Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

717 ·Du turu G- de; Curis. T1T. Ill. CHAP. V. 75! rituels. Si 1e privileile n'étoitqu'une faveur fion de difpofcr des droits épircopaux ~ perfonnclle accordée à quelque abbé en curi:i.ux . Voil3. les degrès par lefquels ils conlidérJtion , ou de fon grJnd mérite, font montés à l'indépend:ince: c'cfi p1r ou de f on é1nincnte r.iété, ou des fervices là que fe faifant un droit de qucl:iues fignalés rendus par ui i l'églife; les moi- 1nauvais exemples, ils ont introduit 1 en nes faiîanrpalTcr cette grace de la pcrfonne ces derniers temps , une nou\'elle forte de l'abbé à leur rnonaflerc, l'ont tCildue d'exemptions de territoire. réelle & perpétuelle : qu'une exe1nption Exc;nptions tyranniques& frauduleufcs; fût remporelle , :iccordée à un couvent exe1nptions contraires aux canons & :1. la, pendant l'avarice ou la tyrannie d'un évê- police eccléliall:ique; exemptions qui leur quequiopprin1oitlesreligieux,quoiqu'el- faifant préfumer de n'être d'1ucun dio– le dût 6nirpar lamortdel'opprelfcnr, ils cefe, les a portl:S iufqu'j prétendre une n'ont pas lailfé tic 11 continuer & de Li do1nin1tion dans l'églife, & à s'ériger en changer en une li bercé fixe & permanente. rupéricurs & juges des prêtres & des laï– Si uneabbare, par la dévotion particuliere ques dans l;o_ charge des an1es , & dans de fon fond.1.teur. a été 1nife fous la pro- l'ad1ninill:ration des f.1.cremens. QuJnt aux tetlion du S. Siege, l'abb~ & les religieux autres accordés pour quelques droits par.. convertilfant ce droit de proteltion en un ticuliers, ou pour une portion de la puif– droit de jurifJitl:ion, ont fait de ce motif fance épifcop1le, on ne doitpas s'é~onner depiétéuntîtredeprivilege&d'im1nunité. li elles ont cré tolérées 1 lorfque le titre C'ell ainli que ces cénobites, qui dans la fur lequel elles font appuyées, s'ell trouvé primitive églife étaient fouinis 3. l'adminif.. légiti1ne, parce qu'elles con fervent la fu· tration gC:nérale & particuliere des évê- périorité 3. l'évêque, & ne dérogent qu'en ques, fous prétexte de ne fe faire au com- peu de chofcs au droit co1nmun fJns le dé– mencement, déchargerquedesdroitstem· truire; mais celle-ci, qui IJilîant les 1110- porels, dépendans de l'épifcopat, ayant nafleres d.ins un diocefe, les rend de nul par la condefccndancede ceux qui vivoient diocefe, qui les fJ.ifant indl·penltans, leur alors, étendu leur aff'r.inchi 1Te1nenc jufqu'à donne un territoire , & qui ne les exe1n/·lte la difcipline qui s'exerce d1ns le fecret du pas feulement de toute la pui1T.1nce de 'é· cloitre & dans l·intérieur du 1nonallcre , vêque, 1n:1Îs leur tr.1.nsfere la jurifdittion ont enfin ufurpé com1ne autant de titres , pallorale, elle cil cellc1nent extr<iord inaire, tau~ ce que l'indulgence des prélats leur que les douze pre1niers ficcles de l'é;life avait foulfert 1 employant ces gr<ices pour ne l'ont point connue, ni les anciens c1· s'exempter non feulement de quelque par- nons condamnée. Le~ peres de ces temps· tic de la jurifdiél:ion, celle que pourrait là n'ayant pu fe 6gurer un monflre pareil ~tre la corretlion des moines, la vilite , à celui de deux époux dans une 1nê1nc l'inflirution ou la dellicurion des prêtres églife 1 & de deux évêques d1ns un 111~1nc & dès autres fonél.ions, mais de la jurif- diocefe, ont confidéré les moines, qui ne diét:ion to;Jte entiere. Et ce qui parait en- reconnoilfent point la pui!TJncc de l'é\'ê– core plus monllrueux , ell que la mêtne que, comme ces prêtres :Kephales , qui exemption qu'ilsavoientufurpéepoureux, ne voulant point obéir à aucun fupérienr, ils l'ont prétendue en faveur, tJ.nt de leurs ne font point une églife. 1nais compofcnt domelliques & des laïques , demeurans une atîe1nblée illégitime & fchif111Jtique, dans l'étendue de leur abbaye, que de tous felon le langage d'un ancien concile d.c les nouveaux \'enus, pour habiter les terres Paris : Qui fa/, nu/lius ~pifcopi dif.ipfina , qu'ils avaient tléfrichées, auxquels ils ont aut providtntia guhcrncntur, ta!c.; aci·pk.i!Qs fait adininillrer les facremcns par leurs rc- & fi nt capicc prif.:a ccclcfi.t cor.foccudo nu•1cu– ]igieux i nonobllant la défenfe du concile pavit. Ce font des brebis err:inres, diljler– de Clennont, qui leur intcrdifanc cecce f<.:es & fans pafleur, qui ne font aucune adminiilration dans les églifes qui leur ap- partie du croupeau. Cc font des 1ncmbres plrtiennent, leur ordonna en même temps féparés qui ne rcçni\'C'lt ni mo11ye1nent ni âe nom1nerun vicaire perpétuel, pour être nourriture du chef établi de l)ieu fur toue inllitué par l'évêque. Cette ordonnance Je corps. Ils one cru que con11ne le pri\'i· n'ayant pu, dans le faible crédit des évê- lege n'efl qu'une grace p:irticuliere accot· ques, s exécuter en beaucoup de lieux , déc, il perd fa n:iture, & devient ufurpa– les moines fe prévalans de cette impuif- tion autant de fois, que pour le vouloir fance, fe font maictenus dans la polfcf.. uop ~tendre, on le rend unive:rrel. Ces Il b b !j http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=