Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

~41 Des cures & des Curés. TIT. III. CHAP. IV. .of.of 1 au profit du curé 1noderne , & par les r épar:i.tionsde l'églife paroiffiale fa1res par res foins; que par une efpece de droit de retour ,jurt quoa'r1111 pofliiminii, & le titu– laire & l'églife avaient repris l'ancien état & la premiere qualité qui leur étoit due, que par les follicitations de ces bons peres les pa1\.lill'acns avoient eu peine de rcconnoirre leur vrai pafieur a duquel on pouvoit dire a\•ec l'écriture, in propria 'IJtnit, é:J fui cum non rcccpcrunt; que l'ha– bit & la profeffion réguliere de ces peres itoient incompatibles avec Il fienne, & avec ce bénéfice qui efi féculier & eu:1 réguliers; qu'il ne feroit pas bien réant qu'il fuffent mêlés ; foit aux enterre– mens, foit aux ~roceffions, fait en toutes les autres fonlt1ons curiales, juxa illud, non 11rahis in hovt é:J ajino : enfin on pré– fenra de part & d'autre quelques appoin– te1nens; & la caufe plaidée en l'audience du 17. décembre 1668. par arrêt de la. cour , l'appointcment du fieur Garnier fut homologué pour être eKécuté Celon fa forme & teneur; & néann1oins per111it la cou1· auKdirs révérends pcres de lever les corps de ceux qui auraient élu fépul– ture en leur ~glife, en cas de refus du curé, & apr~s une Com1narion à lui faite en perfonne, oui [on vicaire de lever ler<lits corps; auquel cas tant feulement a difpenfé lefdirs révérencis peres de la préfentJtion à l'églifc paroifiialc: comm~ ::iulli leur a permis de faire des procet1ions dans l'enclos de leur 1nonaflere aux jours ::iccoutu111c'.s, de bénir les cicrf;CS Jcs jours de la 1 1 urificJtion de Norrc-l)J!11c& des RJn1e:iux, JUX jours dellinL:s par l'églile, au coin de leur autel , & pour lc~1rs re– li!]ieux fculcn1cnt, & les conda1nna aux d~pcns. Teneur ~e l'appointcn:ient h'?.– n1ologué entre maitre Jean Gar1uer, pl'c· trc curé de ~1orellel , dc1n:u1dcur en requête du 15. du n1ois de rr.ai 166ï. & délèadcur en conrrairc. Rcqu~te du 1.;. du ml·me mois, d'une p: i.rt ; & le lvndic des RR. PI>. Auguflins établis audit lieu de Morelle! , défendeur & de1n:indeur, d'autre. Conférence f;1ice ;'IU parquer de meffieurs les s,cns du l{oi, de leur a,·is & des avocats , & conlcntcmcnt defàitcs parties fouffignécs: dira été,, que fans :i.voir égard à 11 rcqui:te dudit fyndic ~ de laquelle il cil déboute.~ , entérinant celle dudit Garnier , il cil définitivcn1ent maintenu en ladite qualiré de curé de Morefiel , en la. polfeilion :'< jouilfancç lequel tetnps il y a incelfa1nmentcontinué l'exercice de fa charge, nonobfiant quoi les révérends peres n'ayant pas difconti– nué leur ufurpation , foie pour les enter– remens des dt:"funts dans leur églife, fans préfenrer les corps à celle de la paroiCTe; foit 1ux cérémonies & proceffions publi– ques qu'ils faifoient hors leurs cloîtres d1ns le bourg de 1'.1oreflel : & ainli. le fieur Garnier ne l'ayant pu ni dû foutfrir, en porta fes plaintes à la cour, par fa re– quête du 1~. mai 1668. à fin de mainte– nue d1ns tt:'Utes les fonlt:ions curiales , avec les inhibitions accoucu1nées: il dé– duifit encr'autres chofes dans ra requête, que le vingt-cinq a.vril précC:dent, fon vicaire s'étant porté dans une maiCon avec Il croix, pour lever & préCenrer un corps à l'égliCe paroiffiale, quelqu'uns de ces religieux s'y éranc rencontrés , au lieu de recevoir la civilité de ce vi– caire & lui lailîer faire ra charge J ils re jertereut Cur lui, le Cailirent au collet, lui donnerent plufieurs coupsJ & comme ils le 1nalrrairoientdc la forte, avec li peu de reCpelt & avec rant de violence, les au– tres religieux fur\•enans re faifirenc de ce corps & l'e1nporrercnt dans leur égli– fe, fans l'a\•oir préfcnté à celle de ladite paroiffe. Le prétexte de leur voie de fJ.it, & de cc qu'ils s'en prirent tout à l1 fois :aux 1norts & aux vivans , fut qne cc dé– funt avo:r choili (a fépulture dans leur É-glile; m1is il ne leur avoir pas ordonné ci'enle\'er fon corps par force & de trou– bler fi-rôt Con repos. Les parties étlnt en infiance, ces bons peres fe défendirent vigoureulement lur leur polf..:nlon i1111né· moriale d'enterrer les corps dans leur églile, fan'> les prC:Center à la plroilfe, de faire des proceflions hors leur cloitre & les bénédill.ions publjques, difant qu'el– les dépendoient de leurs offices & de la dévot\on des paroiffiens. Le lieur (;.i.r– nier foutenoit qu'étanr moines, ils étaient incapables d'exercer les fondions curia– les, que /tfonaclri 'VOl.' eft pla11gentis • non ducentis; qu'r :arant eu de rour temps une cure en tirîe , le 1n1lhcur des guerres a.voit bien pu en fuipendre l'exercice pen– dant quelques années , 1nais nullement en éteindre le tirre, ni au toril cr leur urur– pation; que leur pern1itf1on d'en f.iire quelque exercice troir limirée, jufqu'à ce qu'il v eût un curé titul.iire & une églile rcb.irie; que cette condition étoit puri- 6te par la provifiond.c cette cure e~ tiu:e http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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