Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

41! DtS cures éJ J., Curis Tir. Ill. CHA•. IV. 'll4 la même déclaration de vouloir être en~ que les corps doivent être enrevelis dans fevelie dans la même é~life. les fépulcures qui ont écé choiftes i mais En 1670. Alaz.ard, etant décédé, la premîéren1ent il conlle par l'achat de la femme furvivanc, laquelle décéda quel- fépulcure neuve, que le choix de cette que temps apr~s, les deux corps fu~enc fépulcure a été fait ; la preuve en en le [!_orrés dans l'églife desperes de la fa1nte paiement fair par l'héritier, & le ferment T riniré. accompagnés p:ir lefdics peres, du yere Faucou. & enterrés en une fépulcure ne\lve que 1 y en a une autre circonA:ance. c'ell: l'héritier paya aux peres au prix de trente que la mere ayant fait k mên1e choix de livres, & laquelle avoit été achetée ver- fépulture dans l'églife des Obfervantins • balement par Alaza[d • ainJi que le pere elle n'auroit pas foulfert l'enierrement Faucou l'affura. du corps de fon mari dans J'é~life de la Une :année après les enterremens fuf- Trinité, Ji l'achat de la Cépulture neuve clits, les peres Obrervantins s'étant pour- n'eat été fait: ce qui répond au grief de vus J.U lieutenant de Marreille contre les la déclaration du ferment , lequel ayant peres de la Trinité. aux 6ns de voir dire même été prêté, il n'en pJ.s permis, fui– qu'il leurferoitpermisdefairedéterrerles vanc le droit, de faire réjuger une caufe deux corps J & les faire enrevclir dans leur terminée par le ferment. églire, attendu le choix qu'ils avoient fait D'ailleurs, cette demande de détcrre– de leur fépulture en icelle par leurs tef- ment des offcmens des morts • choque tamens. l'humanité, & fe trouve condamnée par Le lieutenant fit fentence, par laquelle les canons & par l'arrêt de la cour, rap– fur lad. requête, il mit les parties hors de porté dans mon recueil, vu que par le cour & de procès, en jurant par le pere déterre1nenc , le repos & la tranquillité Faucou , qu'Alaz.ard avoit acheté ladite des morts cil troublée. fépulrure. Sansquel'arrêtde l'an 1 r47.puiffefaire L'on denl:anda led. jour jeudi 18. mai aucun obllacle, puifque fi Je d~rerrcmcnc 16ï)· en l'audience de la grand'chambre, fut ordonné, c'en que p.ir force & vio– où affilla M. de Rouillé,maîrre des requê- lence ce corps avait éc~ c1nporté , & la tes & intendant en lad. province, pour plainre d'abord forn1éepar les religieux , faire publier dix édits de S. M. fi l'appel- dans l'églife defquels la fépulture avoir ]arion de cette fentence , relevée par les été choifie. peres Obfervantins , éroir bien fondée. Par arrêt dudit jour , prononcé par L'ondifoir pour les appellansquecerre M. le prélident de l{egulfe ~la fentence fentence étoit manifcfie1nent injufie , en fur confirmée ; plaiJans de Vergis pour ce que contre les confiitutions canoni- l'appellant , d'Albert fieur de S. Martin, ques , au tit. dt. fip;i/tur. elle 11'1voic pas à préfenc avocat général du Roi :iud. pJ.r– ordonné le déterrement des corps , pour lement pour les intimés, co11for1némcnt êcre enfevelis dans les fépulcurescho1fies, auxconclufions demaÎtredeSayjayefubf– & contre 1nè1ne un ancien a.rrèc de 11 cour tirur pour monfieur le procureur général de l'année 1 r47· qui fur une fc1nblable du R.oi . quellion avoic ordonné le décerPement ,J'un corps dans l'égli!'e de ~·lanofque, pour être enfevcli dans l'églife des ()bfer– vantins, où la fc.'.pulturc avoit été choifie. XXXIII. Plufi~urs arrêts du confeil d'étri.t du lloi,, conce111ant lesco11i•ois des dé– funts de la 11i.lle de Re1111ts,, qui 011t clzoifi leur fépulture dans les ma,i– fons religieufas de ladite ville. Cette fentencc écoit encore injulle , en cc aue le lieuten:int avoit ordonné le fer1nen[ au pere Faucou pour la preuve de la fépulture, quoique la preu\'e d'un fair contre la teneur d'un J.ll: e ou d'un tefia– ment qui portait l'élell:ion de la fépul– t11re, ne peut pas être refiue par témoins, Extrait tlts rtgijlrt.r du. conflit d'itat, tlu. fuivant l'ordonnance de ~1oulins, arci- 4 . ju.in. 16 7 z. cle LIV. & la nouvelle de l'an 1667. Au contraire l'on difoit , que la fen– rence écoit crès-légiti1ne. Car l'on accorde cette propofition , S Ur ce qui a été repréfenté au Roi en fon confeil, qu'en la ville de Ren~cs capitale de la Brc1agnc • les rctl:eurs , o~ Ff ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=