Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

6, 1Ju curts & Jes ·curls. T1T. nr. CHAP. (. 6~ parties conliJloit; à favoir li les dixmes laquelle il cil vrai que ceur de fa trib11 'coient f ujccrcs à l:i contribution des par- de Lévi, de laquelle écoient tirés le!iprê– tions congrues des curés 1 du moins fub- tres, & les facrificatcurs chez. les Juifs • Jidiaircmcnr & au défaut des dixmes cc- prenaient la dixien1c f.artie des fruits qui clciliafliques. Que cette qucllion n'était éraient produits par es fonds des terres pas nouvelle, & qu'elle a\•oit éré difputée dél:iiJfées en parcJge aux autres tribus pluficurs fois, & avoir p3rtagé alTcz. fou- d'lfraël; mais que dans les livres facrés vent les efprics & les opinions: que pour du Nouveau T eJlamenr, il ne fe trou– l'écl:iircir & l:a réfoudre, il falloit tenir veroit aucun endroit, fur la foi duquel pour certain que le n1or & Je droit de ou pût folidcmcnt établir la nouveaucé dixn1e ne pou\•oit être ellimé purement de ccne doél:rine, & qu'il y avait deux cccléJî;dliqu:!: qu'entre les droits du Roi, rairons péremptoires pour l:i réfuter & au premier livre de Santuel, chap. v111. four la décru ire. La premiere, parce que celui-ci y el1 remJ.rqué , qu'il prendrJ. la oblig:i.tion de p:i.yer la dixn1e :i.ux lé– ciixme des femences & des vignes de fes vites fai(oit partie de l:i. loi ct·rén1onialc fujets : que l::s Siciliens payaient à leurs de Morfe, & que cette loi a~·ant été abro– Rois la dixien1e partie de leurs bleds, gée par la Loi <le Je(us-Chtill, les Chré– gu'ils Ont depuis continué de payer aux tiens fes enfans ne peuvent pas à préfenc Ro1n:i.ins, quand ils furent devenus leurs y être affujettis par l.a continuation du maîtres : que chez eux certains fonds f;aiement des dixmes qui ont été abo– étoienr appel lés agrid~ci.mani, à ca.ufc de ies. La fecondc raifon efi, que les lévi– cetcc prefiation, de laquelle ils étoienc tes n'ayant point eu d'autre p:irt chez les chargés; que pluficurs autres Rois, fei· Juifs, en L1 dillribution de la terre pro– gneurs & états ont levé ce même droit mife , que la dixme des fruits des fonds fur les biens de leurs fujets; que c'efi une & héritJges qui furent donnés en f."" erreur de croire que les dix1nes inféo- tage aux autres tribus, cette dix1ne eur dées, quoique l'origine en foie fort obf- tenoit lieu de fond, & étoit le feul mnyen cure • ayent d'Jncienneté appartenu à qui leur avoit été donné pour fublÏfler; ]'é~life chrétienne, & qu'elles lui ayent au contraire l'êglife chrétienne s'ell tel– éte ôtées par la violence & pJr J'u(urpa- lcment enrichie, & polfede telle quan– tion de Charles ]vlarrel. pour en fJire tiré de biens , terres, fonds & héria– préfent à fes capitaines & à la noblelîe, ges, qu'en IJ France feule les eccléliafii.. en rêcompenfe des fer\•Îces qu'ils lui ques jouilfenr de plus de fept portions avaient rendus & à l'état, en des occa- des meilleurs fonds, dont les douze font fions de guerres importantes, qui avoient le total : & il efi i re1narquer qu'encorc été faites contre les SJrrazins ennemis de que les !JÏques foicnt réduits aux cinq la foi de Jefus-Chrill. Que cette erreur aurres portions, ils ne lai!Tent pas de de– avoit été fortifiée pJr l'opinion vul~aire meurer chargés des frais & de la dépenfe des canonilles , qui avoienr eu la har- des princip:iu:< exercices de la religion dielîc de décider contre le fentiment de chrétienne, envers ceux qui leur annon– faint Thomas d'Aquin, de Hugues de cent la parole de Dieu & leur adminif– faint Vi8:or, du Pape Hadria.n VI. & de trent les fJcremens, & mê1ne de la fub– plulieurs anciens & modernes théolo- Jillance des ordres des religieux men– giens, que les dixmes qui étaient prifes dians. Qu'à ces deux rairons qui font ef– & levées fur les laïques par les eccléliaf- fentielles & convaincantes on pourroit tiques , leur étaient dues de droit divin ajouter en premier lieu: que li les dixmes & non de droit poJitifi & partant que les étaient de droit divin , elles auraient in– dixmes inféodées qui en faifoient partie dubitablement appartenu & été payées autrefois, & n'en avaient été diflraires aux prêtres chrétiens dts la nailfance de. & féparées, que par unerémérité profane J'églife chrétic'lnc, & qu'il n'3uroit ja– de la puilfa.nce temporelle, devoient être mJÎS été loifible en confcience aux chré– cenfées de même nature, & procédantes riens lai-ques de fe difpenfer de les pa}•er; d"un même principe; & par conféquent & néanmoins il ne parait point que dans les r.erfonnes laïques tenues incapables les huit pre'l'liers fiecles du chriniJnif1ne 11 de es po!f~der : que cette croyance ne auquel la piéré des fideles C:toîtcn fa plus pouvoit avoir d'autre fondement que ardente ferveur. les prêtres & les a.u– l'~utorité dela l~i de Moyfe, au tc1:ne de tres min~llres de la religion chrétienne, ayent ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=