Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

\S7 Des cures & Jes Curis. Trr. III. C1tAP. V. l s S V. ·Ârrêt du parlement de Paris,, rendu en l'audience de la grand' çhambre,, le 20.août 1667. portant que la cure de S. Ma."Cimin du dioccfi d'Aix ,, demeurera unie au monajlere des religieux de l'ordre de S. Domini– que réformés de la ville de S. ftfa.i:i.– ~in; 6· à la charge qu'ils préfan– teront urz de leur corps à l'arche– vêque diocéfl1i11 po;.ir deffervir./adite cure, lequel fer• faju à fa vifiu & jurifdiéllon comme les autres curés,, & ne pourra être révoqué que par fa. permif/ion,, fi1ns qu'à l'avenir les prieur & religieux dudit couve11t puiffe11t prétendre aucuns droits épif– copaux. Le plaidoyer de monfieur Talon, qui a porté la parole en qua– lité d'avocat général , eJl infaré dans /' arr;t. E Ntre les religieux, prieur & couvent royal de fainre ~1agdeleine de l'ordre des Fri:res Prêcheurs réfonnés de la ville de S. Maximin, demandeurs en lettres en forme de requête civile, du 14. oltobre 166J. contre l'arrêt de congé du l.I. avril audit an, d"une part ; & meffire Jérô– me Grin1aldi, cardinal de la fainte Eglife Romaine, du titre de la fainte T riniré du Mont, archevêque d'Aix , défendeur, d'autre: & encore entre lefdits religieux, prieur & cou\·ent des Jacobins, appel– lans com1ne d'abus des ordonnances ren– dues t:inr par feu menîre Louis de Bretel, archevêque d'Aix, le 17. mai, Il. & ~o­ juin 16~8. 11.& 17.feptembreauditan, que celles rendues par ledic fieur Grimal· èi ou ion ofti.cial, depuis ledit arrêt de congé, les 11. !6. 28. & ~o. aolÎt 166r. Permiflion d'informer, du ! f. îeptcmbre audic an. lnfor1nations , décrets d'ajour· nemcnt perîonnel, & prifes de corps con· tr'eux décernées, & de tout ce qui s'en en enruivi. d'une autre part; & ledit lieur cardinal Grimaldi, intinié, d'autre : & en· core entre lerdits reli~ieux, prieur & cou· vent des Freres l)rl-cheurs dudit S. Maxi· rnin, appellans com1ne d'abus îuiv:inr la requête judiciaire, de l'exécurion du bref clu Pape UrbaiD VllL du 12. oovenibrc J6i9· par lequel, par l'avis de la congré· gation des cardinaux, il a déclaré que les religieux, prieur & couvent de S. Maxi· min & de la Sainte·Baume, font fujets à la jurifditl:ion , vifirc & correfl:ion de l'ordin1ire, en ce qui concerne les fonc– tions curiales, d'autres part; & ledit fieut cardinal Gri1naldi, intimé, d'autre: & en– core les prévôt 1 chanoines & ch1pitre de l'églife métropolitaine de S. Sauveur d'Aix. intervenans; & lefdics religieux Jacobins & le fieur catdin:JI Griin:1ldi, défendeurs en lad. intervention, d'autre. Après que Robert pour lefdits religieux de S. Maximin, Du Hamel_pour ledit fieur cardin;il Grimaldi ; & le Brun pour lefd. chanoines & chapitre d'Aix, ont été ouïs. Ta Ion pour le procureur général du Roi, a dit; que d:ins routes les contefla– tions qui fe font préfentées à ce tribunal depuis quelques années, toucha11t J' exemp– tion des ch:tpitres & des monatleres , il femble qu'il n'y ait point de privilege plus folemnel & plus 3Uthentiquequecelui de S. ~1aximin, qui fait aujourd'hui le diffé– rend des parties: c:i.r fi l'on confidere les perfonnes qui l'ont accordé, ce font des Papes; fi celles qui l'ont obtenu, ce font des_~rinces de la maifon d'Anjou, Rois de Naples, de Sicile & comtes de Pro– vence; fi le motif, on dit que c'en un miracle & la découverte des reliques de fainte Magdeleine ; fi le nombre des bulles qui l'ont confirmé, on en rappone jufqu'à quinze; fi la po!Teffion, elle eft prefque immémori:ile : mais fi pénétrant Jufques dans le fonds de ces tin-es 1 nous en examinons la ''érité, ceux qui les com· battent, prétendent y décou,•rir de la fu– breprion d'un c<ité, & de la fuppofirion de l'autre. Et fi nous le croyons, les }>apes qui ont concédé les bulles 1 n'ont jamais eu la penféc de donner l'adminif– tration des îacremens auxdirs religieux, qui par -leurs regles font incapables de fon{l:ions curiales, & qui)' ont rcr.oncé par leurs vœux; encore moins ont·ils voulu les exempter de la jurifdiélion ~pif­ copale, que les conciles ont donné aux é\•&ques fur les moines, & c;l:e les l)on– tifes de Rome leur ont confervé fur les religieux mendians. les princes qui ont fondé ce mon;i.Rcre de S. Maximin , ne l'ont ér;ibli que par une dévotion p:irticu– licre, & non pas dans le detfein de \'Îo· Ier la police de I' égliîe. S'ils ont de1nandé quelques exemptions, ce n'aétéquepour http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=