Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

471 Du cures & des Curés. T1T. Ill. CHAP. IV. 471 res n'en doi\•cnt point, &ceux erablisde· puis doivent lad. quarte funéraire; il tàut néanmoins en cela garder la coutume, la· quelle doit être prouvée pat titres ou par té1noins. éflifes des rt'guliers, fous les peines por– tees p::i.r les fainrs décrets. Quelque choix: qu'on puilTe fair~ de fépulture dans les églifes ou dans les ll~ux des réguliers, c'ell au curé de la paro1lfe du décédé d'indiquer l'heure & l'ordre de l'enlevcment & conduite du corps à l'églife & encore d~ faire l'enlevemenr du corps; & Ji lc:s réguliers veulent :iffif– rcr au convoi , ils peuvent aller de leur cou,•ent en J'êglifc de la paroiJfe • pour aller a\·ec le clergé dl! la p.Jroilfe, ou aller de leur couvent en la 1naifon où cil le: corps, & y arrivant a\•ant le cur~ 1 ils peu\•ent faire & chlnter leurs pl"Îeres. mais ils doivent celfer qu:JnJ le curé J.rri– ve, 81' c'en au curé & aux pt.êtres de la paroilîe de faire tout l'office de l'enleve– ment & conduire du corpc;; les réguliers né2nmoins pourront chanter conjointe· ment avec eux lors de l'enleven1ent, & pendant le cours de Il procellion & office qui (e fair pour la conduite du cori'S & pour le défunt• ce qui doit être pratiqué nonobllant taures coutumes, n'ctant pa!I légitimes lefJ. courumes contraires, & étant contre les loix cJnoniques. Dans la céré1nonie de l'enlevemenr & conduire du corps par le clergé de la pa– roilfe, le fupérieur des réguliers ni au– tres, ne doi\•ent porter ni éroles ni cha– pes , & doivent marcher en corps fous Jeur croix devant le clergé de la paroilfe & non côte à côte d'icelui, & s'ils allillent ::au fervice qui fe rait à la paroi Ife J ils doi– vent prendre leurs féances après le clergé de ladite paroilfe. Les corps des défunts qui doivent être inhumés dans les églifes di:s répuliers, doi– vent être premiêrement portes en l'égli(e de la paro1lfe • où la melfe étant célébrée, fi c'ell le matin ; vi·pres ou marines des morts, li c'ell le fair, étant chantées, le corps doit être conduit :!. la fépulture. Le curé & les prêtres de la paroiffe doivent avec le corps entrer jufqu'au mi– lieu de la nef de l'égli(e des réguliers, où Je (upérieur defdirs régnliers • & en fon abfence le premier d'enrr'eux •avec cha– pe & étole, doit recc\•oir le corps, & le: curé avec le clergé de r.1 paroilfe doit fe retirer, après avoir préfenré le corps, chanté un Lihcra ou un Deprofu1la'is, avec J•oraifon pour les d{-funts. Les monalleres bâtis avant le concife de T r~nte, ~ qui quarante ans aupara· lïlnt o ont point payé de quïUtt:s funéri.i- Les résuliers ne peu\•ent faire de pro• cenion hors leurs cloturcs fans pern1iflion de l'ordinaire, & en faifanr leurs proccf· fions, fait dans leurs cloîtres, foit huis icelui, foi: :iflirlalit au con\'oi des défunts. ils peuvent f.:iirc porter leur croix par qui bon leur fe1nblcra ca1l'H11e ceux des p.1· roilfes, :i 111oins qu'il n'y ait un réglcment de l'ordinaire qui dét::nninc les perfonncs qui doivent porrer les croix dans les pra– ceffions & autres cérémonies. Les réguliers non plus qu'aucun autre prêtre ne peuvent adminifircr les facre- 1nens , ni faire aucune exhortation dans les chapelles domctliqucs fans la permif– fion de l'ordinaire; il n'y a que le curé qui le puilfe faire. Dans les chapelles publi~ucs qui font bJtics d.:ins la ca1npagne & qui fervent col]lme de chapelles fuccurfales • les ré· guliers co1nme les autres y peu"ent prê– cher & adn1ini1lrer les facremens corn· me dans les églifcs paroiffiales, du con· fentcn1enr des curés. Les réguliers ne peuvent_ faire par eux: ni par autrui des quêtes de confrairies , à moins que lcfd. confrairies n'ayent été approuvées par l'ordin.:iire • & fans la per· miffion exprelfe de l'ordinaire de faire des quttes hors leurs églifes. Les heures de l'office divin doivent être réglées par l'ordinaire Jes lieux, & les curés co1nme les réguliers doivent faire lefdits offices:!. leurs heures réglées, & la plroilfe doit toujours commencer avant les réguliers. li en doir être ainli ufé le Samedi-S:iinr. com1ne il cil dit ci-delfus ; [avoir ell, que l'office tle la p:iroilfe doit com1nenccr avant l'heure de l'office des ré~uliers ~ fclon qu'il fera régi~ par l'ordina~rc. l~es réguliers ne doi\•ent donner fa communion pafchale dans leurs églifes pendant la quin7.aine de l'âques, li ce n'cfi à ceux qui leurs font envoyés p:ir l'ordinaire ou par leur cu1és. 1 es rt'.guliers ne doivent [lOÎnt f1ire de cérén1onies pendant la meff'e paroilliale, ni en autre temps, qui puilfe détourner le peuple de la melfe de paroilfe; 1nais ils doivent faire leurs offices aux heures a 'om1li.C i! ell ci-deffus marqn~. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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