Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

78j Des c•res &'des Curis. Tn. III. CHAP. V. r· P"r /eJ dlclaracion.s du Roi des 19. j4nvier 1689. & ~o. juin 1690. tousltscurés primitifs nefont pas privls des cires, ojJi-Jn– dcs. & autres droits qu'ils étoier.t enpoffeffivn de perccvoird:ins /csig!ifis dant ilsfon,t curts primitifs ;ces Jeux orJr.Jnna11cesnefont aucu-z cl1angcment à cet égard que pour les curés re– daits à !a portion congrue; & lorfque[cscuris ou vicairesperpé1ucls,don1 les r~enUJ de leurs cures donnent d'ailleurs une fu6Jiflanct conve– naD!e, unt prétendu, en exic1.1tion deces dlcla– ratio11s, les cires 6• offrandes qu'ils ne perct– 'Vf.IÎtnt pas, ils ont Erit()ndam. ,is, & les ,·u.ris primitifsmJinccn.uscn /dpoffejfion & jouiffen– u dt les percevoir comtnt avant ces ordonnan– ces, L'tJrrit qui 11.é1érapporll, page 1 ~9· ren– du au grand conflit l'ontiemt fivritr 1687. enfavcurdutréfarier duprituré de S. Ayoult dt Provins. contre !c curé ouvicairt perpétue[ dt /11. paroi.Ife de S. ÀJ'Ou/t, tjl dan.s ctttt t[– ptce, fJ la jurif?rudencc y cjl conflan;c : clic parait être fo11dle far ,., qu.c pai' ces drux dé– c/11rations on d voulu procurer au.1: curés ou vicdires perp,:tuc!s, r/d.:.1.its à 111.portion con– grue, ur.eful'.fiflance conven.ihle à leur /111.t, lt11Juel!e ferait très-modique, ne conjijlant qu•en ÜJ. portio1i congrue; mais on n'a pas ef– timé que leur fuhfijla11ct itant ".ffurét d'ail– leurs, ilfût néceffeire de reprendre les cires , offrandes & autrcsdroi1s qui ont étidonnés d tlls molldfleres , Oil dcftinés ~ d'dutrts œuvrts depiété,quipourraient ceffer ,Ji les curésétoitnl rétablis erz poffejfion de jouir de ees cafoelf. 6. On di}lingue deux fortes dt drui1s des cur;s pri.nitifs; il y en a qui font lror:orifi– qu.es , les autres .funtftu!cmc,1t utiles : tntrt !tsdroitslionorifiqucs, ilne/11.utpas confon– dre tes prétcntion.s qui ne regardent que !11. diflinc1ion que ces curés prirnic1fs fi font a.1- tribuée , ou qu'on a voulu lcl.lr donner avtc certains ufagcs qui ont été introduits fJ con– firvés, plus pour !édification des fidclts 6• pour tntrettnirla piété des peuples, qu'tn con– Jidération des curés primitifs. Suivant celle remarque, on ohftrvera que les particuliers 9uifantcuris primitifs ,n'ont pas à cet égard la ml1ncf"1:turque les cira.pitres & les 11.utrts communautés , qui pour l'ordinairt ont et droit danslescuresdeffervies d:Jn.s leurs égli– fis. On efl perfuadé que les droits qui ne re– gardent que lll dijli"nilion pt1.rticu.liert d'un curé primirif, nt doi1;en.t point itrtconjidé– réscomt71tfavor<Jb!c.r, fJ /'on voitfou.vent que l'exercice en eau.fa plus dc_{cand11le qucd'/di– ficdtion j ce font particuliérement cts droits odieux qui ont écé réduits par 111. dJclaration dt1 30.juin. 1690. mais Ofl n'aptU efliméqu.e Tome Ill. por cette ordonnance ccrtaint.l pieufis cou.tu · mes tryent étéfùpprimées, qui édifttnl le pu– blic & qui contrihucnt .:1 entretenir Io piété dts ptuplts. Le droit a't lever /e~corpsdesdl­ fl1nts, don:jouiffenl en p/1ifieurs lieux ltsprt· micrt1 dignités des chapitres ou lts clranoines tn/cm<JÎ::.c, lor/qutct11ecomr11.gnù:é1oit invi– tée aux e;ucrremenspar!esF"rc11s ou hlriticrs. tfl dtctltt.nature; on 11'apas cru qu'tn rédui– fant lesfonüions des curls prin!iti{s au fir1•i· cc des quarre fl1t•sonnuellts éJ du jour du.pa – tron, L'on ail voulu priver les pare11..s dt cctlt: confol111ion, fJ rcrrancher une folcn1nité prati– quée dans lts tnterrcmens , qui rend cette cé– rimo11it plus ldifi"ntt; 6•conim.t tilt n'ap11s itl établie li conft,.,,·le pour donntr unt dif tinaion aux curés primitifs, on 11. eftiméque l'inlirit puhlicqui a donné lieu àfon ltoblif fiment , en demande la. confirvation, 7. Qut/quts curls primitifs ont prétendu. 9u'en cette qualitéils pou.voit.nt adminijlrerles focreme."!..S d'1ns f églift dont i/sfor.t reconnu# eu.ris primi1ifa,fa11.1 /'approbation de/'évigue du lieu; i!s /ondoient cette m11uvaifaprlttn- 1ionfor cc qu'ils difoien.t i(rt les prtmiers eu.– ris dtcts lgiifis. Bonicl1on, dans lapremitrt partie âefon traité, intitulé l'autorité épif– copale d~fendue contre les entreprifes de quelques réguliers mendians fur la hiérar– chie eccléfiaflique. n. •o. p. 1 6. & 17. de f édition de Paris en 16s-8. en rapporte un ar– rlt dupar!cmtnt dt P11.ris, qui ejl conjidlrable pour!11. j z:.rifiii e1 ion des évêquesfuries exempts. Frere FtlicianGays,religieuxDénêditlinde l'abbaye de S.Serge, au diocefc d'Angers,. ayJntentrepris de b:.tptiCer un enf.1nc dans la paroilfe Je Ilrioulay au même diocefe • donc les religieux dececre abbaye font cu– rés primitifs ,le li.eur I'ichonueau, vicaire perpétuel, le fit a.ppeller devant J'oJficial d'Angers, lequel ayant ordonnë qu'il fe– roit infor1n~ contrcce religieux qui feprC:– tendoit exempt de la juriCdiltion de M. l'évêque d'Angers• le reli3îcux interjett.:t appel co1nme d'abus de cette fcntencc qu il releva au parlement de Jlaris. lvf. Bign.oi;i P,Ortant la payole en cct 1 te caufc ~!" qual1tedjavoc:.tt gcnc:ral, repl'cf~nt~ qu 11 s'y agilîoitdt rt non cxtnrprâ, qua fait c~f~ fer le privilcge, & conclut à c_e que la JU· rifditlion de J'évêquc fût m:untcnue. Le parlement , confonnémenr aux conclu.. fions de ce magillr:ir, 111it fur l'appel com– me d'abus les 02rtics hors de cour & de procès, conda.i~1n1 I' appellant en I' an1eadc ordinaire, & renvova les parties, charges &: infoimations pal-devanc 1'.1. l'év~qnc DdJ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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