Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

f?S Des cures &des Curis. quelles c:'toient les formalirés qu'onobfer– voit en ce te1nrs-Jà.. Nous voyons encore dans Je coufei 1~ ~ .deDtcius ,que le l~ape nomme des com1nilfJires pour procede~ :à la révocation de l'union du bénéfice qui a;·.J:téré faite à l'abb~yede Clu~r.; il leur m:i:-dt: d'y appeJl~r 1abbé de C uny, 8f' d'exa1nincr ce qui ell plus :ivantageux a }'églife :E1 in commiJion~~icit~rquOdvocato abhatt C/unitJctnfi & a/11s qui /utrunt t"llO– candi, audicifJu~ hinc inde propojitis, quod jujlum futrit, auc1oritatt nojlrti dtctr1U1.tis. JI etl vrai, dit-on,que les unions Ce fai– {oient quelquefois après une inforn1ation, mais ce n'était pas une nc!ceffité; il n'y avoir en ce temps-là ni loi ni ufagc qui · obligeat les l 1 apes d'apporter rourcs ces for1nalités, &: s'ils vouloicnt s'y fou1ncr– tre, cc n'était qu'un elfet de leur prudence & de leur exalt:itude. ~1aisvous allez voir J Mellieurs,que les Papes n' outja1nais fairdechangen1entdans unel;glife, qu'ils n'ont fait aucune union de bJnt-6ces, qu'après une information ex1él:e dt commodo 11cl incommodo~ & cet ufage efi érabli, non feule1nent par nos li– bel"tis de l'Eglife Gallicane, mais encore par ledroirdes décrérales, du fexte & des Clén1entines, & par l'autorité de tous les dolleurs. Dans lech:ipitre t1tpofoijli. cxtradcpr6.- 6tndis, des chanoines d'une églife cathé– drale demandaient au Pape la libei"té de poi:vnir unir des chapelles à leurs prében– des. Voici ce que 1nande Honoré III. à l'é– vi-que des lieux: Si cvidcns ncctffitasvtluti– /itas czigat pr6.6tndastcclcfi,tu•, dt captllis jnptrpttuumanntStndis tifdtm, fi cul difir~ tiont prA.11iâ tltptdirt vidcrisaugmtntart. Dans la Clémenrine nt ir. agro, dcftaru monaclr. qu'efi-ce que Je Pape répond i des n1oines qui fouhaitoienr de faire unir c:iuelqurs prieurés à Jeurs abbayes} prout trit commodius, cum confi/io & affenfa ahba– tum ptr locorum ordinarios uniancur. Nous voyons même dans le chapitre tludum, tic reh. ccc/.nonalicn. in.fèxro. que le Pape révoque l'union qui :i.voirété faire des dixmes d'un archidiaconé, qui" tti11m trac– tatusfolemnis & di.'1~,s qui in ralibus con– &tj/ioniAus ptrpttuis V t1/ient1tionihus rerum eccltfinjlicarum txigicur, nun fuit habitus. ~1a1s enfin de quelle m:inicre s'expli– c:iuenr les dolleurs fur cette maricre? in. llt1io~1ihu~ ~cqu._iricur faltmnitas & caujiJ t11i– dentrs ut1/rratrJ ,ditOldradedans (on con– Kil .z.61. c'en parcillcmeni le fet1timent TrT. Ill. CHAr. V. j96 d'Alexandre dans fonconreil 71. &de Dt~ cius dans fon conftil i33. donr on vous a parlé en la dernieri;. audience , & qui s'explique encore en termes plus formels que tous les antres. Voilà,f\:leflicurs, quel écoir 1' ancien droit & l'ancien u(Jgc pour les unions. Vous vo– yez qu'il efi conforme à celui qui s'obfcrvc c:ncoreaujourd'hui)&qu'on n'y a rien ajou· cé; mais pendant le fchifine de l'églife qui commença après la 1nort de Grégoire XI. la cour de Rome s'étanr un peu relâchée de la purété de fes rcgles, & fe trouvant alors trois l>apes, qui rous trois préten– daient être les IC:giri1nes fucceJîcurs de S. I>ierre, ils s'avifercnt, pour fe rendre les peuples favorables,& particulitremenr les communautés eccléfialliqucs, d'accorde1· avec facilité les unions des bénéfices i ceux lui lesleurdernandoient. Orpnur ar– rê:ter e cours de ces entrepriCes, & réta– blir les chofes dans leur purété, on fut obligé dans le concile de Conl}ance, af– femblé par les foins de J'Empereur Sigif– mond, de rcnou,•cller rous les anciens ré– gle1ne11s couchant 1.i for1ne des unions : ce conçile était général, les princes chré– tiens y avoient leurs dépurés, il avait été alfe1nblé pour mettre fin au fchifme qui déchirait l'églifc depuis quarante ans,& pour être obfcr\•é par route la chrétien– té; le Clergé de l'rovence y avoit envoyé quarre évêques, trois chanoines,& même frercJacques Guichard, prieur du couvent de S. Maximin, enqualiré dedo{l-eur; l'ac– te de la députation nous a érê communi– quê, & par conféquent on n'a pas eu rai– fon de; dire, que ce concile n'a fon elfet à l'égard des unions que dans Je royaume, puifqu'il a été f.lit pour être obfervé ~ar toute I' églifc:voici les ter1nes de ce concile. Unionts & incorporationts :i tempore ohi– tûs Grtgorii XI. /allas ,feu conccffes, cùni ctrt.i rtgula dari non roffet ad quert/aJ torum quorum inttrtfl, ni.fi futri111 im;ttrantts h1- nrficiafic unita ,Ji non ex ratiuno.bilihus & verisc4ufisfallR. Jrucrir.r, licèrapoftolic6. Se– éis auc1oritas intervcntrit, rcvocabimus juf tiriâ mtdiante. \'ous \'oyez que!:?. difpofitiondu concile en précife, qu'elle ne lailfe aucun doure ; V'ous voyez qu'on y révoque toutes les unions qui auront cté faites fans aucune caure légitime. Ce concile ne révoaue eas !Cnlemenr les unions qui auront été lai– tes de\,uis Grégoire XI.co1nn1e on avoulu vous 'infinuer J mais il prefcrit & détci:- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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