Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

Des curu & des Curis. T1T. Ill. CnA•. V. Il plrt des prtvôts & des chanoines de )lign1ns; car parles pieces communiquées il nous p:iro1t que les prévôts de Pignans ne font pas de1ncurés dans le Jilcnce de la mJniere qu•on a voulu le perfuader. Il en vrai que les religieux polfedenr ce prieuré depuis deux cents ans, mais les pré· vôts de [ 1 ignans ont toujours reclame de 1emps en temps contre l'unionde ce prieu– ré, & ces religieux ne s'y font maintenus que par des concordats & des tranlalt:ions que nous allons examiner. Dès l'année 1s1 f .les prévôts dePignans s'étaient pourvus contre cette union, ils avaient obtenu une fentence, par laquelle clleétoic révoquée; les défendeurs J.voient inrerjerrC: appel de cette fenrence i Rome, & nous voyons que les religieux de S. ~1a.­ ximin, caritulairement a.lf. !mblés ,décla– rent qu'ils ie portent appellans de cetre fentence : cela jullifie donc que les pré– vôts de Pignans ie (ont plaints auffi-tôt qu'ils onr eu connoiffance de cette union. Nous ne Cavons pas ce qu'ell: dc\•cnu cet appel, nous voyons Ceulement qu'en l'année 1 f z.z.. ces religieux envoient à Ro– me une procuration pour pourCuivre ou terminer le procès qu'ils ont avec le pré– vôt de Pignans; nous ne Cavonc; p:is quc!le a été la Cuite de ce procès, mais Celon les apparences la poffeffion des religieux ne fut pas plus tranquille dans les années Cui– vantes, il falloit 1nême que les prévôts de J>ignans eulfent continué 3. les inquiéter, juCqu'à les obliger d'avoir recours à l'au– torité du Prince; car nous voyons qu'en 1 f-+9.ces religieux députerenrleur prieur, pour obtenir des lettres du Roi ponr la coniervation du prieuré de Carnoules , tant contre le prévôt de Pign:ins qu'autres perfonnes. En 1 ffO. nous voyons que la même conteflation reco1nmenira parde– vant l'oftiCial d'Aix, commilTaire député par le Pape pour procéder à l'exécution d'un bref que le prévôt de Pignans avoir obtenu touchant la caffarion de l'union; apparemment le prévôt obtint un Ccntence de ce commiffaireapollolique, par laquel– ]e il ordonnait que l'union (croit révo– quée, parce que nous voyons un arrêt du parlement d"Aix de la meme année 1 f fO. en favcar du prévôt de Pignans , ot'i les religieux de S. ?\1aximin font appellans com1ne d'1bus d'une fentcnce rendue par ]'official d'Aix, commiffaire apofiolique: on ne peur pas dire que cette fcntence ne f oitconuadittoire, parce .que nous voyons qu'en la même année 1ffC. les l"clig1cux de S. 1-1axint!R en\•oient une procuration pour coinparoîtr: pardevant J'oJTi,i:J d'Aix, commilf1irc apollolique, pour l'e– xécution d'un bref obtenu par le pr~vOt de l'ignans, & pour foutenir en )Ufiice leur ancienne poOeffion : cette fentence était donc contradi8.:oire. Eniuite cette alfaire :J}'ant été évoquée par les religieux & renvoyée au confeil , nous les voyons encore appcllans comme d'abus d'une fen– rence rendue par un co1nmiffaire apoflo– lique : en IJ f 2.. les parties tranfigerent de l.i 1naniere ont vous l'avez. entendu t en– fin en 1617. les prévôts de i>ignlns 6rcnt quelque pourCuite pour raifon de cc:?e bulle d'union au parlement de ·r ouloufe, & demanderent que l'union du prieuré de Carnoules fLît déclarée abufive. Ainfi voi– là des plaintes continuelles de la part des prévôts de I>ignans contre l'union du prieuré de Carnoules; peut-on préfumer de leur part un conCentement tacite à l'u– nion, pend:int qu'ils tâchent de la détrui– re, & que nous \·oyons des icntences qu'ils ont obtenues , par Jefque:les cette union cfl révoqu::..;? Il nous plroic donc qu'il faut rérrancher de la c:iu(e cc t.i.cite conientetnent de la p:irt des prévôts de Pignans, pui(Gu'il n'avoir pour fondement que leur filence, quoiqu'il n'y 3it ja1~1ais eu de trouble ntieux: établi ? T ourc~ ces appellations que les religieux ont intcr– jettécs, ne fuppofent-elles pas originaire– ment des dem:indes de la parrdcs pré't'Ô:s? & ne /'uflifient-elles pas les piainrcs con– tinncl es qu'ils ont formées depuis 1f1 f. conrrel'unionde ce prieuré, & en lin cette tranfall:ion de 1 f r 2. ne jufiifie-t-elle pas bien le trouble fait aux religieux p1r les pré· vôtsJc Pign:ins à I' occafion de cette unioni" Les défendeurs an contraire tirent de grands avantages de cette tranfa.lion, ils prétendent trouver dans cet aéte un con– fentement formel de la part du prévôt cle Pign:in<;; exaininons quelles fonr les pJ.r~ ties contraétantes, quelles étoienr leurs contellations, & de quelle manierc on les rern1inc. Nous \'oyons d'un c6ré le prévôt de J>ign.ins. tant en fon nom qne pour f on chapitre; de l'aurre le pri.:ur de S. ~11xî~ min, t.1nt en fan non1 que pour Ces reli– gieux. Le prévôt de1nandoir aue l'union fLÎt révoquée, qu'elle fût déclarée nulle & abuh~·e; les religieux émient appcllans d~ce~ra1nes Cent~nces renduesp:1r lescom– uuffaU"cs apollol1ques, & foutenoie.i1t que: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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