Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

11 Des Prédicateurs & des Miffionnaire.r fl'çuflitrs ou rlguli.er1; 911· Ju mJI que les freres Capucins du diocefe rir & de partager, foit I.e plailir. foit la de Sens veulent introduire dans l't'glife, ~ouleur '· à ~Jus fort~ rAa1fon ccl~ doit-il lefquels étant autorifts par leur provin- erre pratique par les cvcqu~s, qu_1 font Ici ciJI, font d'une a If aire particulierc un~.af- ch~fs d.e ~e corps, .ou .P!Utot ~u~ ne fonc faire ~énérale qui nousroucherous. C cll: qu_un eveque par 1 ~n1~e de l ,cp1fcopar • de priver cous ceux qui portent ce nom , qui efi le centre de 1unité chrt:tiennc.Les de rouresvosgrac~sdansvosdiocefes,fojt réguliers. ~ous_ apprenne~c ce Q':JC "<?US pour l'adminiltranon du, f~cre.n1ent de pe- devons_ taire; ils. ne fe ~c.·parent Jama~s .• nitence foit pour la pred1cat1on de lapa- quand 11 e1lque1l1onde dcJcndre les pr1v1- role de bieu 1 foit pour la réception aux leges qu'ils prétendent avoir. Sera-t-il die ordres facrês 1 foit pour les autres chofcs que nous nous réparions les uns des autres, <jUÎ dependent de votre bonté; fi dans deux quand ils'agitde l'autorité del'églife, dont mois 1 3 compter du jonr de la réception nous ne fo1nmesquedépofitaires, & que de cet1'e lettre, vo11s n'étiez info1'mt·s par nous demeurions infenfibles à l'injure celle des lieurs a.gens du Clergé , que le faire à un de nos freres, en la perfonne provincial de Paris,& les freres Capucins de qui nous la recevons ? Nous vous af– du diocefe de Sens, ont rendu à l't:glifc, furons donc , que l'outrage qu'a reçu M. en la perfonne de M. leur archevêque, l'archevêque de Sens, ferait feu! capable l'obéi113ncc qu'ils lui doivent, & fe font de vo11s donner de !"indignation, & de fournis à fes ordonnances, fuivant les pre- vous porter à exécuter la julle punition miers articles accordés entr'eux. Pour fre- que nous avons réfolue, quand il ne s'a– re Allhonfe de }>aris, puifque dès-à-pré- giroir pas de votre d~gnité, & de la chofc fent i cil dans la faute, ou plutôt qu'il cil la plus jaloufe que Dieu vous ait confé– J'unique auteur du trouble, & c;ue contre rée, qui ell l'adminillration du facre1nent l'avis des plus (ages, il a empêché l'accom- de pénitence, la prédication de la parole modementdecedifférend, vous l'exclurez. de l)ieu, & le pouvoir de fe fcrvir du aulli dès-:l-préfent de toutes fonltions glaive fpirituel, pour ramener les rebel· dans vos diocefes 1 fi étant mieux confeil- les à leur devoir. Ce qui cil arrivé dans lé , iI ne re\'ient à fon devoir 1 & ne réu- le dioccfe d'un de nos confrercs, ell un nit cc qu'il a divifé; de quoi nous aurons avertiffement de ce qui peut arriver dans beaucou\' de joie , & ce que nous efpé- les nôtres, & de ce qui y arri\'er.i infail– rons qu'î fera par le confeil de fes freres. liblement, fi la craince du châtiment n'ar– Vous en uferez. de mê1ne,s'il vous plaît, rête ceux que l'amour ne peut contenir à l'égard des freres Capucins des monaf- dans l'obéilfance & dans le refpett qu'ils reres du diocefe de Sens, s'ils vont dans nous doivent; mais nous n'avons garde de les v&tres , puifc;u'ils font dans la dêfo- croire que vous foyez capables d'une telle béilfance aéluelle con1're M. leur archevê· foiblelfe , ou plutot d'une fi grande infen– que. L'unité, ~ionficur, n'eJl pas feule- Jibilité pou1' la gloire de l'églife & pour ment ce qui nous rend invincibles contre votre propre honneur: au contraire, nous toutes le~ attaques des ennemis de l'auto- fom1nes perfuadés que nous nous trouve– ritê êpifcopale, c'cft le propre cara{tere rons tous portés d"un n1ême efprit, pour des minillces de J. C. l'cfprit de l'églife, un in1'érêt commun auffi confidérable & la marque qui dillinguc les palleurs d'a- qu'en celui dont il s'agit en cette affaire. vec les mercenaires; ceux qui font entrés Afin de 1nieux établir encore cette unifor– par la porte, de ceux qui font entrés par miréquirendral'Eglife de France terrible les fenèrres dans la n1aifonde Dieu. Dans co1nme une armée rangée, nous vous con• une foule, qu:ind on nous 1narche fur le jurons de nouveau de vouloir mettre en pied, notre langue dit, ,-ous m'aye1. faic pratique l'ordre de l'alîemblêe de 1650. mal, quoique ce ne foie pJ.S elle qui l'ait pour les :irprobations liinirées 1 afin que fenti: mais la langue fouffre, ce que le la diverfitc de l'ufage ne puiCfe plus fervir pied .a fouf!"crc. La charité die • fclon la de pr~te~te à 1~.~éfobéin:ance de perfon~e. pen_fce de S. Au~uilin, vous marche'l. fur Celu1-c1etl deJa obfervc en plufieurs d1_0- mo1: le lien Je la lOciétc.: &de·l'unité dit, cefes, par les réguliers qui enreconno1f– vous n1'avc7_ foulé. ~i la chJriré chrérien- fent la jullice & l'utilité, &nous donnent ne donne ce re~timcnt i tous les membres toute forte de fatisfat.lion: les autres s"y du corps 1ny!\1que de J. C. fi par la loi fou1nertront fans doute , Ji nous le de~­ de çe çorps ils font obligéi ck fe fecou- iom d"eux, puifqu'W ne doive?t vouloir s e1nployer http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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