Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

!17 Du cureJ O.. Ju Curh T1T. UT. CnAr. V. !18 li moriOus Ji1•t prohi. Le concile d'Arles après avoir ordonné la même chore, n'a.– joute-t·il pas, que fi les chanoines font in– corrigibles , de cr.tinte qu'une cont:inion de défobéilfance & de rèlàchernent ;e fe gliffe& ne les corrompe) il en néccff.iiredc lespr~rcnter au fouvcrain 1nédccin qui cil: f..icrijicia Dffertndo , . 11c/ aliud .'r~"gt ~du.rn 0 ,'i.irt: tlJlllf'iJ t:cc!cji<Jjl1,;..1.m fiJcm d1j.:1p/1n..:m– guc crca'idt:rit. a,narhc1n<1. ~~-?t~r~r, éi I~'"':' faum <Jn1itc.1.r. Certè fupL·r1or1t~: cil~ gcnc.;– r.alequc le: concile. ~cua1é:1ique. de Chalcc– doine la donne i chaque é\•C:quc: fur tous les ecléJiatliqucs, J. ciutdqu~ ..nini_Ilcre & à quelque titre ou _égh~e q1~ ils ~oient J.tta– chés, f .1ns i,:xçcpt1u!l nt.d 1il111Et1on l~t:S per– f onncs, & fur cous les lieux c\c f on d1ocefe, fans autres linliccs lJUC celles de fon évê– ché, clli:nant fchifn1atique cout prêtre & cout clerc qui fc veut exempter JI! cette jurifdic1ion ordinaire: tïcrù;i q.1.i pr.1.ficiun- 1urpoJ.ro.:l1iis, ve! qui orJi,1.JrJtlV iri 1no.~.ifl.:­ riis & b.1.jilicÎJ mr.1.rtyrum , fob tpifcopururn, qui in u.1aquaqut civitr.1.tt jù1lt , ficur.dum fa1iE1orurn JJ atru.m oraïnr.1.ti" 1Us,pottftattrcr· maner.1.11t. On ne doit pas douter que dans ces canons, fous le no1n de prêtres , il ne fJi!lc entendre ceux qui repréfentent au– jourd'hui les chapitres. pui fque ceux dont les chanoines tiennent .iujourd'hui les pla· ces dJns !' églifc matrice, êtoicnt commis par l'évêque i toutes les éi;lifes de fon diocefc,foitd'hôpitaux, foit de mnnalle– res, foit de cutes, toutescomprifes dans le canon du concile de Chalcédoine , fous le no1n de 8.1.fi! ic~ mar1yrum. Si des conciles nous pa!Tons aux J>apes, n'y apprendrons- 11ous pas la même vérité? car Eug_ene Il. & Leon IV. dans deux fynodes de Roone, n'établilfenc·ils pas cette mê111e jurifJic– tion fur toutes forces de prêtres? Huju.s ur– his pres!ryttri propriu.rn rtct'Jçnofctlllt cpifco– pu.m, & de!inqucntcs canonicèju.dicct , ju.di– ca1 lfque uhedicnttr aufcu.'tent. Quant aux chanoines du fecond état qui avoient em– braffé la vie cénobitique & réguliere, l.es conciles tenus fous Charlemagne & Louis Je Débonnaire , ne leur ont-ils pas pref– critl'obéilfancc envers l'évê9ue, comme étant le lien le plus ferme qui puiJfe affu– rer l'union qui doit régnerentr'eux: celui de Mayence, dans le canon. 9. défend-il pas aux ch1pitrcs de rien entreprendre fans Je congé & l'aveu des mêmes évêques ? Dc::revirnus ut canonici nilril fine liccntia ~piflo?i foi 11çerc pr~_(urnant in unoqUOljUt tpifcopat!I.. Celui de Toul• pa.rtt u!timti,. ca.n. 9. paffe bien plus avant ; il ne leur co1nmandc pas feulement de fouff'rir la correltion del'C:vêque, mais mêmeil en– joint à l'~vêque de les viliter i ct'Jngrcgc11io– rrcs canon1~0--""'- fi,una'ùm Cd.':onieam i1:flitu– tioncm, d prorriis epifiopi3 flrenu.èvijittnJur .fi cciru.m rtligip & luibitus tx<J!Airatur ,.fi 11i1J 1 ~v~quc • afin qu'il puîffc retrancher les parties incurables• & par <les remedl!s fa. lutaires rendre la guérifon aux autres,dont la mal.idre n'cil pas dé fefpéréc: !ii inrrnen– dahiies & irlcorrigihilès a.Pf'drucrint, ne per p!urts a.Ïra fe--pant contagio1, nccrffe tjl at ~ c~tcrorumfa~·ictate 1 u.t potè o°"es mt'Jrhid~ ante pr~fint Îdm dcdu.c:J'l.tur cpifiopi 1 ut ah e; cauo11i.·.i Juélvritatc puhlicè dJmncntur. Si nous defcendonsenfin au troilieme & der– nier état, qui cil: celui où vivcnt1naintenant les chanoines, nous trouverons qu'ils ont véritablc1nent renoncé i la vie régulicrc pl"Jur en fuivre une moins auficre & plus facill!, ou pour mieux dire plus rel3chée. Cette co1n1nun.iuté Je biens qui les unif– foit à J'évèaue en cntiére1nent réfolue; ils ont fér.aré tour le revenu~.:: tout Je tem– porel qu'ils polfédoicnt en commun; mais tant s'en faut que cette féparation les aie affranchis de Ja puiffance ordinaire & paf– torale , que leur relàchement les en rend au contraire plus jufiiciables, étant autant de brebis égar~esqu'il faut ramener fous la \'Ue & fous la main du pafieur, autant d'cnfans rebelles & débauchés qui doi– vent être rappellés i leur devoir fous l'autorité paternelle. C'en pour cette rairon q1:e le concile de Latran, tenu fous l.nnocent III. confidérant que plu– lleurs chapitres prétendoienc , fous prétexte des partitions & des exemp– ti->ns pcrfonnclles f!OUr les droits uti– les • partager la jur1fdiüion , ou plutôt ufurper la puilfancc épifcopale, &· fc rendre entiérement indi.:pendans: ce con• cile, difons-nous dans le c:Jnnn 7. don· ncà l'évêque le droit de les vifiter & de les corriger: cxccf{us cant'Jnicorum ccc!eJi" cathcdrfl/is qui confatvcrunt corrigi per capitu!um , ptr ipfum in ipjis ccc!cjiis qu6 taltm hat1tr:11s cor.faetudincm /111/iuerunc ,. a.d communitiontm &- juj/iontm ipfiu~ cpif– copi eorrigantur. li eft bien vr:Ji que dans les affaires ordinaires & de petite confé– quence , le concile lailfe entre les mains des chanoines le détail de la difcipline p3fticulicre pour la faire obfervcr ; mais auffi dans les chofes im~rtantes il iC:ferve à l'évêque J'autoiice- fouveraine poli& http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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