Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

69 Des cures f; des Curis. Tir. III. CHA•. 1. 70 évêque d'Orléans avoit.eue étant en prie- pin & Charlemagne. Louis le Débon– res. que Ch1rles Martel éroir éternelle- naire, & Ch;irlcs le Chauve, Princes li ment damné, pour avoir ofé toucher aux zélés, fi pieux, & vers lefquels l'autorité biens de l'églife,& les appliquer à un u(.: i.ge des eccléfialli<Jucs a été fi puilfanre, qu'ils profane, cil une narrauon purement fabu- eutfenc endure , fi les dixmes inféodées Jeufe, laquelle a été à ~on droit rc~ercéc & avoient été prifes fur eux par lesperfon– convaincue de fau1Îete par le c1rd1nal Ila- nes laïques, qu'elles euffent été incorpo– ronius dans fes 3nnales eccléfialliques , rées aux 6eCs du Roi & fes vafi"aux , & fous l'an de J. C. 7.+I· & parle pereJ. Sir- rendues profanes, & fujettes en coures fa– rnond en fes notes fur les capitulaires, de ~ons i la jurifditlion temporelle• & gou– CharlesleChJ.uve, qui ont remarqué que vernées par les coutumes des lieux; mais S. Eucher étant more long-tc1nps auparJ.- les gens d'é~lifc fac ha nt bien que les dix– vanr Charles Marcel , il ne pouvoir p:i'.i mes inféodees ne leu~ app:irtcnoient pas, 2voireu cette vifion; & parrant que la pré- q~'elles ne leur avoientpoinrêré ôtées par tendue aliénation des dixmes eccléJiJ.lli- Charles Marcel, &qu'elles étaient del'an– ques qui ;iuroienr depuis été inféodées au cien do1naine des nobles, fe contenrerenc profit des laïques, faire par C:h:irles M:ir- d'être mis en poffeOion des dixmes ecclé.. tel, éroit une rêveriequiavoit été bâtie fur fiafiiques, defquelles les E1npereurs jur– C'Cttefablede S. Eucher. Je fais bien qu'on ques-13. n'avaient point ordonné le paie– ne lai Ife pas d'inculquer, nonobfiant cette n\ent par leurs loix, ni par leurs confiitu– faulfeté fi manifefiemenrconvaincue ,que rions: & en effet , nonobl\ant toutes ces c'efi: Charles Martel qui ôta aux eccléfiaf- loi).'., les nobles ont depuis toujours joui tiques les dix1nes qui ont été depuisinféo- pailiblement des dix1nes inféodées juf– dées; mais outre qu'on n'en allegue aucun qu'au temps du concile de Larran, célé– auteur de fon temps, ni qui foie digne de bré à Rome fous Alexandre III. l'an foi, on ne répond point aux mo>•ens par M. c. LXXIX. ce qui montre qu'elles n'y lefquels la prctendue vilion de S. Eucher furent pas comprifes, auquel tem?S la. ell conv:iincue d'i1npofiure & de menfon- 1ném..:.ire de l'inféodation des dix:mes, ge. Et d'ailleurs, il cil conllant que l'ori- tenues par les laïcs à titres hérédit:Jircs gine des dixmes inféodée!i, non plus que étant comme enfevelie, les eccléli.1~li­ celles des autres fief.s, ne précede point te qucs s'aviferent de les troub!~r en leurs commenc:1nent de l:J troiliemc r:Jccde nos polfeffions. En cc concile furent faits Rois, ou l'an 9S'7. Ou'ilcllauOî fortvr:li- deux décrets; l'un, que les laïques ne femblable, que li M. P. I>irhou eût eu le pourraient polÎéllcr les dirmes par droit moindre foupç:on de cette faulTecé, & f:Jit hérédit:Jire; & l'autre,qu'ils ne pourraient réilexion fur les anacrhonif1nes qui la dé- les aliéner les uns au).'. autres , i peine rruifent, il aurait parlé autre111enr de l'ori- d'excon11nunication , & d'être pri\'és de: ginedes dix1nes inféodées dans fon recueil L1 fépulrurc chrétienne, li :tprès les J\'OÎC' deslibcrtc'.s de l'Eglife Gallicane. Aufli ell· reçues, ils ne les rendaient l J'églife. il beaucoup plus vràifcmblable, & mên1e Toutefois ces décrets n'ont pls écé re– conllanc par les livres anciens, & par les çus en France , & les dixn1es inféodées titres qui ont été vus par les antiquaires , précédentes le concile lie Latran , font que devant le temps de Chlrles Jvlartcl, fuiettc'i à route forte d'aliénation , foit plulieurs fcigneurs jouilfoicnr des dix1ncs néce!T.1ire ou \•olontaire, foie çonjoinre– des terres de leurs fujets , & que dès le 1nent avec le fief noble, quanJ elles y rc1npsdcS.Jért1me,quiileurilfoitversl'an font joinrcs & incorporées, ou fl~parc­ ...10. plu'i de trois cents ans :iup:ira\':1.0t l.1 1nent, alors qu'il n'y a l!U aucune union ou <lon1in:irion de Charles Mlrtel. les !aï- confolidarion précédente, & le rout fans ques poffédoienr les dixmes, ainfi qu'il cfi qu'il fait bcfoin du con(entemcnt de l'é– porté p:lr le ch. quo:1iam. 16.q.1.ot 'i le Pape \'êque diocér; .1.in ; parce que ces dixmes Damafe lui demande a,·is, li in foro con- ont l.i nature des :autres biens patrimo– fiitnti" les laïques pouvaient tenir les dix:- ni1ux, ou acquis par les particuliers,&: mes: & vC:ritablc1nent cetemps·là était font de mêine cu1alité que les fiefs aux– tel 1 qu'iJ llC re poU\'OÎt pas dircaue (es laÏ- quels cl\es ont été Unies, OH derqueJs eJ– qUeS eulfent ufurpé fur les eccléfial'liques, les ont été fC:parées • de rorte que le con· les dixmes qu'ils poffédoient alors. Il n'y a ci le de Larran n'a pu en Jucune fa'êon pas même d'apparence qu'au temps de l>c- leur préjudicier; fi bien que l'orJonnJ.o.... E ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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