Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

• 7~7 Des cures & du Curés. T1T. III. CHAP. V. fe fer,·cut \l'une poOCllion i'mn1émoriale • ~ (. ,J' A111icns leur en oppofe une qui n'ell pa~ 1noins :in~icnne, rlpp~rtJ.nt des ex– rrait<> \les re~tllrcs du fccrct.lr1:ic de fon é\'êt·hé i p:ir~lefquels il paraît que depuis les années 1 fi9· & 1 580. 1e~ prédécelleurs ont donné )1 ton(ure, non feulen1ent à des enfans h.1bir.Jns de SJint-Vallery,~mais encore i des religieux, & que ces n1cmes religieu1e & , d'autres du 1nê1nc mon~f­ tcre ont ile eron1us aux ordres de d1:i– Çôl)l1t & de prctrî!C p1r ?\.1. de la Marto– nic, t:\'èquc du m~ine dioccfc, lequel .a fi bien continué d:ins cette poffeffion JUΖ qu'en 1598. que de vingt-huit per[onnes de Saint-Vallery, auxquelles il a conféré les ordres , on en rcn1arquc vingt-trois , tous r~ligicux dè: çe mo111fiere. M. de (:01n1narrin fon fuccclfeur, n'a pas moins ufé de fon droit, puifqu'en l'année I6J9· il a donné la tonfure, les qu1tre n1ineurs &. Ic fous-diaconat ~ un religieux de S. \'allcry appellé ()fonne, & que dans les :innl-es f1:ivJntcs, JUfqu'cn 16r1. il a ac– lOrdé des din1ilfo:rt:s pour la ronfure. l'cndant ce 1nênlt: tc1nps, fon grand Yicai– rc, en 162..,., donn:i. un 11ifo à Edme Der– quet, pourvu de la cure de S. Vallery; & en 16ro. fon official, fur la plainte & fur la pourfuite des ~chc\'ins de S. Vallery • rendit une fentence, par laquelle il con– damne un prêtre de la même yille à des peines canoniques, pour des excès de l>ouche, & pour desoutrJges par lui com– mis contre un religieux.L'on foutientd'ail– leurs, que quand la polfeffion des appel– lans ferait paifible & immén1oriale , elle ne pourrait pas feule leur acquérir un droit d'exemption fans titre, encore moins le territoire & la jurifdidion fur le peuple, la jurifdiltion étant i1nperceprible, autant que la char~e des ames qui efl commife à l'évêgue, 1un & l'autre érant du droit di– vin. C'en ce devoir attaché indifpenfable– ment& infép:irable1nent à fa disnitê épif– copale,qui lui fait redemander un pouvoir q_ue le tnonafiere poff'ede avec injullice. (Juand fes prédéccffcurs auraient ou par négligence, ou par quelqu'autrc intérer ~ fouffert une telle prefctiption. ne feroit– il pas plus obligé d'exécuter les décrets des.conciles, qui lui ont confié le foin des n101nes& l'adminifirarion des monafieres qu~ l;s co':'cordats de res prédécefTeurs : qui n auraient pu ni dû , au préjudice de l~urs f ucce~e~rs .• c~der ni aliÇner une par– DC de leur J"'1fdié\ion. Afin de décider plus clairenicnt cette contellation, qui n'efi pas moins iinoor– ranre pour le public , que pour l'iniérêt particulier des plrties qui plaident, nous croyons être obligésdepropofi:r les regles qui font prefcri tes par les anciens canons, & qtre l'Eglifc Gallicane a. contu1ne de fuivrc pour les exemptions, & d'cxa1niner enfuite les titres dont le 1non:iltere de S. Vallery, fe ferr pour appurer fon privilc– ge. Il cil confia.nt que l'autorité di:s é,·ê– qucs cil d'inllitution divine: car !"écriture nous apprend, que J. C. laiA'ant ce gou– vernement uni\•erfcl de l'églife ;\ fes ap6- tres, il leur dit, qu'il lescn\•oyoitcommc fon J>ere l'a\'oit envoyé; qu'il leur donn:J le pouvoir de blptifer, de reinettre & de retenir les péchés, d'ouvrir ou de fermer le ciel; que ladifpenfation des facremens, l'ordination des 1ninifires eccléfiafii~es • & la prédication de la parole de Die11 leur appartcnoir. La tradition nous fair voir que les évêques font les fuccelfeurs des apôtres; & conféquemment héritiers de cette même puilfance qui nous cil ex– pliquée dans les altes : Atttnditt 110/Jis & univtr{o grt'gi, in quo 11os Spiritus S11nc1u.t pofaittpifcopos rtgtrt tccltjiam Dti.Si donc ces premiers difciples de J. C. ont été fes ''icai"res dans toute la terre , chaque évê– que le doit être aufli d:1ns toute fon égJj.. fè:: ce n'ell pas feulement un pafleur, qui par le gouvernement général qu'il exerce dans fon diocefe • conduit tous les _paf– teurs inférieurs: c'efl encore un chef qui ani1ne le corps de fon églife, qui influe le mouvement). tous fes membres,qui prend garde fi chacun s'acquitte de routes fe9 fonétions; 6 les minifires inférieurs qui n'agiifcnt qu'aivec dépendance font leur devoir; fi les religieux qui font panie de cette hiérarchie font obéifTans i leurs fupérieurs, & fideles obfet\•ateurs de la difcipline réguliere, & fi les laïques eon.. fervent la pureté de la foi , de la dodrine & des mœurs. La tradition ne nous en– feigne-t·elle p;is que les moines ne font pas moins fujers que les prêtres & les clercs à 1:1 jurifdiélion de leur évêque~ Le canon quatre du concile écuml:nique qua– rre, affemblé à Chalcédoine, n'ordonne• t-il pas, que ceux qui ont renoncé au tie– cle, feront fous l'obéilfance de l'évêque, lequel veillant fur tout fon troupeau, leur affure leur repos & leur tranquillité, pen– dant qu'ils s'appliquent au jeûne & i l'o– raifon ~ P/tlc11ic mrmoclrr1s per unomquamgul http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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