Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

pt Des cures & des Cur.!s. T1T. Ill. CnAP. V. flL girime qui Jttribue à ceux qui en ront re· vêtus une autoritc! fpiriruelle, en vertu de laquelle ils ont la conduite Je toutes les amesco1nprifesdans l'étendue de leurdio· cefe: au01 d.ans le fenriment de tous les Peres, J. C. p;irla à tous les apétres en la pc:rfonne de S. Pierre, quand il lui dit• P.Jjceoves m.:as: de même, le Coin que les apôtres ont prcfc;rit dans leurs all:es l ceux qu'ilsavoientappellés à la participa– tion de leur minillere ; a11t11ditt univtrfo gre;i. le mème ils l'ont enjoint 3. tous les éveques leurs fuccelf::urs. Cette miffion divine, donnée t~nt aux unsqu' aux autres, renferme une ju:-irJic1ion fpirituelle in– dillinétemeut fur toutes les ouailles ,paf– ct oves meds; c'eH-à ·dire, fur routes les ;i1nes de ch;ique dioccfe, fans difiinél:io11 de clercs ou de laïcs, fans exception d'au· cun minillrc eccléfiallique, univtrfo gregi:. c'ell-à-dire, fans rellriétion ni limit:i.· tion qu:lconquc ; cc qui a f.1ir Jire à S. Paul aux Ro1nains • que la fonélion de l'apollolat qu'il avoit reçue de Dieu, le rendait redev.ible aux Gentils comme aux. Juifs; aux Grecs co1nme aux Barblres ; aux fages co1nmeaux ignorans, Gr~cis ac 1J1.1rharis ,fapientibu.r ac infipientib;;is debi– tor fum. Mais comment cette fupérioriri! · érlhlie avec tant de prévoyance & de fa– gelfe pour empêcher les rchif1nes qui fe pourraient exciter dlns l'églife ne com– prendroit-ellepas fous ra val~eétendue les chanoines de toutes les cathédrales &: collégiales, comme membres du corps fa– crC: dont J. C. cil le chef, vu que les moines même, nonobfilnt la. f.tintetédes vœux auxquels ils font engagés, nonobf– tant l'autorité de la vie dont ils font une profe!Jion li p:trriculiere, nonobfianr l':i– veu~le foum1flion qu'ils doivent à leurs fupl'rieurs, n'ontaucundroit qui les puifie exe1npter de l'obéiffi1nce <les évêques ; & après cela , dir:i-t-onque les chanoines qui 1nenent une vie plus libre & plus rela– chée, & qui co1~féguemment ont plus bee foin que les autres d'être retenus li:tns la. fuiétion pJllorale, en doivent être dif– penfés? Ne feroit-ce p:'ls dt=rncntir la foi d1ns toutes les hilloires, d.tns lcfquclles nous vovonsque quelque r:ingqu'ils ayenc tenu daris IJ.hiér:t1·chie, quelquefonflion qui leuraiti'.-tt~ diipe:1fée,en quelqueétac &·en quelque te111ps que leur minillere pui!Te être conlidt:ré, ils ont tou;ours été fuicto; 3. lautorité épifcopale: ~n cAèt , qu' <1oicn1 dan• la pmnitiv~ églifc lcHha-. par eux produit; le Verrier pour ledic BaCd.in lie Cha1npigny, oui, & TaIon pour le procureur générJI, qui a dit; que le faic n'croir point contefié entre les parties : maitre {lierre l~riOCt pourvu le 9. dêcem· bre 1661.en 11 cour cleRomepardé\'olut de la cure de S. Saturnin de Chanres , arantdepuisobrcnu Con vifa de ~·I. l'évê– que & pris potTcflio:i, a fait afligncr en co1npla1ntc pardevant le bailli de Ch1r– rres Jean B:iCdin de Ch:impigny qui delTcr– voitcettc cure, dont le chapitrcdeChar– rres ayant pris le fair & eauCe , a fait ren– voyer l'inl1ance aux re911êres du p:i.lais, où les pardes ont r_rocéoé & fourni de dé– f~nres; mais BriiTct par la co1nmunicarion des racs J voyant que le ch:i.pitre prétend que la cure contenticufc cft unie 3. fa n1cnfe par une builc du l>ape Sixte IV.de l'an 14ïf· il a interjetté appel co1nmed'a– hus, & a ptis requête civile, tant contre deux anêts rendus du confentement des parties en 1488. & 166o. 9ue contre un appointenlent rédigé par ecrit en I f64. tous confirmatifs de cette union. D'ail– leurs l-.-1. l'évêque de Chartres informé de de cette cor.teA:arion, & apprenanr que le chapitre, en conféquence de cette union, ne prétendait pas feule1nent le droit de patronage de la cure, mais encore l'en– tiere jurifdiétion , tant fur les eccléliafii– ques que fur le peuple de cette paroilfe , a de1nandé d'être reçu partie interven:in– re, foucenant que l'églife de S. Saturnin Ctant de fon diocefe , doit être foumife à fa conduite; & fur cc qu'on lui a oppofé une conce!lion ou une ttanfa8:ion de l'an 1418. il en a inter.ietcé appel fur le bar– reau. Les habitans Je la paroilfe de S. Sa– turnin font pareillement intervenus , & demandent pour p;ifteur un curé titulaire & pour fupérieur leur é\•êque; d'otl il appert que coure la conretlation fur la– quelle il ell nécelfaire de prononcer fe reduir à deux difllculté" principales , l'u– ne. qui re?,arde la jurif<liélion fpirituelle, & laquel1ion. ravoir à qui ,ou de l'évèque, ou du chapitre elle .appartient; & l'autre, qui concerne l'union de l'églire Je S. Sa– turnin à Il menre du chapitre. Pour l'é– cllirciffemenr de la premiere, il cil im– portant de ruppofer comr:ie un principe 1ndubirable one la an.alité d'éyt-quc n'cJ~ pas feulement une dignît~: infliru~:e pour donner un degré d'ho1111enr, eu Quelque rang de préféance rur tous les autres 1r1i– nifüc• de J"églife, maisuno ~uiJfan<e !<. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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