Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

79 D_u curu & du Curis. Trr. nr. CnAP. I. 8~ fitlé à lj, rcfiirution Je ces dix1nes inféo- lel'tion, l'on répond qu'il n'échappe rien dées ,c'cfl que le Pape avoit rcfufé ce mê- à un homn1e de cette C3pacité, & que l'ar– me prî,•ilegc i Ray1nonJ, coin te de Tou- rêr du ;. fcpte1nbre l f94· qui a permis )oufi:, & l'avoir o,b,li&é i rcflitucr_ lc:fdir~s l'imprellion dl!fd. libertés, après que le dixmes aux gens d l'glife 1 co1nme li fevo1t tour a été exJn1iné au parciuer des gens dans le ro111c 6. de la bibliorhcque des Pe- du Roi, qui en une matiere li i1nportanre, 1·es , colonne f77· où cil: référé ce traité ont donné leurs conclulions & pefé rou– faitcntrc led. Raymond & le légat du }la- tes les pJ.rolcs, cil un fort bon garant dud. pe: prti.diilu.r ,·Qrnes promijit legtJto dpoflo- n1ot de privilcge-, lequel (cul cil capable lie" ~·,·dis. quàd laïci non /1ab~·bunt decimas d'établir le 1noyen déci fi( de la CJ.Ulê, in terra q11am ipft & fai ltntnl. ntc permit- qui en que les dixn1es inféodées ont écé ttt tos habtrt,ftda.d 1cc/1fi11m inttgralictrre- autrefois ecc lc.'.fialliques. "Vtrteruur; qui cft un traité fait peu aprC:s La on7.ic1nc cil tirée Je l:i nature & cr– lcd. concile de Latran & qui jullifie que fence de la dix1nc eccléli;11\iquc, qui cil les gens d'c.:gli(e pourfui\·oient leur roin- due uni,•crfcllc1nent ~ cous les curés. fans te & la rellitution de leurs dixmes a eux que per(onnc s'en puiflë exe1nptcr ni la prifcs avant le concile; & peut fervir ce pre(crirc. linon pour la cote, die Guy co1?cordac de ncuyic1ne argument, pour J>apc, qu. 284. en(orte mê1nc qu'elle cil:. preuve que le(d. <lixn1cs inféodées font due fur les terres fur lelquelles les laïcs origin:iirement ecclc:fialliques. prennent droit de cha1npart, n'y arant Mais Clément V. n'ofa rcfuier ion bref point d'incon1p:icihilitéquc la 1nême terre à Philippes le Bel 1 tant parce que ce Roi paie dix1ne au curé & chJ.1npart au (ci– avoit acco1nu1né d'emporter les choies de gneur; & néanmoins il cfi certain qu'une hauteur, tén1oin le traiteinent qu'il avait mê1ne picce de terre ne p:iie jJmais deux peu aUJ'aravant fait faire à Doniface VIII. dix1ncs ; fa,•oir , la dixme eccléfi.1llique fon predéceCfcur. que parce qu'il a\'OÎt vu au curé J & la dixmc inféodée an r~ignet1r j que ce Roi, plus hardi que les autres, s'é- & ne peur y a\'oÎr d'autre rai(on de <litîé– toit déja 1nis en polfeOion, & que par fon rence, ftnon que toute dixme de fa nature ordonnance , appellée la l 1 hilippine de ell eccléfialliquc & due au curé leul, & ne 1J03. la connoiJT.1nce des dixmes inféo- fe paie qu'u1~c feule fois; & lor(qu'clle Ce dées, qui jufqu'alors avoit appartenu aux paie comme inf~odée au feigneur, le curé juges d'églife, avait été par lui attribuée ne peut en de1nander une ieconde pour lui aux juges laïques. à titre de dix1ne cccléJiaflique. parce que La dixie1ne, tirée du cahier des libertés !'inféodée ell préfu1née avoir originaire– de l'Eglife Gallicane, qui au chapitre ;4· ment appartenu au curé, qui l'ayant alié– met entre i'nn des privileges des Franfîois née ou de gré, ou de force, n'en peut pré– Ie droit de retenir dixmes en fief par gens tendre une feconde, & les paroifl1ens font purs laïques: ce qu'on ne peut nier, dit cenfés quittes de cette dette naturelle, )'article, & l 1 irhou qui les a rédigées, quandilsl'ontunefoispavée,foicaucuré avoir pris fon origine d'une licence & auaudc.:ciinateur inféod~, co111me repré– abus commencé fous Charles Martel. Or fentant le curé; celfant quoi, & fi l;i dixme ce ne peut être un priYilcge aux l;iïques de inféodée étaie un tribut & charge laïque, tenir des dixmes, linon en tant que lefd. in1pofée co1nme 1:11 ch;1n1p:irt, p:ir la dixmcs en leur origine écoicnt eccléJiaf- conccOion du fief, le eu.ré (croit aulli tiques, &que les perfonnes l:iïques fonc bien fondé à dcn1andcr la dix1r:.e ccclé– incapables de pofféder les chofes ecclé- fiallique, fur une rerrc chargl-c de dix1ne fialliqucs.Sur lequel 1notde privilegeil cil laïc:ile, com1ne il cil bic.:n fondl à Ja de– important d'ohfervcr que du Moulin allé- 1nander fur une rcrre qui doit ci1.:n1part gué par les défendeurs fur l'articlecv. de à un feign~ur~ la coutume: de Poitou,a eu tort de foutenir La do1.:zieme cil tirée tl'un niot ciéC"ili f'~ que le.~ dixmes inféodées appartenaient cmf.loyé en l'or~onnancc d.:: f:i.!nt I.o~is aux l_:i1qucs, non er privilegio, pu if que les de 'an 1 z.69. qui parlant des d1xmes 1n– Jes lihcrtés de l'Eglifc Gallicane,quifonc féodées, dit, que leidites dix1ncs aprar– appelll-es le p<.1ll11dium de la France & la tiendraient aux g:e1:s d'C:giifc, fi elle~ n'c!– ba1.e de l'état, dilentque c'ellel:privife- toicnt point e1{trc les m:iins c.lcs l:iïcs: gio: & afin qu'on ne dile pas que ce n1ot (J1nnts pe1fon'- Q,·,· im.is ptrccricntcs infiudis efl: te happé i 1 1 ithou, qui en il fait Ja col- nojlris moventihus J medi111è "ft/ irnmcdiatè > d.< http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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