Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

Des cures & des Curés. T1T. JJT. C11A•. V. VII J. lugé par arrél rendu au parlement de Paris, le r 2. juin rd91. que/' ordo11- nance du prieur re'gulier du prieuré de Flabmont _, ordre de Prémontré, Jitué dan.s la paroi.ffe de faint Ju– lien , efl abufive , par !ttqtJel/e ce prieur avoit f11it dejè1'.fes à un re– ligieu."< du mè1ne ordre , curé de fai11t Julien , de ,paffer outre à la puhlic'1.tion des ba11s d'u1z meunier demeurJnt dd11s l'enclos de ce prieu– ré, ni d'en délivrer cenificat. Extrait du cinquitmt tomt cill Journal dts Àu.ditncts, chap. JO. dufiptiem~ livre, pagt 1'9· dt /'idition. dt Paristn 1707. L E 11. juin 1691. en l'audience de la grand'chambre, ces deux queftions furent pleinement avitées. Le fi1it étoit , qll'un meunier demeu– r;int dans l'enclos dn prieuré de FL1b– mont, ordre de I>rémontré , voulant fe marier avec une lille de l'un des villages voifins • donna fes bans à publier au pere Irénée Houlfel , religieux de l'ordre de Prémontré • & curé de fainr Julien. Le prieur de Flabmonr aranr appris cela , avoit ciré le pere Irénée pardevant lui par deux di!Térentes ordonnances , & lui avoit fait défenles de palfer outre à la fuf– dite publication de bans• ni d'en délivrer certificat, de quoi le perc Irénée avoir intetjetté appel co1nme d'abus. l)endant l'appel, le prieur de Flab1nont avoit pré– fenré une requête , par laquelle il de– mandoit d'être maintenu dans la poffcf– fion & jouilfance d'adminillrer les facre– mens, & de faire les fonlt:ions curiales à l'égJrd de ceux qui demeuroient dans l'enclos de fon prieuré. Maître le Vaillant pour le curé de faint Julien, difoit • que fon appel com– me d'abus étoit indubitable • pJrce que les prieur, religieux & couvent tic flab– mont n'avoient aucune jurifdilt:ion pour rendre de femblables ordonnances • qu'il n'appartenoit qu'à l'official de rendre des JUgemcns de cette forte, & de con– noître de cc qui regardoir les fondions curiales. Qu'à l'égard d~ la. r7quête ,du prieur de flabmonr 1 qut fa1fo1t le pr1n– fipal point de la caufe, Ies 111ivilc5cs~u; .,.,., iµ, lc!s religieux de ce prieuré prétcndoicitt à cet éqJrd , avoicnr été révoqués pac le concile de Vienne ; que IJ bulle d'A.. lexandre V. avoir pareillement i-té révo– quée, & que toutes les lettres patentes qu ils avoicnt de nos Rois pour confirma– tion de leurs privileges • eroient généra– les, & ne fpécifioient point ce privilege en particulier; qu'au furplu'> ils ne lepou– voient pas expliquer par équipollence • parce que les privilcges ne s'interpre– tent point, & fonr de droit étroit: qu'en– fin il y avoir Qjufieurs arrêts en fa faveur.. Maître de T eJTé pour les rrieur & cou.. vent de Flabmonr, répondo1r 3 cela• que tout le procédé de l'3ppellant n'étaie qu'une défobéilf3nce contraire 3 leurs: ftatuts; qu'il étoit honteux de voir en un. religieux une pareille fierté , quiJ prodrfo fab 1uni,d pœnittnti regius 11nimus; qu'il avoir dû obéir aux fimples fom1nations qui lui avoient été f.iires. Quant à la re– quête. il fourenoit que fesparties étoient en polfenion i1nmémoriale de faire tou– tes fon8:ions curiales dans l'enclos de leur maifon ; qu'ils avoient de plus des titres qui les autorifoient à cela. Ils rap– portoicnt un livre intitulé, /11 hibliothtque de PrémfJntré, dans lequel étaient inférécsa qu:intité de bulle~ de différens I)apes. & uneentr'autres précife d'Alexandre V. ils ajouroient que tous nos Rois depuis Louisi XI. jufqu'à préfent • les avoient confir– més dJ.ns cesprivileges; ils rapportaient dei; lettres parentes du Roi Louis XIV. glorieufe111enrrégnant • dat~:es de l'année 166:\. qui confir1noient ce'i pri\·ileges_, & ils d1Coient que toutes ces lettres avo1ent ité enrégifi1·ées au p1rlcment & dans les autres cours fouveraines ; qu'enfin il n'y avoir point lieu de douter qu'ils ne fur– fent bien fondés Jans leur de1nande • menant en f.iit que de re1nps i1nmémorial il y avoitdes fonts baptifm31.1x d1ns le~r églife, & r1pportant des rc:;1fires de fc· pultures • de bapti:mes , & autres fonc"" rions curiales qu'ils avoient f:iires. Monfieur l'avoc1r générJI de, J-lp.rla.Y' ~ dit, <JUe l'1ppel co1n1ne d';ibus t·tlll b1e11 fondc • le prieur de Flab1no11r ne pou– vant être juge dans f.i. CJ._:lf~ , _& ne poU• \'J.llt s'attribuer une JUr1fd1{l1on (ur un fait des font'tions curiJles, l.1quclie n':ip· particnt qu':J. i't:Vl-ClUe, &· é-rant ccrt:.lln que ce relir;ieux pourvu de la cure de (aint Julien , étoir de,•enu en i:-ctt~ c;ua– li•Ç fUJ.ÇI i la 1·u1iî<iii:tion de l'ù<quc, ' . F ff http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=