Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

·11ij Du euru & du Curés. T1T. Ill. C11AP. T. IJÔ Me. Sallicr dcn1curanr chargé de l'entre- par contraire cette tranfal\ion le réduit à tien du clerc & de la lampe, & s'étant deux cents foixanteliYres, & le charge de encore dép3rti Ju droit de nommer les l'entretien du clerc & de la lampe, qui lui prêtres de l'égli~e, & ~o~(~nti que l'éc,o· confumc prefque toute cette Comme. no1nccoinmepr1eurpr1m1t1flcs nommat; Etant remarquable que cette diminu– la rcfcifion impét~ée .'O!Jtr~ 1.a. cranfac- tion n'était pas même demandée par rion par l\1e. Salhcr croit leg1r1me fur le l'économe , ce qui démontre une plus fond~ment de la diminution des droits du grande injullicc de la part d'icelui. vicaire, de fon entretien & de la nullité L'injullice de cette tranfaétion efl ac· de la tranfaélion fur la portion congrue, compagnée de cette nullité, qu'elle a été tenant pl1ce d'alimens & du départen1ent palfee fur une pnr~ion congrue, & fur des de fon droit, de la nomination des prê- ali1nens réglés aux vicaires p:J.r l'ordon– tres attachée à fon bénéfice. nance dn mois d'avril 1671. J deux cent5 L'on difoitpourmaÎtreSallicr ,qu'il ne livres pour les vicaires étant de~l la paroilioit pas en cette audience pour de- Loire ; au moyen duquel réglc1nent n'y mander une riche fucceAion, ou le reve- a}•ant pas matierc de procès , ni par con– nu de quelque important bénéfice. féquent matiere de tr:i.nfall'ion, les deux: Il fait que l'excès des richelfes n'altere cents livres devoient être néceCfairement que trop fou vent le z.ele & la piété desec· payées aux vicaires fans diminution. cléfiafliqucs; il ell perfuadé que comme Et comme le vicaire n'eût pas pu fe libé– fclon la penfée d'un pere de l'églife, les rerd'une,PartiedesfonltiQns,auxquellesil élémens qui font les plus proches du ciel cil: oblige par l'inllitution de fon bénéfice i font les plus rerirs & les plus épurés; de aulli n'a-t-il pas ,Pli fe priver d'une partie même les pretres qui par l'élevarion de de ce qui lui a éte deflinépour fa nourritu– leut m..iniilere, approchent du fanlluaire re; s'il manquoit d'alimens, il man9ueroit de la divinité ,doivent méprifer les biens infailliblement de z.ele & de pi6te, & le de la terre & fe contenter du néce03ire, foin qu'il fe doit à foi-même, lui ôteroit fans v rechercher l'abondance ou la fu- celui qu'il doit au public & au fervice di– perRU.ité; & s'il forme cette plainte • ce vin, qui efi la raifon pour laquelle I'Empe· n'efi pas par un defir im1noderé: pojlula- reurCharlemagnerecommandoiraux évê· tia tju..r ,dit faint Chrifologue, non tx 4e- quesde fon temps de pourvoir abondam– jidtria, fld tx ntctffitatt tft, mais pour fe ment à la nourriture des prêtres nt divin4. faire relliruer envers un aéte qui rerran· officia ntgliganrur. Er ç'a été auJli l'efprit che fa portion congrue & fa vie, en dimi- de S. M. dans l'ordonnance faire au fujet nuant fes alimens, & lui Ôte les droits de de la portion congrue. nommer les prêtres qui le doivent fervir Cette ponion de deux cents livres e.(1:: i:n la fonélion de fon 1ninill:ere. la feule part qnc peuvent prendre les vi- Cette tranfallion ell: fi injulle que les caires fur l'héritage atfeété i leur 1ninif– loix s'arment conrr'elle. celles de la cha- tere: ce droit qu'ils ont de la demander, rité la conda1nnent, celles de l:i. piété ne & qui leur cil acquis avec tanrde juflice, la peuvent fouffrir , ni les faints décrets fc mefure par la qualité de celui que les l'autoriferpar ce qu'elle va i réduire un loix civiles ont établi par le mouvement prêtre dans l'indigence, &: le tirer du de la nature, en faveur des enfans légiti– fervice des aurels & des temples, & à mes fur l'héritage de leurs peres. expofer la fainreté du facerdoce à la 1ni- Et comme par la difpofirion de ces mê– f.cre & au mépris , au lieu que la refci- mes loix ltgitima nullti convtntionc , nu//J. fion par lui demandée cil: fi équitable , conditiont to/li ,minuiaut alrcrari potcft. De 4i1U'elle cil favorifée de toutes les loix. m&me on peut dire que la portion congrue Pour le démontrer, il ne faut que recou· qui efl IJ. légitime des vicaires ne peur pas r.irauxpieccsqui 1nanifetlentla di1ninution être diminuée par aucune convention, ou que cette tranfall:ion faitfouffrir à ce pan- concordat particulier; les tranfJ{lions qui vre prêtre, de l'entretien qui lui avoit été la retranchent ne (ont pas n1oinsodieufes, accordé par la fondation de fon bénéfice; que les all:es qui privent les en fans de la <ar la fonttarion lui donnoit 44. écus d'ar- parc qui leur cil due fur l'héritage de leurs genr, lixcharg:es de bled & fix 1neilleirolles pcres~ parce que fi ces altes font injul•ice de vin,outreles fondations fixesdesmelTes, aux droits de la nature, les autres font \•io.._ a.u moyen de quoi il pouv.oit fubfillcr: 8' lençe :iux maximes de la religion. Tome JI. 1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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