Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

·449 Du cures & Ju Curés. T1T. Ill. C11Ar. IV. 4!G Mornac. ad t. 1. C. [ami!. trcifcunâ. gl. in can. quia mendictinte • eJCt. depr1.faript. tap, tuJlus • 9. qu1.ft . 1. Ccn:e ;urifprudcnce a lieu, quandmê- . me les religieux feroient en une poffeffion contraire; la raifon cil, parce que c'ell: un droit de paroi Ife que les religieux ne peu– vent point du tout prétendre, la Clé1ne11- tine re/igiofi leur défendant l'exercice de toutes les fonétions curiales , mê1ne leur faifanr ~ncourir les peines de l'excom– municac1on. Et ]a raifon pourquoi la paroilTe doit faire cet accompagnement , eft que com– me c'ell aux curés defavoir l'état des pa– roiffiens , & de leur refufer ou accorder l'honneur de leur fépulcure, c'eft à eux aulli d'accompagner leur corps. Le prétexte que les religieux prennent de leurs prétendues exemptions, tirées de diverfes bulles des Papes, de Grégoire de l"an 1081.d'Urbain II. de l'an 1088. d'Ho– norius Ill. de l'an 1222. de Clément IV. de l'an 1261.de Nicolas IV. del'an 1298. & d'Urbain V. de l'an 1 i68. ell tout-à-fait joconfidérable. Car premiérementcespieces ne ront que pieces privées, confervt:es dans les archi· ves privées,qui ne font point de foi.fuivant l'autorité de du Moulin fur les coutumes de Paris 1 §. 8. in 11erh. dénombrement, num.12. & ftqq. & fi les écritures de ces religieux faifoient foi , ils feroient main– tenant quafi ep~{çopi , & ils ufurperoient des titres bien plus avantageux. Secondement, femblables exemptions ne font pointretuesen France 1 témoins les conciles de Conllance 1 de Vienne & de T renre,co1nme l'ob(ervefévret, l. i. ch. I. & le dircours rur l'arrêt du parle1nent de Paris, donné en 1667. au profit de l\.1. le cardinal (;ri1naldi , archevêque d'Aix , contre les Jacobins de S. Maximin 1 rap– porté dans mon recueil d'arrêts. T roifiémcment, quand les privileges de l'exe1nption de Ja jurir~titlio11 Je l'évêque auraient lieu, ils n'ont rien de commun avec les dtoitsde la paroilTe; l~s privile· ~CS ront de droit étroit & ne doivent pas erre étendus au-delà de leurs bornes • Ce– lon le ch. I. de priviltg. in 6. & locus extmptus ratione un.ius rei 11on cft tJCtlllptus ration.e aiti!rius, cap. 16.eJClr.depriviltg. Les bulles des llapes qui contiennent ces privileges ne rernient que pour l'e– xemption de la jurifdiét1on dë l'évêque, & ne parleroient point du toue des droits de la paroilfe ; elle cil pre1niere QUc le mo:iafiere de fainr Viétor, & les Papes n'en peuvent pas rellreindre les Jimiccs , Tom< Ill. On dir: qu'il y a des prêtres dans le dillrilt: de raint Vietor, qui adminiJtrent J'extrême-ontlion aux malades. Ce cas de néceffité n'induit rien , & il cil préfumé fait du confentement du curé de Ja paroiffe, Joannts de Platea 1 dt tr– commwzicatione ~ §. 19. On dit encore que ce monallere a éta– bli la paroiffe dans fon diJlrift en l'églifc de Notre·Da1ne de Monts, où toutes le:; fonlt:ions curiales fe font: cela n'a pas dtl être propofé, puifque fi cela écoit 1 on eût jullifié de quelques pieces. T ouch:int la demande de la refiirution des flambeaux pris par les religieux en l'en• terrement fait dansl'églifedeS. Martin• l'on difoit que cette prétention était ridi– cule, car la qu:irte funéraire eJl bien due à la paroiCfc par les religieux , mais elle n'eJl p:is due aux religieux parlaparoiffe. Elleefl due à la paroitfc, premiéremenr:, pour l'injure de prendre la fépulturcai lieurs qu'à la paroilfe; feconde1nent, en rccon• noilfance des alimens fpiriruels que lapa· coiffe a fournis i fon paroifiicn , & fina– lement, parce que c'eft la paroilfe qui a allu1né le premier A:imbc:iu de fon paroif– fien, & ainfi elle doi1 avoir les derniers. ])'ailleurs c'ell une 1naxi1ne dans les conflitutions canoniques , que le privile– ge de l'exemption ne préjudicie point à la paroiffC, quoild quartiltn funtra.r;am • cap. paflvr.1!ts. de pri11ifeg. cap. Rtla.tum. eJCt. defi;;i!cur. Barbofa ad iilud. Maitre de Guerin,fubllitut pour mon· lieur le procureur r,énéral du l{oi , dir , que 11 déciJi.on définitive ~te cette c:iufe de1nandoit une exalte difcuflion de ce grand nombre de pieces communiquées par l'économe de faint Vill:or, qu'il fe 4 roit difficile de faire en l'audience. ~1ais p:irce qu<'î'nur é\·irer le dl-fordre il falloit donner LL provifion , elle devait être donnée i l'écono1nc de l'égli(c de faint ~1artin , & lui donner la liberté d'accompa~ner les corps & les con,·ois jufqu'aux ~glires des religieux du mê-me 9uartier où les fépultures auront été elues. fans juger la que Ilion, fi les ;ilroif– fiens peuvent être enrevclîs ailleurs que dans la paroilTe. L'affirmative de la quellion ell fondée rur cette maxime du chap. 1. dt fif:..t!rur. in 'luihus cœ/efli pah,Jo refici confueverWJt,· Ff http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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