Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

119' l; de leur adminijlfation. T1T. VI. Crur. T. 11 9 s prétenJu~s immunités & frJnchifes , que de Dieu & de l'ér;life, ayant plu tût :i p!ai~ leur profeflion l1:s oblige à donner des Jir Jingulicr d~ s' cmplorcr en ttiles Cortes exemples de ct:trc vertu à tous les autres. ,fexerciccs, qui regardent la piété & 11 C'e{l pourquoi les intimc.:S concluent à religion, dont \J confidérationcll toujours ce qu'il f oit dit , qu'il J été bien jugé , fi forte, dit le jurifconfulre, que fouvent mal &: fans griefappellcf, que la fcntence elle fait qu'on pa(fe pardelfusla difpofition dont cil appel forcira fon plein &entier du droit, & de J:i rigueur des loix. Telle· effet, & <leinan~lent dép..:ns. 1nent qu' i 1 f eroit aJcJirerque les appellans, Di gnon pour le procureur général a dir 1 ani1nés de cc nlême el"prir, s'y fuirent \'o– que l'exemption prêtenJueplr lesdolt:eurs lontairemcnt fournis i & qu'auffi d'autre de Il chlrge de GJger ou 1narguillierd'unc plrt les inti1nés, fans por~er la caufe fi Çghfe ne fe tronve point précifé1nentfon- av;u1t, eulfent voulu civileinent :i.cceptC[ dée en aucune loi, cano11, ni décret, foie les excufes de ceux qu'ils voient occupés 9ne l'on c:onlidcre l'autorité de Il raifon à un travail continu, dont le fruit rccour– ccricc 1 confervée d.ins les livres des loix ne infailliblement à l'honneur & à l'avan– romaines, foie celle des ordonnances de cage des\·illes où ils font établis. nos Rois 1 & des loix municiplles de cha- ~1ais puifqu'ils one voulu réduire~ une cune province, qu'il leur a plu de confie- néceflite abfolue ce qui a de coutume d'ê.. n1er; & mê1ne les privileges particuliers tre volontlire111ent exercé; l'on peut con– :accordés i l'univerJité d'Orlé.insn'en con- Jidérer en cette occ<!lion 1 fans faire dif– tiennent rien p:i.rcxprès: feulcn1entonlcs tinlt:ion entre la qualité de marguillier allegue pour dire 1 qu'y ayant i1n1n11nité honoraire ou compt:i.ble, de l'ufJge de la– concédée des charges pi:rfonnelles voire quelleo11n'apasvouludc1neurerd'accord 1 de celles où tous les hlbitlns d'une ville que la décharge defirée par les doel:eurs– font obligés, quoique très· privilégiés , [égens en ce point J ne peut p:is flirc gr:111- comme la garde des portes; de n1~1ne l'on de conféquence ni prc:judice J l'églife, doit efiimer • que la fon{l:ion de gager ou qu'ils font toujou[S en petit nombre 1 cer– marguillie[ des églifes y ell: auffi co1npri- tain & réglé, & que leur fonel:ion requé– fe 1 puifque c'ell une cha[ge perfonnelle rant,pours'en bien&dignemcntacquitrer, qui requiert réfiJence, afliduité& aaion; une attention & afliduité meryeilleufe , & qui par conféquent peut beaucoup dif- l'on doit certes leur procurer tour ce qui fe traire ceux qui font entployés à un étude peut de repos& de loifir, pour les conlli– :fi noble, fi laborieux 1 & d'ailleurs fi utile, tuer par m:inierede dire, en uneefpecede comme celui d'enfeigner aflidlÎ1nent, & folitudeau milieu du monde;lfinqucdt.~ en .eublic les loix & la jurifprudencc livri-s de cout autre foin, ils pui!Tcnt \'a– civ1le & canonique. qucr i la 1néditltion profonde d'une fcien- Mais outre que le privilege allégué ce qui fait gloire de pouvoir ço1npre11dre n'ell: conçu qU'en termes généraux, pour en fon étendue les chofes divines & hu– le rega[d de l'efpece de cette caufe, il maines,pourlesrapporrcrprincipale1nc11t ne s'y peut applique[ que par extenJion 1 i 1'3(i:ion, P.arce que ceux qui la proîcf– de laquelle toutefois l'on doit fort rare- fent 1 travaillent incetfJ.1n1ncnt aux fon– ment ufer en matiere de privileges, qu'il demens de l'état& de l'églife, infpirant i fJut prefque toujours interpréter étroite- la jcune!Te la conn~itfancc, de ~J.nt , de ment, parce<tu'ils dépendent de la volon- belles regles & maximes nt·ce1Îa1res a 11 ré de ceux qui les oaroienr, qui cil par- conduite des allions humaines, & de rou– tant a!Tez. témoignée p,;,r leurs paroles, & te forte de gouvernement politique... non plus avant : il y a grande lpplrence Et bien que les exercices d~ rcli~1on d'eîcimer ,que fous ombre de ces privile- foient fi recomm:1ndables J &: nccclfa1res, ges généraux J les do{l:eurs-régens d'Or- qne perfonne ne s'en doive d1fpe1~fer, ~ Jéans n'onc jufqu'ici ia1nais voulu préren- que les doéteursmêmedulfenta''?lr appris dre de s'exe1npter d'une fontlion, 1ui cette le\on dJ.ns le11rs propr_es hvrcs, .~ n'ell ni vile ni merccnJ.ire & dont e:; parriculiércmenrdanslcdro1tcJ.nonqu1ls magjllrats même le'i plus' qualifiés ne enfeigncnt; ft cil-ce qu'il y. a apparence cherchent point i s'alfranchir: au contrai- de croire plr ces mêmes hvres, & par re • ils réµutent à honneur & bonheur tout les fenr,in1cns desa11ciens Peres de l'églif~ • cnfc1nble de foumettre les 1narques & qu'ils n eulfcntpas fans·doute, voulu obh– cnfeignes 'de ~eur magillratU[C~ au .(ervicc ger à une fontl;ionqui iegardel'exté.rieur, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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