Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

1 s9 Des cures(,. Jes Curis. T1T. TT!. CHAP. V. j9C Cependant, ils routiennent que la bulle de l'égliîe de S. Maximin, & queJorîque d~ Sixte lV. eft: très-canonique, q!!'elle la Jlro,•ence a été réunie à la couronne, n'ell point contraire au concile: de Conf- ce n'a été qu'aux conditions de confer– tance, que les unions gracieufes étaient ver leurs privileges, & d'entretenir tout principalemenrcellesqui étoienrf;1iresaux ce qui avoir été fait auparavant. eerf onnes, & non pas ccllcsquel'on faifoit Il y a mê1ne une circonllanceà ccque l'on a d'autresb~nélices. Que par le concile de prétend, toute décifive, &qui ferait îub– Conllance on n'avoir révoqué que les filler cette union, qu;.adelleauroitété fai– unions faites depuis la mort de Grégoire te dans le toyau1ne & depuis le concile de XI. fans aucune caufe julle & rJifonable, Confiance; c'eflq_ue cette union a été fai– ft non er r1Uionabi1ibu.l éJ 11eri.l cauji.l /ail" te à la priere de René , Roi de Sicile & fu.erint, parce que depuis le décès de cc comrede)>rovence,&plrcetteraifonl'on Pape l'églife ay :i.nt été divifée, les unions n'avoir garde de renvoyer à des juges in avoienr alors été plus fréquentes. partibu.J, pour examinet li ce que le l 1 rin- lls ajoutent ,que ledéfautd'informarion ce fouhaitoit , étoir julle & raifonnable. ne peut pas rendre l'union abulive , parce A l'égard de ce que l'on a dit, que le que le concile de Conllance ne prefcrit patron n'a pas éré appellé .i cette union; point de forme pour les unions; ce n'était les religieux de Saint-~1aximin répon– pas la coutume, difent-ils, de donner des dent, primô, que le prévôt de l'ignans commiifaires in partibus, cette formalité n'cll ni patron ni collateur du prieuré de n'a été établie que par une rcglc de chan- Catnoules; ils rapportentplulieurs titres cellerie, que nous avons fui,·ie en France, f.our juftifier que ce prieuré dépend de parce qu'elle étoir utile, & non pas coin- abbaye de faint Vill:or de lv1arfeille, & me une loi. Ils prétendent d'ailleurs que la ils ajourent en fecond lieu, qu'en 1natiere caurede cette union en julle & v~ritable' d'union le confentement du patron pottft parce qu'elle a été faite pour l'agrandiife· acctàtrt ad uniontm t% pofl faélo , par un ment d'un cou\•Cntqui fublill:e, & pour le confenre1nenr exprès ou tacite. bâtiment d'une églifequè l'on a achevée; Les prévôts de Pignans ne fe font ja– que l'utilité de l'union paraît en ce que la mais plainrs, cependant ils n'ont pas pu cure ell delfer,·ie par des religieuX' qui y ignorer cette union , ils ont vu les reli· fonteX'atl:e1nent l'office; que dans le temps gieux de Saint-Maximin en polfeflion de de cette union, il n'y avoitpointde cure ce prieuré i ils n'ont jamais reclamé, au :l Carnoules, ou qu'elle étoit li peu con- contraire ils ont fair plulieurs aél:es ap– fidérableque l'on endoutoit: mais de plus, r,robatifs, plu lieurs tranCall:ions ; & ainJi quand il y aurait eu une cure, on en unit es prévôts de Pignans ne font plus au– tous les Jours :tux féminaires & aux coin· jourd'hui recevables à contefler une munautés eccléliafiiques, pourvu que la union~ui eflen bonne forme &qu'ils ont cure ne foit pas fupprimée, & qu'elle fait eux-memes approuvée , d'autant plus delfcrvicou par des religieux ou par un vi- qu'après unti lon_s:-cemps, il fautpréfumer caire; ainli quand l'union aurait été faite que coutes les tormalités qu'on prétend c!ans le royaume , elle feroir légitime , être nécelfaires pour la validité d'une parce qu'elle ell utile à l'égliCe; mais la union, ont été exall:ement obCervées. chofe reçoit encore moins de difficulté, Voilà, 1'.1eflieurs, à notre Cens les parce que l'union a été fait.: dans un pays moyens qui vous ont été expliqués, voili d'obédience, où le Pape a pauvoir de dé- auffi plufieurs quefiions qui vous ont été roger aux C'anons '· aux conciles & aux fava1nmenr agitées de part & d'autre i rcgles de c~anceller1e. Que la déclaration mais avant que de les examiner en dé– de. Fran_ç~1s ~- n: regarde que les ?nions rail, nous cro1ions qu'il ell à propos de qui ont-=te _fa1res .1 de~ communautcspour favoir quel e le titre en ~err1! duqu~I des caufcs Juil.es &ra1Co~nables, & que li , les religieux polfedenr le prieure dont 11 cette de~lara!Jon pouvoir avoir un effet s'agit; fi c'eft en "e,rru de la b~~le de rétroa(l1~, ,il, ne .pourrait s'étendre que Sixte IV. li nous prefume~?ns qu ils o~t fur cequ1 a c:tc fair depuis que la Proven- d':iurres bul\ec;, ou enfin sils ont acquis ce a été ~é~nie .i I~ couronne, & non p:i.s une prerc:riptinn. . fur c~qu1 s ell ~alfc ~e1!dant qu'elle était Qu.in~ ces fo.rtes de quc~l?ns fe pré– foum1feaux l~o1sdeSic1le.Que François I. fente nt, 11 cil facile de les d.cc1der , lorf– a confirmé Jui-même tous les privile3es que !'oc. voit un titre fu.ivi d·uue polfer"'.. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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