Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

;97 .Des c:1res & des Curis. TrT. III. CHAO. V. 588 cette bulle contient des claurcs li1nonia'" quès. Le liapè n ·J.ccorJe cette union qu'à. condition GUè le couvent de S. A-1aximin s'obligera de p.iyer 3 la chambre apofl 0 .. liquè cent At...rius J·or, de quir.ze ans en quu;z.,; .;ns; cette convention , à ce que l"on prétend 1 ell Jiinoniaque, & rend la. bulleentiérement nullt & abutivc. 3pr~s que Nouet pour de Fal.conis,Çhu– bçrt: po11r 1nonlit:ur lt: 1 ellencr, l~hJ~­ dt:r pour les ch.iuoines & ch.ipirre dt: t··1- gn.111s , & ~Jchot pour les rc.ligicux de .Saint-1.laxi1nin, curent éré oui~ .. l'l. 1 'Jo.:ttr ~lonfieur le }lrellre de Lczonner, pour rleJl.I /'11vc· · ' Id 1( · ··. · 1 monfic:ur le procureur gcn::'.rJ. u 01, a cat &"·''" . . . , r: dit: \'.JUS Jv.. z, l\ie.lieurs,a prononcer 1ur une de111a:11h: en con1pi,1i~.t.:, formée .-.1.r le fic:ur<lt: r'JJco11is, au f UJt:t Ju 11otfclfaire du prieuré-cure de La.~no~lt:s, fur ,u": 31J· pel co:nnle J·~bus qu 11.a1nrer·cne d ;,111e prért:~due bul~e d unioa de ~ixrc l\i. & fur 1·1nrt:rvenr1on de 1nonfieur le l elle– rier, prévôt de f. ignans , & du chJpirre de: ia n1ê1ne é~hfe. Voit:i cc qui a. Jonné lieu à cette contell1rion. Au 1nols Je Juillet 1681. le fi:ur de F:ilco:1is a o!:nenu des provifions en cour de h.on1e du FrieurC,:-cure de Ch:ite:iu– Royal ou Carnoules• com1ne v1cant par fa 1nort Ju dernier tnul.iirc 1 ou à caufe de i.: crr:i.inc union. !:>'C,:t.int prl-fentC: pour prendre polfe.lion 1 le religieux Jacooin qui el} commis par le fupéri.!ur de !:>ainr– Maximin pour delfcrvir cette cure , s·y oppolà ; ce fupéricur s y oppofa de mê– me: leurs mo}'ens d·oppofinon font, que ce prieuré ell uni 3 leur couvent par une bulle Ju J>ape Sixte l\'. Sur cerreoppofition le heur de Falconis fe pourvut au parle1ncnt de l)rovence en co1npl.1inte, d où les religieux ayant évo– qué fur le fonde1nent de parentés & al– liances, que le lieur Je r:alconis.lau parle– J,.-n1ent 1 l"affJire a été renvoyée au con– feil. Depuis le Jieur Falconis a interjetté appel comme d .1bus de la bulle d'union. Monfieur l'abbé le Pelletier prétendant que la collation de ce prieuré lui appar– tient Co!nmc prévOr de l)ignans 1 a été rc~·u partie intervenante ; les chanoines de fon églife ont r.réfenrC leur requête d'intervention. V 01!à, Mcffieurs,les qua– lités fur lefquelles vous avez à prononcer. De la part des demandeurs en com– plainte, on vous a remarqué, que l'union dont il s'a~ir était abufive; les moyens d'abus fe rc.·Juifcnt à qnJ.tre principaux. Le prcn1i~r eJl:, que cette union en en fotme gracieufe , fans infonnarion , dt ~ommoao vtl i.1commodo, Le fccond , que cette union a été faire Mn voca1is voc1111Ji.s l'évêque diocéfain ·- 1 . ' ' .u::patron. ct1~laire du prieuré & leshabi- tansdela p~ro1lfe n'y ont point été appellés. Le uoifieme 1t1:oy_en d' abu.s cil:., que Le quatrie:ne ell 1 que l'on unit une cure de 1·ordreJes chancir.es réguliers de S. ,..:., u;;ultin 1 à un couvenr Je religieux: me.~Jiaios , incapables des fonétions cu– ri.ilès i ciue c·cll fans nécefiité • fans aucl.Jo necaufe ullc S.· légirin1e: en6n l'on per– met par cette bulle au fupérieur Je !:>. /\'îa– xi1nin d.! propor("r au fc1vicc de cerre cure un reli~ieux de fon couvent , ddlituable ad nuti:.n1. (';n unir mê1ne des bénéfices de dilfé.. rer.s diocefcs, &· a.infr, à ce que l'on pré– te11d1 c'i:Jl une union IJire coutre ce qui efl: détern1in~ p.1r le concile de ConJla.nce, &: qui doit être ri\•oquc.'.e fuivant la dé– claration de français I. ) es dcruanJcu1sprétendcnt auffi qu'on ne peut pas leur oppofcr de prefcriprion, f. uil(<u'on produic la bulJe qui contient es abus, & que l'abus contre le droit publit: cil: imprefcriprible. D'aiUei.:rs, ils fouriennenr que les reli· gicux de S. r..iaximin n'ont jamais eu de P.olfeffion paifiblc & tranquille ,&qu'ainli ils n'ont pu prefcrire fous quelque prétex· te que cc puiffe être. A l'éi;ard de monlieur le Pelletier, on a obfervé qu'il avoir intérêt de f:iire ré– tablir les chofes en l'éca.t qu'elles étoicnt avant cette union , parce que le prieuré de Carnoules était un me1nbre dépen• dant di: fa prévôté, dont les religieux de S. Maxi1nin l'avaient voulu féparer fans la pa~ticipacion ni le confentement de fcs predecelTeurs. Le cha.pitte de Pignans fc plaint auRi de cc qu'on a voulu donner atteinte à fes fiaruts; que cette cure en affetl:éc à une perfonne tic grtmio capiruii, & qu'on n'a pas pu y déroger rans violer les loi.1 fon– damentalr:s de leur ch:ipîtrc. De la part des Jacobins, on vous are– marqué qu'ils font en polfeffion depuis plus de deux cents ans, qu'un li long efpa– ce de temps les 1net à couvert de route re... cherche ; qu'ils font par cetre conlidéra• tion difr,enfés de rapporter leur titre; qu'il ell àprefu1ncrQu'ils en ont eu un, &que tout" l~s follil.iités y ont été gaid<e" http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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