Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

75 Du cu~u & du Curf.<.. Ti~. III. CH~•· 1. . , . 1 r. tion de Co!lrn:r J;;. portion congrue. t1rccs de leurs m:uns pour auler a faire la La dcuxie1nc 1 que l'aliénation de par- guerre aux infideles ou hérC:tiques, té– tion de ces di:nnes a été faite par l'auto- main IJ. dix1ne qu'on appelle inféodée 11 rité de Charles ivl:irtelcn l'an 710. qui fut tirée en 710. des mains des ecclé- Et d'autant que li c~s de_ux fonJe1!1ens liaftiqucs , & par C~arlcs 11.1.art~I cm– font véritables 1 la prctent1on des dcfen- plorc:e r,our ch:i.Jf.;r les 1nfiJcles & rccom– deurs ne pouvoit (ubliller., ils on~ été pcn,fer es gens J~ g_u~rre q~i l'~\·oicnt,a~­ obligés de f oucenir deux, fait~ co~tr:uycs, fille en cc~re cxpc~1t1ou ; tc1no1n_ la ~c.c1- )'un , que les di,xn1e~ infco~ce~ n avo1~nt me appcllce .'.':>J.l.1d1:;c ~que le Roi J>h1h.p– jamais été ecclcfiall1ques n.1 dc'!1embrccs pes·Au31.:fl1!_ lev~ en 1,an ~190. pour f~1r~ du domaine de l'églife, mJ.1s quelle~. font I~ guerre :.i SalJ.d111; tcmo1n celle que l-~11· de leur origine domaine profane & la1que; ,lippes le Bel leva en 119-4_· ·\'ar la pcr1n1f– l'autre que l'ufurpanon d'icelles par fion <lu l 1 ape Ronif.Jce V II. celle que Charle; ~1.J.rtel cil une liétian c~imerη Ch.Jrlc~ ~J. cc,lle que Loui~ XII. leva p~r que, & qui ne 1nérire aucune creancc.. L1 pcrn111lr?n d Alex~n<lre V:I· & la dcc1- p11ifque rous les hilloricns du 1c1nps, d1- nie appcllce }>;tf<:hahnc, qui en 1516. fur fenc-îls, n'en ont point parlé; pnifque !es réduite en forme d~ f ub~cnrion ordina!re eccléfialliques ne les ont point reclamees & taxe fur tout le Cierge:; & ~uclque.v10- dans le temps de l'ufurpation prétendue, lence ~ue l~s défendeurs veuill~nt faire i ni ~epuis ~ pui~quc les ~onciles, qui de- 13: Jign1~ca,t10~ du mot, pour dire ~,uc la puis 710. JUfqu au co~c1lc d~ Latr.Jn_,renu d1xme 1nfcodee cil une. rede,·:i.nce fcoda– en p,1. c. LXXIX. ont dcfendu les droits de le, & une chareefonc1ere de lan3rure du ]'églife' ne fe fc!~t ~'oint plaints du fair ch~mparr & de r:i~riere J i~ ne fc tr~uv~ de f\tlarrcl, & qu il n eJl pas croyable que point que les fcud11lcs fc fo1enr ferv1s de ft une relie violence a.voit été faire en 710. cc 1not clans tous les IÎ\'res de ujibus /cu– l'églife fe fût renue dans le filence & fJ.ns darum. pour exprin1er les rede\•ances des murmure pendant quarre cents ans, & que vatfJ.ux; au conrra ire , les dix1nes inféo– ce qui rendait la foi de cette ufurpation dl-es ont retenu le no1n de a/caria , qui fufpelle, ellque larévêlationdel'cvêque marque leur origine dans Fulbert, Jans Eucher efl dC:favouéepar D.Jronius,&con- Arn.Jud, évêque de Li lieux, épitre 71. & U3ire à JJ. chronologie : J quoi pour da- dans le décret de Gratian. vanra~e décréditer les dix1ncs , ils ont La dcuxic1ne, tirée du concile de L3- ajoure quatre obfervations. L3 pre1nicre, rran, del'an M. c. LX x1x. p.Jr l'hitloire du– que les dixmes du chriftianifine ne font quel fc voir que les eccléfialliques lprc?s point de droit divin, comme elles éraient avoir fouvent interrurté les d~te1npreurs en la loi deMoyfe.Ladeuxieme,querant des dixn1es inféodC:es, & efpéré la refii– s'en faut qu'elles (oient fondées en aucun rution d'icelles qui de tc1npsen temps leur texte de l'évansile, qu'au contraire elles avoir éré promifc ; enfin formant leur ont été abolies p.Jr IJ. loi de grace. fuiv.Jnt co1npla.inre d:ins le concile, firent trouble le fenrimcnt de S. Hilaire, qui dit, q_ue le aux poffeffcurs , fur lequel les Peres du joug des dixn1es a été ôté par J. C. La concile firent quelque jullice par deux dé– troifieme, que lcsdix1nes ne font point une crets, par l'un dcfquels il fur ordonné que dette, mais une aumône volontaire & J les l:i.ïcs ne pourroient plus polféder lefd. tiifcrérion. LJ. quarrieme, qu'elles ne font dix1nes p.ir droit héréditaire; & par l'au– poinr fpirituelles, m:iis un do1naine pur tre, qu'ils 11c pourroi.!nt lcsaliL·ncr les uns tc1nporcl& profJnc, & une efpece de fief. au:< autres, J peine d' exco1~1n111nicarion, . Quant J la i;r3nde & principale quef- qui étoit en effet per1nettre aux pofÎef– tron, fa,·oirfi lcsdixn1esqu'onappcllein- fcurs de jouir leur \'ie durJ.llt, à la char– féodées ont été autrefois eccléfialliqnes. ge qu'3près leur n1orr les dixmcs feroienc qui cil le feul pointdécilif, le de1nandeur réunies au domaine de l'églife. en rapporte des preuves invincibles. Or un concile libre & t'-clnnénique La prc1nierc, tiréedu 1101n,ér1ntccrrain comme celui de La cran. n"cûr ja111aiseu la que ce mot dedécimccft un terme de cho· hardielfe de foutcnir :l IJ. flce de route la fe cccléli:i.llique.• & inventé pour cxpri- chrC:tienté, que les dix1nes poiTédées par mer les fubvenuons ordonnées aux gens les laïcs étaient ec:cléf!.11liqucs, & com– d'.églife pour leur fubfillance • tant 3.U me telles ufurpt.:e5, devaient être rendues v1el qu'au nouveau TeftamenI, ou depuis 3. l'églifc, fous peine d'excommunic3tion. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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