Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

' ' ' Des cures & des Curés. T1T. !TI. CHAP. V. 598 mine la forme & la maniere que l'on doit ras, lie. Quand les peresJé(uites ont îou– fuivre i l'avenir, & que nous f uivons en- haité d'unir le prieuré de Seitfon, dépen– core en l;rance:carquelles formali[ésfont dant de la pr~vOté de Pi;nans au college prefcrires par nos libertés~ ce font, Mef- de Bourbon, n'ont-ils pls fait adrelfcr la fieurs,cellesdu concile deContlance; & commiffion à l'archevêque d'Aix, qui a Iorfque du Moulin condamne une union fair l'information & oui les parties inré– co1nme abulive qui avoir été faire par le relîées ~ & lorfqne les peres de l'Oratoire P.:1pe fans information, ciuclle raifon en ont fair unir le prieuré de Spéluque de 11 r3.pporre-c-il , fi ce n'etl qu'elle étaie faire même collation i leuc maifon de Notre– contre la détc:rminJtion du concile de Dame de Gr. 1.ce, n'ont-ils pas gardé les Confiance? Qu'on ne vous dilè donc mêmes regles? .t-. 1.1.is enfin f1ns chercher point qu'il n·r efi fait aucune mention ailleurs des prcuv<:s de cette V(.:ricé, nous d'enquetes ui d'informations; carn'étoic- la trouvons dans la bulle des religieux de S. cc pas l'elprit du concile de réfor1ner les Maximinï lcl);:ipelcuraccorde cette union abus non feulement qui J\'oient été coin- fans la parti~ipation de l' ordinlire , fans mis, mais encore d'empêcher i l'avenir information, quoiqu'il reconnoill~ que les 1nê1nes <lc:'.fordres ~ n'étoit-ce pls l'ef- ce foie J' uf.1.ge auquel il déroge, & fampcr prit du concile en révoquant coutes les in.unionihuscommijfioficrc1adpar1cs;ainfile unions qui avoient été faitei fans aucun Pape reconnait lui-m~rne que d:ans les re– motif raifonnablc, qu'il ne fc fit dans la gles, l'union fc doit f,1ire par des co1nmif. fuite aucune union fans caufc légitiQ1e & faires in. parti/Jus, & aprt"S une informa– par conféquentqu'aprl-s une information: tion, il reconnait que ces formaliu:s ont car co1nment (1\"oir li les cJufcs qu'on al- toujours été obfcrvées dans l:i. l)rovcncc. legue (ont véri~Jhl.::s, fi elles font légiti- De favoir préfcntement li le l'ape a pu mes? co1nn1cnt peut-on avoir une p1rfaite déroger au concile, à un u(age ti ancien connoif[1ncc de l'urili;;é & de la néccOi:é & fi raifonnable, &.aux llatuts de J'églife d'une union qu'après une intOrmation? & de Pignans, ce n'ell plus aujourd'hui une cel:i. c!l fi véritab!..::, que nous lifons dans quellion, & il (uffit d'1voir montré que Chopin, en fon li\•rc 1. de l;i. policeecclC- les unions, (uivant les conciles & fuivant fiafiiqne, un arrl·t par lequel on révoque mê1nel'ulagedc:lal 1 rovence 1 doivent être une union qui avoic été faite dela cure de faites par des co1n1nilÎaircs inpar1ihus, & BI ours 1 au chapitre de l'églife cathédrJlc après une information, pour j:1ger que de Limoges ; les caufes de cene union cette dérogation ell abufive. ~~?ie~t vérit~bles.& lé~i~!1nes, P~ !fq.ue fi...1ais les défendeurs prétendent qu'on c eto!tpour rctabhr le b3.t11ncntde 1eghfe c;coit difpenfé de coures ces fonnalités , cathédrale qui avait été brûlée pendant le parce que l'union a été faite :i la réquifi– ficge des Anglais, & pour l'entretien des tion de René, Roi de Sicile & comte de chanoines qui avaient fi1it par ccr incen- Provence. 1°. Nous n'avons J>oint vu de die des pertes conliJérables : c::~end.1nt lettres de ce prince pour requcrir l'union; nous voyons que le parlenicntde l aris n'y on n'a comn1uniq11é aucunes lettres pa· eutpasd'égard,quoiqu'elle fûrtrès·Jncicn· tentes, ni de ce prince, ni d':i.ucun de nos ne, & le motif de cet :arrêt efi, que cette Rois , par lefquelles cene union ait été union n'avait pas été f:iice avec pleine & confirmée. Nous voyons feulement que entiere connoiflànce de eau(e, c:ir il fal- René, Roi de Sicile & comte.Je l)rovence lait avant toutes chofes faire une infor- aJ·ant une dévotion p:i.rticuliere à l'églife mation cxatl:e_ & (uivant les folemnités de S. l\.faxiniin, 3 caure des reliques de accoutumées. la 11agdcleine, veut bien prier Je Pape Mais bien plus, nous voyons que dès le d'accorder l'union de cinq prieurés au. quatonie:ne liecle les unions fe faifoient couvent de S. 11aximin; mais ce font-li dans la Provence par des commilî.aires in de fimples lettres d'.~ttachc ~ qui ne ~ir· ptU1ih11s, & après une information; car les p~nfent point de faire une 1nformat1on. rcligieufesdeS.l>ierred'Almanarreaudio- Nous lifons dans l'hilloire qu'en l'année cefe de TouIon, s'ét:int adrclîées au Pape 1ff1. l'abbaye de S. Remy ayant été unie Benoît, pour faire l'union du prieuré-cure· à 1archevêché de Rhei1ns, on y obferva de S.Etienne-du-llont, cc l 1 ape en :idrelîe toutes les fonnalités requiCes dans les Ja com1niffion au pré\'Ôt de Pignans, dif unions. Nous voyons que l'abb:iye de S. cre1ion.i tu4 m11nd"m11$, qua1cnus 1u inqui· Magloire ayant C:té unie :l I'éveché de" Pp ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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