Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

.,,. 1'es cures ,S. Jes Curis. TrT. Ill. CHAP. V. j7,; concife de Latran tenu fousAleX.lndre Ill. dans l'églife pour aider fes evêques voyant que l_es religieu.x .a~ufant de. la d: :i.ns Ja fonél-ion de la parole ou de la permiflion qui leur avo1t cce accordee • prédication , & pour foulagcr les cu– pendant le teinps facheux de 13. ~fccce &; rés dans l'adminillration des f.icremens; Je l'ignorance du Clerg~, ~v~1t .ufurpe mais il faut auffi avouer que comme !es droits des curés & la JUr1fd1ét1on des ils n'ont t.~tê appellés :i ce minifiere que 'évêques leur ôca l'ad1niniilration des fa- ~ end.i.nt les temps miférabJcs , que le cremcns' non feulement dans des églifes Clergé & les prctrcs étaient dans le dé– étranger~s, niais auOi d~ns ~~llesqu.i leur fordre & dans l'ignorance, ils n'ont pas applrtenoient. In. tcclef1s _fuis qul. ad eos pour cela droit d'uCurpcr les places des p/~n.o jure non. pertinent 1njl1tuendospresDy- Cvêques ni des curés , ni de prêcher ttrosepifiopispr•finttlll. lil eisquùitm dt dans un diocefe ou dans une paroilfc p/e/,is curd refpon.dt1Jnt • ipfis vtrà pro reDus fans la pcnnillion exprelTe de l'évêque, tcinpor1J!ihus rationtm tJtlrihtant compt1cn_- laquelle leur ell aurant nécelîaire pour 1en 1 • Le privileç-e que leur donne le conc1- le dehors de leur 1nonaficre , comme Je pour les églifes qu'ils polTédoient n'ell pour le dedans, où ils n'ont pas Je pou– que pour Je tem~tel, lesm~ts du can~n, voir de faire leur prédication au peuple , 11 u.r. ad eos pltno 1 ure non pertinent. ont 1n- ni de donner l'abfolution aux pénitens, duit les interprètes & prcfque tous les s'ils n'ont l'approbation de l'ordinaire. Du dotl:curs à faire u11e diflin{tion entre les moment qu'ils deviennent curés, quand églifes qui appartiennent aux .mona ~ler.es ils auraient une exen1ption perfonnelle,, de plein droit,, & celles dont ils n~ Jo~1r- ils la perdent & font fou mis à l"évi?-que , fent qu'avec dcpendance&-fubord1nac1on au moins pour tout ce qui regarde l'admi– dl! l'évê~uc, établilTant pour maxime que niilrarion des facrc1nens ; de forte 9.u'il dJns celles-li ils avaient l"aJminifiration faut difiinguer dans le moine q_ui po(Jcde du fpirituel & du temporel , & Je pou- une cure, les vœux dont il a f.i.it profef– voir d'infiituer & de dellituer les curës & fion, & la conduite des :imesqui lui a été les prêtres, & dans celles-ci ils n'avaient commife, qu'il faJTe \'aloir (on exemption que la préfcntation & le te1nporel. Cette prétendt.ie pour la difcipline mona1lique difiinélion cil contraire à lJ penfée des & pour la regle. Il ne s'agir pas de cela peres Je ce concile, Jefquels ont mis le maintenant. 1'.1ais que pour l'adminiflra· terme, pltno jure non pertinent, non pas tion des facre111ens , il nefoit point julti– p1r co1npar1ifon ni par rapport aux égli- ci able de l'évl!que,·cette indépendance ne fcs qui appartiennent aux monafteres de peut être tolérée, comme la conduire des plein droit , mais par une exclufion & ames, la puilîance de lier & délier , de une privation pofitive de ce droit entier& remettre & de retenir les péchés, la pré- 11nÎ\'crfel du fpirituel & du temporel, dication de l'évangile & la difpenfation comme s'ils voulaient dire, il n'y a point des facremens font la meilleurepartied11 d'églife paroiffialc, foit qu'elle aitétc: fon- miniftere des évêques & des curés; n1ais d~:e par des religieux, foit qu'elle leur air avec cette dilférence que les pre1nicrs en été concédée par l'évêque ou par d'autres doi\•ent rendre compte à Dieu & 3. l'~gli­ perfonnes, fur laquelle ils puiffent pré- fc, & les autres font obligés d'en rendre tendre une puifiancegénérale, foirr,our compte à l'évêque, & fans cette (ubor– les fonlt.ions paroiffiales, foit pour a ju- dina.tian épifcopale , la hiérarchie &: rifdiltion épifcop1le. Si depuis ces conci- police de l'églife ne peuvent f t.ibfiller: les on a permis i quelques religieux de deli vient que tous les doCteurs qui one delfervir des cures, ce n'a été que par dif- favorifé ces exemptions particulicres ont pen(e pour un certain temps; mais il y a voulu féparer le curé d'avec la cure, 1a bien dela différence entre donner l'admi- perfonne qui gouverne I'égli(e d'.:1.\•ec l'é– tra.tion d'une paroitfe i un moine pour un glife, & Je pafteur d'avec les ouailles &: tei:nps & p:1.r une di(penfe nécelTaire & le peuple dont il a la conduite. Le curé Utile à l'eglife, & annexer une cure à un Celon leur pen(ée peut avoir c;,uelque pri– m?nafiere , pour en lailîeri perpétuité le vilege Jingulier d'exemption particulicre, foin des ames à un religieux ; le premier mais cette exemption particuliere ne par– eil conforme aux canons & Je dernier y fe point à l'églife·curiale, ni au peuple ell abfolument contraire. qu 1 la compofe; & pour en parler plus li en vrai que l~s mendians & principa- (ainement, on peut dire qu'une perfonne. kmenr les Jaçob1115, re font inuoduits exempte pcu1·Çueoppcllée àl"adaûnilln~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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