Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

7H Des cures & des Curés. TrT. 111. CHAP. V. 75.; giis ipfi monajltrio impttrandis, qu;busfa& cuiciont rtgid arque apoflolictl & frnodali dt• finjiont ptrpttuâ munirtntur. Le décret de confirmation donné par ces évêques, ell: rapporté au même endroit: Cuius piis pt• ticionihus fimld cum rtgi11 fahlimi c!tmrntia an11utn1ts, hoc pr~flns pr;vi/tgium adjtc1d. rtgiâ pr,dic14 aulloritate dtcrt11imzu ro6o.. randum. rion n'éroir pas encore en ufage: l'autre, our Je Hoi, incitulée Conctj/io Reçis ad Îoc privilcgium; les ayant ainli vi;iulu dif– tingucr, pour in arquer la néc.ellîre du~on­ coursde 1·une&de l'autre pu1tfance, 1ec– cléfiallique & la royale : & c?mn1e les droits qu'on remerroit ~ux 1no1nes dans ces franchifcs, rc.gard~1e~,r _feule1nenr ,le te1nporel ou lJ hbertc d chre un abbe 1 auffi l{evoienr-cllcs êcre également confir– mées par l'auroriu:eccléfi_aflique & roy;ile. n~1J \•ient que ceux qui dans les fiecles fuivans ont obtenu de fembl1bles préro– gatives, ont fi bien reconnu le befo1n d'a– \'oirrecours lu lloi & à l'évèque ,qu'Hinc– mare, crts·verfé d: i.ns l'ufagedc notre Egli– fe Gallic:ine, to1nbe d'accord, qu'~près le confentcment accordé par les évêques a1Îc1nl>lés llans la province de Rhei1ns pour l'exemption ltu nlonJll.:rc de Dorigny, fi– tué .!ans le diocc(e de I.aon, on fut obligé d'avoir recours au Roi• pour lui en deman– der des lettres confir1n:uives, ainli que l'a rc1narqué FlodoarJ • tib. J· cap. 27. de fon hilloire. Nous \'o\•ons encore une pareille conduite dJns J'a(fc1nblée que les c:vêques tic France firent en 8 59. àSavenieres, apud S11ponarias : car après avoir accordé une exemption au 1nonallere de Fleury, de l'or– dre de S. Denoîr, ils en demandcrent l'a– grément au Roi & à Raoul, archevêque, avec rant d'inl1ance & de (oumiffion, que ce concile remarque que ce fut aprèss'être prollernés aux pieds. tant de l'un que de l'autre : Ut priviltgium monafltrii fanai Btncdic1i • quod annutnlt pr~fato Rtgt fir– m<.1.vtrat, quodqut iJcm Radulphus fahfcrip– flratum & inconcu.ffum Jludtrtnt. Ces formes obfervées pour l'obtention des privileges, n'ont pas été jugées moins nécelfaires pour le rétabli!Tement de ceux qui avoient été enfe\'elis dans la ruine des monallcrcs : car nous lirons dJns les con– ciles de France, que l'abhl- du couvent Je Sonliac ayant en l'année 866. rcpréfenté :aux év&qucs alfemblés 3 SoilTons. que (on mon:illere ayant été faccagé par les Nor– m:ins , les titres de leur exemptions'étaient peoJus dJns le pillage, & qu'3yant obtenu de nou\"clles lettre'lô du Roi pour le réta– blir, il ne rclloit p!us que l'agrément & la contî.r1na.rioa du concile• atî.n Je rendre ce rét.i\)\ilfc111cnt de leur privilcge plus légi– tîn1e, pa.r le confcnten1enr& l"approb;ition de l'une & de l'autre puîffance : C/cmen– tiam rtgi.im & fynodaltm adiiffe pitcarem • d.ifent les a{tes de ce concilc:J pro privile- Ce fonc-ll les véritables regles des e:rc1nptions pratiquées par l'églifc depuis les premiers temps jufqu'aux dixieme & oni.icme Jiecles. pendant lefquels ces pri– vileges, qui étaient plutôt des libertés & des franchifes que des exe1nptions, n'é– taient donnés avec tout cela que pour les droits temporels & pécuniaires, ou pour la. faculté d'élire les abbés, & encore fous cette condition quîls fuffcnt :i.r.prouvés par des lettres du rrince, autor1fés par le confente1ncnt de l év~quc , & confirn1és par le métropolita.in & les autres évêques de la province. li cil vrai que dans les derniers liecles, les 1noines fous prétexte de ces immunités particulieres, aux:que!Ies ils ont donné une interprétatian trop large & trop favorable• ont commencé à ufurpcr la jurifdi{t;ion épifcopale,;} quoi d'un côté la connivence des C:vêques , ou leur ignorance, ou leur avarice, ou leur peu derélidcnceont beau– coup contribué : & les }lapes d'ailleurs ayant trou,•é une occalion favorabiedc di– minuer l':iutorité & de s'aJîuiettir immé.. diatement les 1nonalleres, n'Ônt pas m:in.. qué d'auto ri rcr les prétentionsdes cxempts, afin de pouvoir augmenter plus facilement leur autorité fouveraine par la di1ninution de l'épifcopale. Les fchifines des Antiea· pes, les guerres des Guelphes & des Gi– belins , & les divifions des Papes & de9 Empereurs ont encore bea.ucoup favorifé ce commerce & ce trafic d'exemptions deJ autorités lc'.·gitimes. Car fi d'un côté les llrinces étant divi(és fe faifoient de dilfé• rents Pontifes, les Antipapes d'un autrej ou pour foutenir leur promotion, ou pour fe conferver leurs partirans, ou pour en• tretenir leur cour dans la pompe- accouru~ ml-e, accordaient toutes fortes d'immu– nités à ceux: qui en don noient le plus d':ir· gent. Voilà co1nmc les ururpations font entrées dans l'églife, non tout· à-coup, mais peu-à-peu • & par des progrès infen• Jibles; d'une franch1Ce qui ne concernait que les droits temporels , les moines eR ont fait une exemption pour Jes droits f pi.. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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