Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

761 Des cures.$• des Curis. Î1T. Ill. CnAr. V. 766 l'évêque de M:iyençe, & que c'étoit à lui fe, pourpréveni!' la tvranni.:: des laïques & comme au mêtropolicain, d'ordonner l'é-- la vexation des évêques qui opprimaient vêque de cette églife. Pafchai 11. qui vint les monafteres , puilfe ft!rvir aux 1nêmes au ponti6cJt quinz.e ans après la mort de moines de précexte pour fccoucr le joug de Grégoire VII. s'ell-il plus éloigné de l'ob- l'obéifi"ance ecclefianique: Atiud 'fi 911.otl fer\•acion des c:i.nons , que fes prédécef- /argi1ur Jn1orio, aliud quod molicur arn6iti(t feurs? Il efi vrai que l'évêque de Bamberg fuhj~c1ionis impati~ns. C'ell-Jà le fens de C::rant 1 nort, le Clergé & le peuple ayant ces paroles fi com1nunes de cc pere, qui élu en fa place un nominé Ütho 1 au lieu de nefignifientpas, comme quclques-unsl'in- 1e mener au m~tropolirain de Mayence , [etpteten[, qu'il y ait deux fortes d'exemp– l'envo}•ercnt au Pape Pafchai Il. pour le tions, dont les unes ayent Cré accordées confacrer. Mai~ n'eft-il pas vrai auffi que dans l'inftant de la fondation, pour (rre. le Pape témoigna que cette c:onféctation protégés feulement du S. Sicge ; & les au– apparrenoit an métropolitain? Ayantnéan- tres ayent été données depuis, pour ne moins confidé1"é les peines dn voyage, les point dépendre de l'évêque. Cerre inter· dangers où le nouvel évêque s'étoitexpofé erétaùon efl: contraire 1 & aux paroles & ayec les députés du peuple & du Clergé, a l'efprit de ce Saint. Ce pere avoulu dire & les difficultés qu'on lui pourrait faire, qu'il y avoir des monalleres, qui fui,•ant il le confac ra avec cette claufe 1 fans pré- la pureté & la li1nplicité de la reglc de faint judice des droits du 1nétropolitain ,jiz!vo Benoît, ont éré crablis fous l'autorité or– mttropolit11ni jurt, comme nous apprenons dinaire des évêques 1 fans aucune protec– par la lettre de ce Pape au Clergé & au rion, comme éroit celui de Cîteaux. Il y peu~lede Bamberg. AuJf1cesforresdcpro- en avoir d'autres, qui dès le co1n1nence·· re!tions n'a,·oient été données que pour ment de leur fondation ont été mis fous fervir de remparts contre la violence des la protelt:ion de S. Siege, com1ne celui princes & des perfonnes puilfantes , qui de Cluni. Que de ces derniers, les uns fe violaient les droits de la religion, enva- fonc tenus dans les bornes de leur intlicu– hiJfoienr les biens de l'églife ; ou contre tion, fjnsdiminuer l'autorité des évêques, l'avarice des évêques, qui fous préteKte qu'ils one toujours reconnus pour leurs de leur jurifdiélion, furchargeoient les fupérieurs: les autres au contraire, ont monalleres de prellations extraordinaires. converti ces prorettions en exemptions N'efl:-ce pas pour cette raifon que Guil- contraires :i la fondation; enforte que ce Jaume, duc de Guyenne& comred'Auver- qui n'avoir été inllirué que par un motif gne, fondant le monatlere de Cluny, mit de piété & de dévotion des fondateurs, ce couvent fous la garde & fous la défenfe pour mettre le temporel à couvert de l'op– du Pape : Ne 11/iquis principumfac"111rium, prellion, ils en ont fait, par un cfprit d'am– non comes quifqut:J.m, non tpifcopus qu.iliôtt.. bition & d'ufurp1tion , un 1noyen pour non Pontifi:c foprt:J.dia ._ Stdis romtJn., inva- fecouer le joug de l'obéilfancc, & pour da1 rts ipforum Dti ftrvarum. Que fi une vivre dans l'indépendance. Ji grande propofition donnait une exemp- L'autre moyen fondé fur la prédication tion relie qu'on la prétend, nes'enfuivro1t- de S. Vallery, par laquelle on a dit que ce il pas que le monallere :i qui elle ell accor- Saine a\•oit fait une conquêre du rerricoire dee, ne ferait pas feule1nenc exempt de qui porre à préfent fon nom, n'établit pas l'autorité de l'ordinaire , mais encore de mieux le droit des appellans que il protec– celle du Pape ~ La plûpart des moines tion du S. Siege : CJr bien loin de voir que. néanmoins, fait par une erreur groniere ce Saine ait prêch~ dans la ville, nous li– foit par une a1nb1tionalfe8:ée, profan;in; fons au contraire, qu'il (e retira d:ins une l'ufage des fondateurs , ont converti ces folirude féparée du commerce du 1nonde, prote8::ions en des exc1nptions fans mefu- incontinent apr2s qu'il fut .arrivé. L~ plus re: & c'etl contre cet abus que S. Bernard ancien rémoign:igereilé ~e la fondation ~e s'écrie dans le livre J· dt conjiderat. tJd ce mon:illere, conferve dans le prèm1er E~gen.. J_es fondateurs, die-il , peuvent volume dc:s hilloricns de France. ert un bien dédier leurs monartercs à S. J>ierre , fr:ag;1nenr manufcrit de la vie de ce Sain1', & les mettre fous la proteétion du l>ape, dans lequel bien que nous li fions que Vat ... mais leur piécê ne doit pas ouvrir la porte dolenu~ e.1t prié S. Colomban de lui per~. à la v:inité des 1noines ; enforte que ce mettre de le prendre avec lui pour l'ac– qu'ils ont fait pu une~tévoyan<ercligieu- tompagner dan5 b p1édintion de fa foi http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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