Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

75 ,- 'Du tures & du Curis. Tir. !TT. CnAr. V. 7 te peres n'ont pa$ efii1né ces exemptions qui Jignitas , lianç monachi abho"~t profiffeo ; n'étoicnt données que pour le temporel,, fi mi11ij/trium ,/olis /iqu.tt congrucrt Punri.fi· jncomp1tiblcs avec l'obéilTance d1:1e i l'e- cihus. Qu'i:tant des Anges dans le filence ,·êque. lis n'ont pas cru.qu 'u~ mo1ncpc;iu~ de leurs C'ellules, il efl 3. craindre qu'ils être ainli exempt en fur moins fou1n1s a ne deviennent des hommes, & peut·êrre fa jurifditlion. Ils'ont confidéré l'~vêque, encore pires dans les fonétions de l'églifc • tantôt coinn 1 c un paacur, & t.intot corn- dJns le tribunal de la pénitence, d;ins l'au-4 me un pcre : que com1ne pilleur , !I doi_r ditoire d'un offici1liré. & dans l'exercice veiller (ur-totu le troupeau: Atttnd1teu1:t- de la jurifdiélion conrentieufc. C'efi fu[ 11 trfa çr,gi. Univerfo ,_ ltit _l'écriture, c'efi· ces mê1nes principes, que l'égli(e qui ne ;\-dire rur les brebis (aines, & fur les change point fa conduire (pirîtuelle, s'efl malad:s ou égarées, rur les prêtres& (ur oppoft'.e 1 ces rortcs d'exemptions géné– Jes laïques, fur les moines cxe1npts en la raies, que l'ambition des moines, la né· manicre furdite, & fur ceux qui ne le (ont gligenccdcspré!Jts & les (chi(1ncs a\•oient pls : commcJere, qu'il cil red.c\'al>lc de funcile1nent introduites, & qu'elle a rendu la p:irole de . C. de fa charité & de fes aux é\'êques la puiffance que Dieu leur foins paternels, :iurant aux en fans émanci- 3\'0Ît donnée , & que les c:inons des an· pés,qu'1 ceuxquifontde1neurésenf:ipuiC- cicns conciles :ivoient conlirmée : c'ell: fance: Epifcopu.l ntmini dtjit: :iuffi les uns dans cette vue, qu'étant affenibléc dan9 & les :iutres lui doi,•cnt l'obéilîa.nce, de la· le concile de Confiance , c!lc conda1n11e ()llelle • ni I'é1n:incipation, ni 11 prefcrip- & ré\·oquc toutes les exe1nptions obtenues tion ne les pcuralfranchir, à ceux qui font ou par argent, ou par i1nportnnité, ou é:nancipés de fa pni!Tance, qu'aux enfans par obreption, pendant la div ilion; :ijou– qui y den1curcnt fou1nis : Epifcopu..l ntmir1i tant à ce décret, c;ue celles qui feront ac– Jtjit: c'ell lc langage des conciles. Ces cordées:\ l'avenir, ne le Ceront qu'avec peres en lin, nous ont enfei!?né, que dans connoilfance de caufe. Ilien plus, Je con– tontc la hiérarchie eccléfiafl1que, les moi- ci le de Trente renouvellant la dirpofition 11es demcurans dans leur mon:tfiere, n'é- du concile de Chalcé(loinc, q111 donne raient pas capables d'exercer cette jurif- auxé\•êquesunefou\'erainead1ninifiration diétion pafiorale, parce qu'ét:int nourris fur les nlonaflcres, par Un décret exprès, d:insl'ob(curité & dans la iolirudede leurs n'a pas feulement permis J ces prélats de cloîtres , ils ne peuvent ni porter le poids vifirer toutes les égli(es de leur dioccfc , ctu jour & de la chaleur, ni fournir :iux mais leur a commandé de n'en lailfèr au– foins ni aux occupations continuelles , cunc, (oit exe1nptc ou non exemJlte, fans q__u'cxi~e l'ad1ninifiration des facre1nens. la vifircr tous les ans. Les libertés de l'E– Qne fui\•ant la penfée de S. JérOme, ils glî(e Gallicane réglant leurs dl:cifions fur ne doivent pas pr~cher, mais pleurer: /\'on de fi illufircs modeles , rejettelit tour cc duc1ori.J • jld p/anç.:ntis lrabt11nt officium. que le déreglcnient de-la di(cipline relà· Ou'au fenti1nent de S. Grégoire le Grl.nd, chi-c avoir pu inttOl,UÎre de contraire:\ la ifs ne penvenr faire en même-te1nps le de- pureté des anciens conciles : elles n'ont \"air de pafleur & de moine: Ntmororcfl voulu reconnaître d'autres exe1nptions U tccltfi•1flicis ohfequii.s dtflrvire & in mo· quec~Jles qu'une apparente néceOitc a im– nacl1ic.i. reg:.t.!d ordinat( ptrfifltrt. Qu'en l'o- pétrée~~ que le confentement des plus in- r. ini::in du 111ên1e pere , nnn feulement il térelfés a autorifécs , & que l'autorirC eur ell dt-fendu d'adtninillrer les facre- 1nême C:pifcopale a permi(es, en déchar· inens ~ mais encore aux prl:rres de célé- ge:int les moines de quelques droits rem· brer la 1ne!fe dans leur n1onaficre, & au porels, fans les di(penier de l'obl'.ilfance reuple d,;: s'r alfe1nblcr , crainte de trou· due à leur autorité; ainfi pour les mê1nes bler la paix de leur e(prit, & le cahnc de rai(ons, avons-nous condamné celles qui leur folitude, plr le commerce des fécu- à l't~~ard des priviJl'.gii-s, dépouillent le liers, & le trouble de la yje comm11nc : p:tflcur de fa puilfance tonte C!l{ie:-e: ju– Nt furtt mo'lt1jfi,·r1 q1.:its tumultuo.sâ f<>•w· geant oue con11ne il n'efi pas au pou\'oir l~rium re"'fanaru1n frequentlâ f.J con1'•":fd- du prirlce de céder toute fa iurirlli{lion t1on.1:turb,1rttur:qu'unmoine,a;ou~c(o1int te111porclle, parce qu'elle cil inCC::parable Dern~rd, forr:i.ntdel 'on1hred,;: ra cellule, de fa rouvcraincté, fui\'ant la penfte de r.e peur p:ts fupJ'ln_rter l'c'.:clar dt::~ charr,cs nos doél:eurs: Nonpoti:fl conc•ét:rt privi!t· 'm1nenrcs de 1csli(c : Sr lllttnd1tur rcrlf.m gium omnirnod" (Xt:tnptioni.J, quod tffel lace• http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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