Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

.. 117 ilroit.s & prlvllegts. p:irce que depuis que ces fonél:ions ont été dil\ribuées & départies dans l'églife i ceux qui les exercent , ils ne les exercent à l:i vérité que fous la. diretl:ion & fous l:i conduire des évêques, mais ils n'en ont point la difpofition ab(oluc. Si elle étoit contr.lire :iux ordres & aux offices autre– ment établis, comme les archidiacres & les autres qui poŒedcnt à préfent la plus grande partie du minillere des évêques , ciui font cenfés les exercer en leurs per– fonnes, 3 caufe de quoi les archidiacres & les curés font appellés les yeux & les mJins des év~ques, & fpécialemenr les curés dans le canon minor~s prAl11ti, ce moyen ferait plLitÔt éclatant en fa géné– ralité, que prelîant pour J;i décifion. L'autorité & la glofedela pragmatique eft la plus forre confidération & la plus -raifonnable difficulté qui puiffe être pro– pofée; car ce dofte homme, tenu tel même par les dolteurs étrangers, qui vivoic prefqu'au même temps de la prag– matique, a fair cet établilfe1nent, diJJ.nr, que la chéolo~ale n'eft pas de la tierce ·partie des benéfices affe{tés aux gra– dués; cc qu'il pe(e par ce mot, ulcrà ~ & ·ajour:i.nt , non.fo.cit turnum: il Ce1nble que c·en affez conclurequ'à fon avis la théo– logale eft une piece réparée du tiers des ~raduës, & par conCéquenr non fujette a êtte requife par aucun d'eux; qu'elle ell: bien fujette à être conférée à un gra– dué & capable, c'ell-à-dire, à un quali– fié, mais non pas 3 celui qui la voudroir requérir, & prétendre qu'elle lui devroit être néceffairement conférée; & partant qu'elle dépend du choix, & qu'elle cil en -)a libre difJ;lofttion des collateurs. T outefors i le bien prendre, ce n'ell ni le Cens de la pragmatique, qui cil en cela -]a fource & le fondement de l'article du -concordat, ni le Cens même de (on glof- fateur; pour l'intelligence duquel il efl 2iCe de voir, en ce qu'il parle du tour , qu'il n'a cru que la théolo~ale fût hors .Je tiers des bénéfices alfeétés auK gra– Gués • pour dire qu'étant une prébende ferve, chargée d'un fervice pc.:nible & ex– tr:i.ordinaire, les coll:i.reurs ne pouvaient pas s'en acquitter pour renir lieu d'un bé– n~lice à l'exclufion de!I ~radués; mais iqu'il fallait confidérer en fa,•cur des let– tres &: des gr3d11és , que le concile de Da.ne avoit voulu oblii:?:er les collateurs à deux choCes : :l conférer la théolor,ale à perfonne qualifiée~ & outre, donnier le T1T. lV. CuAr. II. 1118 tiers des bénéfi~e6 vacans en, chJque année, & q~e ce dernier ne les dechargeoit p:i.s de 1 a_ut~e, & que le premier ne pouvoic pas _d11n1nuer le dernier à leur volonté. E_t qu :i.nc au rexe & 3UX fe~s de la prag– m::.r1que & du concordat, qui ne voit clai– ren1eur que c'ell une diCpofitîon favorable po_ur les univerfités? & qui ne faitpasl'hiC: to1redu re1nps que ces :i.rticles ont été for– n1és, pour compoferces gr:i.ndcs divifions qui Ce trouvoienren l'églife, à l'occalion. des graces expe8atives, & des 1Tiandats apollolique:; qui s'obtenaient à Roine, & qui avoient ôté preCque toutes les colla– tions aux ordinaires? Les perfonncs de lettres en obrenoient :i Rome bonne p: i.rr ~ & les ordin:i.ires la leur f:i.ifoient petite. L'univerfité de Paris refu(a l'indult dll' Pape CchiCin:1tique Denoit XIII. lors re– connu en France, pour foutenir le droit des évêques: Munuso.verfato. 10.iiquanlpro– ditionis fr,mium, efpérantque les choCes étant remiCes dans le bon orJre, les hon1- 1nes doltes & verrlleux Ccroienr conliLlérés & appellés aux bénéfices; m: i.is par après elle fit une plainte bien aigre des abus des ordin:i.ires , & de ce que l"es nourif– fonsétoicncnC:gligé3: juCqu'às'oppofer 3. une ordonn:i.ncc qui avoir rendu Je droit tout entier de collation aux ordin:i.ires ,. & s'être pourvue p:i.r fupplic.arions très– humblesenvers le Roi. En ces entrefaites les conciles de Conf: tance & de Bane s'étant tenus, le princi– pal foin fur de r~glcr la difpofition intro– duite par les m :i.nd :i.rs apotlo!iqucs & de conferver les ordinaires, en leur liant tou– tefois les 1nains, & les oblige:i.nt de confé– rer les bc.~nélices : i.ux ho1nmes f:i.vans & ca– pables. Pour cet effet on commença p:i.r la rhc.:ologale, qui ell la créalîon d'un office en chaque é_glifecatbédrale: enfuirepar le tiers des bénéfices vacans en chaque année, que l'onconféroit lors tour à tour, &puis p'ar l'obligation de conférer les dignic~s à. des eradués > & les cures in villa murata. Or è~mme ces deux dernieres font des col– lations :i.tfc[tées à certaine eCpece de per– fonnes, & qui néanmoins peu\'ent êtr.e requi(es par <les perCnnncs de la quali– té cela montre 1nd11bitable:11cnr C'IUC la rhJoJogale cil pareillement :i.ffclt:ée à perConne d111nent qu:i.liliée , 1nais dont un gradué n'dl p:i.s exclus, s'il la dem:i.n– de , venant à v:iqucr en Con mois: n'y ayant p:i.s plus de r:i.iCon pour l:i. théolo– gale> q,ue pour wie cure in vil/11. mullla. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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