Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

j l J Des cures (,. des Curés. T1T. III. CHA P. V. S 1-4- picres, autre cho~e que des _aJTemblécs ou quelle, comme une chaîne d'aimant, rap– compagnics de pretres,de diacres& autres pi: lia de Corte les eccléliatliques à leur an· minillres étJb!1s pour alliller & foulag:er cienne obl"l!rvance, que comme un même Jes évêques dans la valle & pef.1nre ch.ir- cloitre, un 1nême dortoir & un même re– ge des an1es, coinme leurs afiC:lfeurs, .l~u~s feéloîr renfermait leur corps, un même confeillers & leurs coadjuteurs ? c cto1t vœu aulli 1 & l'obfervance d·une même Je colle_~e llont éraie co1nr>ofé le Clergé, regle réunit leurs volontés.Ce fut ce genre que S. 1raul & les pcres appelloient f'rrs- de vie qui vraifemblablement commenfia hytrrium: l'évêque choifilfoit les plus c:i.- à leur faire porter le nonidechanoines ré– pables d'entr'eux pour adminiflrcr les fa- guliers. N'ell-ce pas pour cette raifonque cremens Jans les ég!i(cs des villes de la les }lapes Eugene Il. & Leon IV. par leurs campagne: , Be. les reti~oit ~c,Jà , 0~1 !~~ ~ conOirutions , rapportées dans le canon Jailîoit, (elon que la ncce!hrc ou l ur1iite trois, cau(es 11. q. 1. ordonnerent que les des peuples le defiroir ;.:nais Jepuis que chanoines dcmeureroient dans les cloitres les paroi If es ont été p:1rrag,ées, que le mi- qui feroient bitis proche de chaque églife, nillere des curés a t'.t~ rendu perpétuel , combien d'autres cathédrales noncontcn– qu'il n'a plus été :i.u pouvoir des f upéric:urs tes de cette vie régu\iere,établirentencore de les delliruer que pour caufe légiti1ne,& des moines dans leurs églifes, afin que la que les fonétions curi,1les ontécJ fép:i.rées religion de leur \'ŒU ajourée à cette nou– des fonél:ions canonidlcs, les prêtres qui velle regle, la rendit aut.:intinviolable, que é-toient retenus dans les c.:glifes cathédra- le ferment de leur profelî1on était indif– les, fe rrouv:i.nt déch:i.rgés de cette admi- foluble? ne \•oyons-nous pas encore dans nillration parciculieredes aines, demeure- les bâtiments & dans les cloîtres des égli– rent anachés à l'églife matrice, pour par· fes collégiales, les tracc5 de cette vie mo– tager avec l'évêque le foin de la police nallique? co1nbiendegrandes églifes fonc extérieure & univerfelle de fon diocefe. encore aujourd'hui appellées mon1Jfttria. Ce Senat ecclèfi:i.llique conferva une fi moulliers? combien d autres ont 1nême étroite union avec fon chef, qu'ils n'a- fait porter leur nom à des villes célebrcs, voient tous, comme dans les premiers fie- conlmecellede Mounier enT arentaife, & cles, qu'un dépôt, qu'une table & une fl.1unller en Wellphalie? Quelle autorité maifon cl.ont le rc\•enu étoit ordinaire1nent les chanoines ne fe font-ilsp.1s acquis dans adminillré p;1r les archidiacres, ou par l' étateccléfiall-ique, pendantqu'ils ont vê– d'autres perfonnes, fous le titre d'écono- cn en commun & foui l'obfer\·ance d'une mes. Cetteco1n1nuna11té entre l'évêque & même regle? Comme c'étoit eux qui dans fon chapitre s't'.tant diffipée par le relâ- ces te1nps auxquels les éleétions êtoicnt Ji~ chement & la corrup:ion des nlœurs, qui bres, choifilfoient les évêques, qu'ils les pendant le feptie::ne & huit~'eme fiecles fe prenaient fouvent de leurs corps, & que glilîa dans le corps eccléfiatlique , nos ceux qui ~toient élus leur étaient rellc\"a• Rois , & parriculiéretnent Charle?1lagne hies de leur dignité, qui doutequeces cha– & fes en fans , crureat ne pouvoir mieux pitres, non feulement ayenteu voix & fuf– rétablir cette pre1nie~e llifcipline, ni plus frages aux nominations & con6rmations folidementci1nenter cette heureu(eunion des bénéfices; mais qu'ils n'a/•ent encore qui comnlençoir 3. fe dilfoudre, & à la- concourudeleurconfeil&de curminille– quelle ils pr~tcndoicnt ra1nencr les efprics reavec les évêques dans l'ad1ninil1ration de qu'en les cx.horrant d'e:nbralfer une vie l'c.:glife univerfelle ? n'ont-ils pas affiilé cénobiti.,:iue & religieufe, & de fe foumet- avec eux aux conciles particuliers , & tre à une rei?.le fixe & uniforn1e: celle de avec eux [oufcric aux ordonnances & dé– S. Aug1:ili11'i-i1t cho!lie comme la plus fa- crersqui en étoient é1nanés; n'en avons· luta ire. Le ·formulaire en fut arrête: par les nous pas des exemples en quelques fyno· évêques alfemb!és dans le concile tenu i des, tant d'Italie, que de France~ n'ont-ils Aix-la-Chapelle, en l'an nccc. XIV. fous pas exercé une partie des ftJnlt:ions de l'é– Louis le l)ébonn.1.ire: delà il fur envoyé vêque pendant la vacance du Jiege épifco.. dans tous les ltiocefes pour être inviola· pal; mais leur économie & la libéralité des ble!'11ent obfervé i la plus !?rande partie des 6deles les ayant comblés de touces fortes éghfes ~achfdr:i.les & collégiales fe rédui- de biens temporels,lesrichelfes qu'ils ont firent ~1entot fous le ioug de cette loi acquifesdanscetétatRori11"antlcurontété pcefcr1te par nos conciles François , la· d'une conféquencc fi pernicieufc:, qu"au http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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