Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

.;05 Des curts & des Curis T1T. Ill. CnA•. V. 606 ()Ot approuvé 8c ratifié eux-mêmes cette & cela en fi vrai, que par la tranfaltion de bulle? Ce rai(onnement, Meffieurs, fe- If fl· le prévôt de Pignans permit aux re– roit de quelque conféquence, fi les cho· 1!s,1eux dl! S. ~1aximin de fJ.irchâtirdans fes avoicnt été entieres, lorfque ce con- Carnoules une églife avec des fonts bap– fentement cil intervenu; nous vous avons tif maux, pour adminiftrer les facremens remarqué, & nousvou~ lcrépérons,que à tous les habitans de Chireau-Royal & non feulement il y avoir eu de temps en de Carnoules~ ce qui fait voir qu'en ce temps des plain~es 1e la pa.~t des prévôts re~s-là il n'y avait point de cure. de Iiignans, mais meme qu ils avoient ob- Tout ce q111 nous paroît par cetre tran– renu des fentences, par lefquellcs l'union faltion cil, que la ·cure de l'églife paroif– .du prieuré de Carnoules avoit été révo- fia le était autrefois à Ch.iteau-R~al, & guée & ce bénéfice réuni l l'églife de qu'on l'a transférée au lieu de Carnou– J>ign;ns ; les chofes n'étaient donc plus les, pour la co1nmodité des religieux de d.ans le même état qu'elles étaient lors de S. ~taxiinin, & pour celle des habitans cette union. Le confentement du prévôt de Carnoules dont le nombre avoit aug– de Pignans ne pouvait pas faire revivre menté dans la fuite; c'ell ce que nous une union, laquelle avait été révoquée voyons par la fentence de tranflation : par des fentences , l'autorité fupérieure Eccleji<1m ipfam in titulum parochia/is tcclc– étoit nécelfaire pour donnerquelque force fi, recipi tJ aggrtgari. & titu/wn <1ntiqui– à ce confentement; cependant il n'y a eu tùs creâwn parocki11/is tc~.'cji' Ht<1t' M11.– aucune homologation en cour de Rome , ri' dt lffi11. Ct1j/ri-Rcga./is dirupti ineamJcm ni au confeil : ce n'ell qu'un a{te particu- ecclcjit1m dt Carno/is 1ransferri 6• fuhrogari, lier & qui n'ell revêtu d'aucune formalité ne dic1us prior fanc1i Maxirnini duplicifi:r– entre ~e prévôt de t>ignans & le fupérieur 11itio gravctu.r. attcnto quàd h.omi11cs C11ftri– d.e S. Maxi1nin : & ainfi à l'égard de M. Rtgalis adtlic1um locum de Carnviis ft rtdu.– Je Pelletier & des chanoines de Pignans, :&trunr. il n'y a aucune fin de non recevoir qui De plus, nous voyons que dans les pro– puiJTe réfulter de cette tranfaltion. & cet vifions de Mafcaron, qui a été Je dernier all-e ne fert qu·à vous étJblir les flaintes titulaire du prieuré de Chàteau-Roral, ce & les pourfuites des \>rc.~vôts de 1 ignans. bénéfice cil qualifié cure, cuiquecura im- On fe réduit enfin a dire, que l'union a minet animaru.m; les religi~ux convien– été faite dans un tenlps& dans un pays où nent eux-mêmes q11e c'él·oit une cure rui– Je confenternenc des patrons & des colla- née : il cil donc conllant que ce prieuré reurs n'ell pas abfolument nécelfaire, & étoit autrefois une cure, & qu'il l'ell en– que le Pape y peut déroger. Nous ne vous core préfentement; ainfi la quellion efl: répéterons pas cequenouo;vousavonsre- de fa\'oir, fi l'on a pu unir cette cure au marqué en vous établiffant le prea1ier couvent de S. Maxin1in. moyen d'abus, nousnouscontenrerons de C"ell une maxi1ne conllante qu'on ne vous avoir montré, que par la Jifpofition fuppri1ne jamais le ritre d'un bénéfice, & des canons & du concile de Confiance & ~articuliérement d'une cure pour l'unir même (uivantl'ufagedeProvence, on doit a une autre, que lorfqu'il y a de la néce[– appeller les patrons & les collateurs des fité, ou que l'églife en reçoit quelque bénéfices qu'on veut unir, pour vous faire avantage; par exemple, fi l'une efl d'un voir que la dérogation en cil abulive. revenu fi médiocre qu'il ne puilfe fuff.rc Exa1ninonsmaintenantlesaucresrnoycns à l'entretien d'un curé, ou fi le nombre d'abus. Par cette bulle on unie une cure des paroiffiens a tellc1nenr di1ninué, de l'ordre des chanoines Je S. Augullin à qu'un feul curé puiffe facilement dcffer– un monallere de Jacobins fans nécellirC.:, vir les deux cures ; ou enfin. Ji l'une des f;ins aucune ucilit~. églifes a été ruinée par quelque :accident; Les religieux de S. Maximin ont fou- en ce cas on les unir. la néceflité & i·uti– tenu d'abord, que le prieuré dont il s'agit lité font que l'on (e d~plrt des grandes écoit fimple, que la cure des ames n'y écoic rcgles. li faut donc q11e les c;iu(cs foient pas attJchéc; 911e lorfqu'il fur uni à leur conJidérables, car le concile de Tre:nte mona11ere,ilny a\·oirqu'unefimplecha- défend abfolun1enc d'unir des cures. pelle au pied du chareau. que les h::abitans L'ordonnance d'()rléans , en l'article de Choiteau-Ro\·J! :!.; de Carnoules al· xv1. celle de Diois aux articles xx11. loient à l~jgnans Îecevoir l~s faciemcns: xx111. & xx1v. &: l't-dit de 1606. aiti,l= http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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