Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

1061 exempts & non exemp11. T1T. IV. CnAr. T. 106, d'en u(er:iinf1en plufieursocc.16ons ,que le de l'évlngilerera-t-il donc obligé ou de Je cardi111l de I.ugo a pris foin de re!narquer (ouffrir dans le minitlere 1 ou de Jui faire fortjudicieufe1nent? llpeutarriver,dic-il, un procès en s'engageant à le convaincre qu'à c.iufe Je la nécei1ité & du conconrs de rous(es défauts, qui quoique très-réels des pénitens, on e~ ob~igé rl':!.ppr'!~ver & très-grands'· ~e font a~perç:us que par pour un temps des tt"guhers ,quo1qu ri ne lesperfonnes f p1r1tuelles? f audra-t·il qu'il fair pas <le la prudence de l'C:,•êqu.: de lui laiffe périr les aines que Dieu lui a com– conlier le min1tlcre de confcffcr pour tau- mifes, de peur de troubler ce régulier dans jours. On peut aufli craindre jui1ement à. fes fonl\ions ~ Quel tort f: 1.ic un évêque i l'égard de quelques-uns, qu'ayant éréune un régulier en le révoquant? li n'étoirpas fois approuvés, ils ne fe mettent plus en obligé de l'employer, il ne lui fait donc peinede s'infiruire de ce qui el1néccffairci point d'injulliceen celfantde J'emplo~·er ; cette fonét:ion, & que le peu de connoif- bien loin de lui faire aucun tort, 11 lui {ancequ'ilsenont,ne l'efface de leur efµrit, procure un plus grand bien, qui en le re– &: ce cas, dit ce Cardinal, n'ell pointmé- fos & Je temps de vaquer à foi-même; il taphylique ; mais l'expérience fait voir 'exempte des dangers effroyables qui fe qu'il n'eJl que trop ordinaire. Enfin un évê- rencontrent dans l'exercice de ce miniRe– que peut êrre fuffifamment informé de la re.S'il les voit, il ne peut qu'il nefoit bien capacité d'un régulier pour l'approuver :aife d'en être délivré. S'il ne les voit pas 1 pour un temps, comn1e par uneefpeced'e.C. on a encore plus de fujetde l'en délivrer• fai. & ne l'ctre pas néanmoins alfez pour puifqu'il ell femblable à un aveugle qui l'approuver fans li1nitations & pou'r tou- marche panni les précipices, & qui n'a jours. Si cette conduite cil donc a\•anta- point lieu de les éviter; & ainfi les plaintes geufe à l'églire, comme ce Cardinal le re- qu'un religieux feroir que fon éveque au– connoît, pourquoi l'ambition des rl-gu- roic révoqué l'approb1rion qu'il lui avoit lien privera-t-elle l'églife de ces avanta- donnée, feroienc vifiblement injulles, &: ges? f\lais il ellencore bien plusnécelîaire ne pourroient procéder que d'une ambi· pour l'exercice du miniRere que Dieu a tion aveugle & déraironnable. Qu'elle a~­ confié aux évC:ques, qu'ils ne raient point parence donc que fur ce prétexn: on de– obligés de rendreraifon de leur conduite, pouill:ît les évêques d'un droit qui cil la ]orfqu'ils ré\'oquent cc:s approb:uionsdes fuite de la puilfance attachée i leur carac– régull'ers; car combien y a·t·il cle chofes tere,quileurellnécelfail'epour s'acquitter qu';ilsapprennenc par des voies recretes, & de leur miniftere. & f111'5 laquelle ils re– qu'ils ne peuvent découvrir en confcience roient d:ins l'impuilfancc de remédier au qui les rend néanmoins très-alrurés de l'in· plus gl.":lnd dêfordr~ ~ Car quel moyen y capacité de certains réguliers pour la con· auroit-il d'entrerenir dans un diocefe la duite des aines? Combien y a·t-il de dilfi- même conduite & le mên1e efpric, fi les cultésfpirituellesquinefeconnoilfentque miniftres que l'évêque e1nplo1e ne ront par une lumiere plus élevée que celle du dépendans de lui, & fi les forn1alités& les commun du monde, qui ront cachées 3. chicanes des procès donnent toujout$ licu ceux mêmes qui les ont, & qu'on ne peut à ceux qui veulent brouiller & s'éloigner juftifier p1r des prenves ~roffieres & fen- de la difciplinc & de la conduite de l'évê· ftbJes, telles que font celles qui pCU\'ent que, de re maintenir dans l'exercice Je être alléguées en jugen1ent; & néanmoins leurs Îonét:ions ? La procédure n1ême que cesdéfautsfontfouvcntlesplusgranclsern- les religieux pourraient tenir pour ~cle­ pêche1nensqne l'on puilfe avoir pours'ac· ,·er leurs 1ppels prétendus, fcroirnotoire– quitter dignement de cet emploi. Un évê- ment nulle & abufive: C:ir il c(\ certain que faura très-certainementqu'un régulier qu'ils ne les pourroient porter 3. Rome , cRtéméraire & indifcret dans fes conreils; fans palîcrpar les degrés inf~rieurs de ju– qu'il n'a nulle prudence pour mén:iger les rirdi(tion, c'ell-3.-dire, ran~ :iller Je l'évê– e(~~its; qu'il ~rouil~e les conrcic~ces, o!-1 que :1. l'arch,evêque , ~u prima~. Çe~cn­ qu 11 les entretient d une faulTe paix; gu'1l d:int 11 furrc:folu dans 1 :illemh!~·e gc:nc.·rale n'a tien d'édiliant ni dans (a vie, ni d:ins de 1646. le i.7. 3\•ril, où il v avoit huir (es paroles iqu'il a peu de jugement, peu Je arche' Loques, que les alles de jurirdiét:ion lumiere, beaucoup Je préfomprion ; qu'il volontaire ne feraient point fujcts ;J, ap– :i.mufe les ames , les arrache à foi, les dé- pel; & c'cll ce qui cil reconnu p;ir 1:évret. 1ournc rar ra mauvaife conduite de la voie anreur célcbre. aurraité de l'ô\bus ' liv. l. Xxx ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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