Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

'7?1 '!>es cures (, des Curis. 'f1T. ·111. CnAF. \t. rare imptrium, fi ahdicort à fi jurifdit1io– ntm, quod non tfl pci!fihilt j qu':i.infi ré,·ê– que, qui en l'i1nage ~u ~rii:ice, n_e .veut rc: priver de route f11ur1Cdilt1on fp1r1tuelle: c'efi par ccttcr:1ifon qu~ nous avo~s cll~n1_é qu'il ne pouvait y avo1~ :i.ucu,n ,cirre lcg•: timc de cette exemption gcncrale , qut démembre le territoire de l'~vi:que, pour le donner à un monaftere. 1 1 our confirmer cette vérité, nous avons accoutun1é de nous fervir de cet argun1ent : ou le privi– Jege de l'exemption ne déroge pas exprcf– fément au concile général de Chalcédoi- 11e, & à tous les autres conciles de France, qui confirment la jurifdiél:ion de l'évêque, ou il y déroge fpécialen1ent. Si le privi– Jege n y déroge pas, il ell: abfolument nul, p~ifque f~lon l'opinion ~e t~US les c.ano– ndlcs, 1ncme des plus relaches, & fu1vJ11t ]a conll:irution des l)apcs dans le chJp. ~. dt capt!lis monach. aux décréta.les, une dé– rogJtion fpécialc ell nécelî.1ire. Si JU con– traire le privilege y déroge, il ell pareil– lement nul, parce que ni les conciles pJr– Jiculiers , ni les J>apes , ni les évêques n'ont pas le pouYoir de déroger aux dé– crets d'un concile écuménique, fui\'Jllt la doélrine du S. Siege , les libertés de l'E– glife Gallicane, qui alfujettilîent les'.Papes, Jes évêques & les conciles particuliers , aux décrets & aux canons des conciles généraux. N'ell-ce pas fur ces fondemens .quel'or,fonnanc.: d'Orléans, pour détruire zoutes ces fortes de privileges, a fait l'ar– ticle .1. dont le devoir de notre chJrge nous oblige de rapporter les propres ter– mes , afin que cette loi , apparem1ncnt abrogée p1r J;i foibleffc ou par le rclii– chemcnt des é\'êqucs, & par l'ufurp1- tion abuli\'e des n1oir.es , pnilîe repren– dre fa pre1nierc \'Îgncur , & être r~tablie ~ans fon ancienne obfervation. Tous ahhés, abhcffes, prieurs 1 prieures norz ét11nt ch.fs d'ordre , erzftr71Ô/t tous cha– r.oints é.• chapitres , firo,.,t irzd•fflrcmmtnt Jiljets à l'aref1n.•(qut ou. évl~·ut dioeéjiiin , fans q1./i/s p11iffer.t s"aidtr d'aucun privilcgt d' tXtrnption. Et pour lt regard de la vijitation & de la punirion dts erimts, nonobflanr op· pofitions ou a,,ptl!ations qut/eonquts. Derneu– rtronr toutefois aux a!i6és ~ ahhtffes. prieurs l:I prieurts, /a vijiration lJ corrt,1io."/. a.:– toutuméc, fur leurs religieux & rcligitufts. ;ar [Jutt d'objt.T'\l< J.net . dt ltur rcg.'e. Cette loi ne rend p.:;.s feu\e1ncnt la pnif– fance fpirituclle aux évêques, & la JUrif– !fiaioo aW< o,dio;1ües ; mois elle <on· damne auffi tous les privileges d'exe1np– tion, & abroge en mc1ne te1nps l'ufurp:i.· tion que les moi1~cs avo:cnt fJitc d~ l :iu– torité & du territoire l:pifcop:il. Quoique ceneordonnanccfcmble excepter fes chefs d'ordre, elle ne doit à cet égar<l & dauS le cas de cette renriélion, ftrc entendue que des exeinptions perfonncl!cs & parti– culieres. & non pas des pri\'ileges géné– raux & perpétuels , qui vont J :iffr:inchir de la jur1fdillion pallorale. Les chefs d'o~­ dre à qui les religieux font fournis pou_r J'obfervation de leur reglc, & pour le dl._ tail de la difcipline 1nonanique font cuX'– mêmes & leurs monafieres fou1nis à 13 vifitation de l'évêque, à la correll:ion des mœurs, à la punition des C1"in1es, & à la difpenfation des facrcmens. Ccrtc puif– fance qui leur a été accord~e fur to11s les n1oinesde leur ordre, ne les fouOr:iit pas de la puiffance des prélats, tiont ils font toujours jnlliciables. Il n'efl p.2s croylhle que le Roi & les l:tats cuflènt \·oulu par cette loi Ji [J.intc, conlirmcr en f J. veur de ces chefs d'ordre J une exemption de l:i– quelle on induirait une fi :ibomin:ib!c conféquencc contre l'autorité roralc J e!l faveur du Pape. Ne fait-on pas que les théologiens corrompus, & les \'artifan's de la cour de Ron1c, ont i-t:ibli 'cxc1np~ tian descler's & des moines, de l'obêi[– [Jnce due aux évêques, par celle de l'o– béilT:ince que les fujcts doi\'ent à leur Roi? Combien de fois dans les livres que vous J.\'ez conda1nnés par vos arrêts J ces . F.~~:1ritr; cJnonillcs Aattcurs & i!ltérelfl:S ont-ils ti- ln·: ,7: r..c fo. , d d I" , I" Ü . 1 Tt:cofog:t rc: es argun1ens c un a JUtre? nt-1 s .llor 11 /, ,,,_. pas été fi cé1néraircsde dire, que fi le Pape '~· • ..,. privait les Rois de leur ro~·111n1c, & s'il exemptait leurs fujcts du ferinenr de fidé- lité, il pouvait auffi-bicn exc1npter les cc– clé1iJ01ques & les religieux de la puif- [1ncc fpiritucllc des éY~qucs r Pernicien- fe induélion, & néanmoins ccrra?ne, ti la prcmicre propofition ell: v{ritable. Les Rois donc & les ~tltS :dlCn1bll:s i Orlé:ins, qui n'ignoraient pas l'étJblillC– ment d'une fi périlleufc confi-qu..::nce , & Jcs fuites dangcreuft:s d'un fi fJUX prin– cipe 1 auroicnt-ils en co11.:!Jmn:int les exc1nptions, c..:cepté les chefs d'ordre, pour leur confirn1cr un affranchifle1nent de la jurifliiélion fpiritl•c:!le, de l2<'uclle ni les conciles , ni les ordonn:i.nc ~s i:e peuvent difpenfcr perfonne, & contre la– quelle on ne peut jan1;iis prcfcrirc ? fti.l n"dl pas çioyabJe. Il n"efi P" vni·fcii" http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=