Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

l S 1 Des cures & des Cur.!s. Tn-,1~1. CnAr. V: l l_• fur l'union du monafiere de S. Salvlror de ~e ,PIC~t~; que la fontl1on ~e cha~~re a1t Turin en Piémont, ordonne que la co~- etc anc1ennen1cnt un deg_re ~c c.ler1cat~­ miffion foitdonnée à l'archevêque de ~-11- r~, nous le vou_lo.ns? m~1s n efi~1l p ~s.ve ­ lan & à l'évêque de Turin, pour exam_1ner r1r.1.bl ~ que le mnufiere d un ~u.rc quis oc– Jes claufes & la nC:cenitl: de certe union? cupe a une charge route fp1r1ruelle, eft 3-t-il pu contrevenir à ~clic d'H~nor~ Ill. d'~1~e, bien plus grande né-ceffité, &; d'une qui recriv~nr à un évcque de\ efp1n en uuhtctoutautremenrfru?"tueufe & 1ncom· Hongrie lequel à l'intlance de fes cha- par.able1nenr plus falura1re pour la con– noincs d~ 1 nandoit l'union de cerr.:aincs duite des ames, que n'efl l'êtablilfement chJpellcs aux prébendes de fon églife, lui d'une mutique & l'exercice d'un chantreP en Jaîlfe la connoi!Tance & le (>OU\•oir tour Er quand l'infiiturion d'un maître de mu– entier conune il ell porté dans le chapi- tique auroit été abfolumcnr nécelîaîre :o rrc ,.x;ofoijlis, dt pr1.bt11dis? enfin-a-t-il n'étoit-il pas beaucoup plus raifonnable pu détruire les coucumcs de l'églife de & plus canonique de leur affeéter le re– ChJ.rtres <'llÏ n'avaient point en ce te1nps venu d'une prébende, com1ne il fe prati– d'autrc fo:i(iemcntquelcsanciennes regles que dans la rh1s grande partie des chapi– ,\escuncilcs & des libertés de l'l:'.glife Gal· tres? ce revenu du moins auroit été cm.. licane~ N'ell-ce pas encore un abus qui ployé fuivant la volonté des fondateurs, rend abfolu1ncnt l'union nulle, que le qui ont cru le donner à des chantres, l)ape :tit uni cette cure fans. s_'info~me.r de q.ua~ d ils l'ont don~é à des chanoines in f– la vt-:·i ~é du f.1.it & des mot1ts tle 101uon, t1tUt"S dans les derniers liecles pour chan– & fJns s'::nquérir de la néceffité ou de ter. Les cures font des bénéfices d'une l'utilité? Quoi ! des chanoines auront ex- fonll:ion trop éminente & trop nécelfaire pofé au l)ape qu'ils n'ont pas le moyen pour les unir à d'autre bénéfices qui fonc d'entretenir un ni:iltre de mufique & des d'une dignité inférieure & moins utile enflnS de chœur, & f<lns autre preuve de dans la hi~rarchie. Nous ne voyons dans ll n1odicit~ de leur revenu, & fans autre Je droit canon aucunes unions de cures à utilité, on fera ainfi l'union d'une cnre à des prébendes ni à des canonicats. Nous J:i menfe dud. chapitre~ Peut-on s'imagi- trouvons bien que deux éslifes paroiflia– ner que le ch:ipitre de Chartres, l'un des les qui font d'un rc\'enu 1nédiocre, peu– pl?Js riches du ror:iume , air manqué de \'ent être unies, mais non pas une églifc fonds & de revenu pour entretenir les en- paroiffiale à un chapitre , ni à un autre fans de chœur ; mais quelle raifon de bénéfice i ce feroit é!ever les membres prer.dre les revenus d'une cure dont l'ad- avec le chef, & n1ettre la fille au même n1iniflration ell non feulement nécelîaire • rang que la mere. F n elfec, quand l'ordon– mais indifl'enfable dans l'églife, pour les nance d'Orléans, article xv1. parle des cmplorer a l'entretien d'une 1nufique? Ce cures qui n'ont pas un revenu fuffifantpour pl:ulir & cette délicatelîe, qui fraprent entretenir un pafleur qui ,·cille à la con– plus l'oreille quel'e(prir, font-ellts dune duite des aines, elle ne dit pas qu'elles néccffité abfolue? L'harn1onie du chant feront unies à d'autres bénéfices, mais plu– conrribue quelque chofe à la po1npe •1nais tôt que d'autres bénéfices y feront joints Tien du tout à Ja f.1inteté des m}'fleres: & parJ•'-'.vèque,ouqu'ilaurafoînd'ypoun•oir fi quelquefois elle excite & forri6e la dé- par la diflribution desdixmes, ou d'autre \'Otion, a!Tez fou\•ent elle produit des cf- rc,·enu eccléliaflique. Aufli dans le même fets tous contr;1ires. Cette mélodie éroit te1nps que cette ordonnance fur faite• les en ti peu de conlidération chez les anciens é,·êqucs du concile tic Trente trouverent peres • qu'ils fe fulîenr aif~1nent difpenfés l'union des cures fi peu canonique• que d'en ufer; témoin S. Athanafe, duquel S. dans la fcffion 14. chap. 1 ~·dt reformai. Augullîn fe fo;,ivenoir d'avoir f ouvènt oui ils défendirent d'unir aux églifes c:ononia– dire qu'il fa ifoit chanter les pfeaumes de les .~es l.11:néfices cures: Pier&qutca;lr.-dralts Da\'id avec li peu d'inffexion de voix, tccltf~ cam ttnuis rt1idi1,;sfun.1 & angu.ft1., que celui qui les lirnitfe1nbloit plutôt les ut e;iflopo;/i dign.irati nu/Io modo rr/pon.– prononc~r que les chanter: Tain. modico dtanr, pottrit dtbtntficiis a!iqu.i6u..i, modi} Jltxu. '\I0~1s f~ctr~t.~riart ltllortm pfa!mi, ut eu.rata nofl.jint,pro'\lidtri, difpolition fi fain· pronu.n11""'' v1c1n1or tffet qu.am cantnti. te, que les C:tars de Blo1s l'ayant embraf– Oue la muliqu~, en f~a~pant l'oreille, fée, l'ordonnance, dans les anicles xx11. éTeve quelqu•fo1s l'efpt1r a des fenti1nens · & x x111. permet aux évêques, quand les http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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