Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

1 1 9 S Des Fabriquts _. Marguilliers ; . 11 9 c; lieurs Lhuillicr I Fourr.ier & Charrier, 1\1ais les inti111és routicnncnt que l'im... 2!1cien" dol\eurs ont été gagcrs en leurs 1nuniré que les :ippellans prétendent de l:i p3roiifcs: ce qui n'a point été juflifié. chargedegageroumarguillier,n'efl:niex... 1\1ais quandainfi(eroir,com1ne l'E1npereur prclférncnr, ni implicitemenc comprîfecn Conllantin en la loi premiere au code aucune des conllirutions des E1npcreurs théodofiende mca"ii:is & proftf{orihus, die • Ro1nJi11s, ni en aucunes des lettres paten– fungi eoshonorihus qui volent. pcrmittimus, tes de nos Rois. Et en effet, les :ippellans invitas non cogimus; auffi les exemples de ne fauroient alléguer aucune pertinente quelques-uns des prédécelfeurs ou des col- rairon, pour laquelle ils affeltentd'êtrcdé– lcgucs des appellans, qui auroiencaccep- clarés exen1pts de cette charge, car des té \•olontairement la charge de gager en trois marguilliers qui font ordinairemenc leurs p:iroi!Tes, ne pourroient être cirés élus cnchaqueparoilîe,le5dcux'premiers, en conr~quence, :ifin d'y contraindre & du no111brcderquels étoitn1aitre Jean d'A– tOrcer ceux qui font bien-aifes d'en être vezan, fonc purement honoraires; il n'y difpenfés : car en effet, tout ce que quel- a que le croifieme qui foie compcahle. ques-uns d'entr'eux pourraient J\•oir fJ.it Quoi que s'en foie, com1ne il ell: na .. com1ne p:i.rticuliers, n'empéchcroicncpas toire au pays que ce ne font pas les hom.. que leprivilegedes doéteurs-tégensnede- mes, mais feulement les fenunesqui font n1eurâttoujours en font cntier,fuivantla les quêtes par les paroilîcs, & dans les Io i z. dt -i•cttrtJ11is , qui porte que , riatll 'l't• églifes, & qui portent elles-mlmes i 1'œu– ter.inis irnmunittJs non /tJhtfaflatur ,fi quis vre ce qu'elles ont reçu; aulli les appel– eoru1111.1olunt11tt f;,t.J. ltonortm 1.1tl munus fof- Jans ne doivent pas craindre que le foin & ctptrit. C'cll /'our~uoi les appellans con- l':idn1inifiration de cette charge les diver– cluent au ma jugé, & en conféquence de tilfe de vaquer libre1nent à Jeurs l:tudes, leurs exemptions & privih:ges, foutien- on i la méditation de leurs leçons, ni nent devoir être déchargés des gagcries quelle les engage en des ·redditions de des églifes. comptes ; autrement M. Chlubert, avo- Pietre pour les intimés a dit, qu'il lui cat, grlndement cm1'10)'é, tant au fiege fera d'autant plus facile: de fou tenir la fen- prCJidial 1 qu'en celui de la prévôté d'Or– tencé donc ell appel, que ceux qui s'en léans, lequelfucéluavecmaîtreJeand'A– plaignent ne Condcnt leur principal moyen vezan , en lad. charge de gager ou mar• que fur les privileges, exemptions& im- guillier, n'aurait pas offert fi volontiers 1nunicés que les Empereurs Romains one qu'il a fait d'en rubir mut fcul la fonc.. premiére1nent accordés 1 & que nos Hois tion 1oute entierc. ont depuis confirmés, & aug1nentés :;:ux Et tant s'en faut qu'il y ait rien de vil profclTeurs des fciences: & fur-tout aux dans l'exercice de ccnecharge, ni qui dé– doll:eurs-régens en droit. roge à la qualité de dalleur-régent, qu'a11. Ce n'ell pas que la recomn1andation contraire, elle efi non feulement agréée, des lettres en général, & de la jurirpru- mais anffi briguée, co1nme un honneur dence en particulier ne foie très-grande : qui n'ell pas vulgaire 1 tlnt par les confeil– car fi. ce font celles-li qui civilifent les lers du préfidial , que par les tréforiers de efprits des ho1n1nes en paix, qui anin1ent France, &nlême par les prcn1iers & prin– leurs courages en guerre,&: qui les gui- cipaux magifiratsdcla villcivoiremême, dent en tous leurs delîeins .i c'ell celle-ci les :ippcllans n'oferoient révoqnerendou– <lllÎ les rend capables de garantir les plus te, qu'autrefois maître Jérôn1e 1'1-luffier _, faibles de l'oppreffion des pins puilîans , maitre Raoul Fournier & maître Guillau– & de défendre l'innocence contre la ca- me Chartrier, auxquels ils ont fuccédé , lomnie dans les barreaux ; de rendre les & depuis n'agueres maître Chriltophe oracles de la juflice fur les tribunaux, & Angran , :1 préfent leur do}•en, n'ayenc de f.1ire régner la rai(on dans les conrcils recherché & exercé cette charge en leurs des Monarques & républiques. Si bien paroilfes. qu'il fJut avouer ciue les dofl:eurs-rcfgens, Au furplus , cc qui doit prévaloir à qui. font, comme leS appellans, profeRion toute autre forte de conficlération , c'efl: d·e~reigner publiqucmenc l'un & l'autre que la fonétion de cette charge coniif– dro1t •. dan-. les chaires des univerfités , cane en altions de piété , les appellans font dignes de toutes les faveuis dootils ont d'autant plus mauv:iifC- grace de s'en ciut obtenu. la conceffiga. vouloU-difpenfe&.1 Cous prételte de lcui1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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