Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

4!9 Des cures & des Curis. T1T. Ill. CnAP. IV. 4-40 en compagnie du même ~uré J conf';lr· mé111ent à la coutume & 1ufJ.ge du J1eu qu'il avançait, on bien fi ledit ~conon1c devait être débouté de fa requete ; & fi les corps des décédés, apri-s avoir, fait le m&me choiir devaient être portes dans J'égliîe p1roiàiale, pour}'. pr~endre _ l'ab· fonte gc:néralc pour enfu1te etre pris par ]efdits (~bf~r\'~ncinsJ & portés dans leur iglife, fuÎ\'ant la c~ucumc certi~ée par attcfi.icion~ rapportees par le cure. Jlar arrêt prononcé par ~I. le premier préfidcnt d'()ppede , fans avoir égard i Ja req11tte de l'économe J faifant droit à cell~ du curé, la cour ordonna que les carpe; de ceux qui décC::dcroient après :avoir fait ch<>ix de leur fépulcurc dJilS l'ég\iîc de l'()bfcrvance, feroient portés d.ins l'églife ltc 11 paroiffe pour ~· prendre )'abfoute gén1r!-le. & aptl-s pris pa,r l'é· conome de 1 (Jbfcrvance, & !lo1·tes par enx dJns leur églife. lllaidans )i(e pour J'é1:0;1ome, & · Darrel pour le curé, qui dit, que par le droit co1n1nun, les corps fonrenîevelis par les curésJ contre les con· clufionsde 1.'I. Gautier, avocat général du Roi, quia.\•oit conclu J la preu,•e desuîa– ~es, fuivant Jefquels il difoit que des fe1n– blables caufes doivent être jugées. X X V 1 11. Extrait des plaidoyers & artéts du parlement de Dauphiné , recueillis par mafcre }ea11-Guy Da.Dèc, avocat en ce parleme1zc , livre 1. du facond tom. tic. 2. des perfonnes eccli– jiajliques, chap. 6. pager p. de l'é– dition de Grr:no~le e111d95. Jugl au par/cmtnt dt Grtnohlt, lt 17. dl– ttmhrt 166G. qut lts tiroirs dt /t"Vtr lts &orps & lts prfftntcr d /' ;glife paroijfia/t • ti.t fairt proceffions, f,l /es J,;,,;Jiflions dans /a paroiffe ~ app11rtitnncnt au curi, il /'txclufion tits religieux & moines , nonohjldnt /tur poffejfion contraire. P Ar le malheur deç guerres civile~ la cure de Morefiel·en-Viennois • dio– ceîe de Lyon, arant été défertée, l'églife paroiffiJ\e ruinlc, & les revenus entitre· mentperlh1s,les titulaires furent conrraints d'en abandonner les fonétionspar le défaut d'y pou\'?ir réri~er & s'r entretenir, pen– dant environ fo1kante-quinzeans: depuis l'an J J61. jufqu'cn 163ï.auqucl temps elle commen~a d'être defTervie par Me. Jean Garnier, prêtre, pourvu de cette cure, qui ré fi da fur le lieu dans une ma if on de louage, pendant l'intervalle de ce temps ca/amilatis b mifiri', les religieux Auguflins deMo– relle! 1 entreprirent de faire routes les fonc– tions curiales, & par une trC:s-vraifem– bl:ible ufurpation 1 s'érigerent en curés effeélifs 1 de leur feule autorité 1 jufques-là. qu'en 161~. 1naîrrc Denrs de Marque~ mort archc\'êque de L}'on , faifant fa vifite 1 conune il approchait de Morellel fur la Jin du mois de juillet, ces RR. percs Auguflins lui allerenr au-devant en proccflion a\·cc la croix, f ui\'isd'un grand non\bre de perfonncs, & conduifirent le feigneur arche\'fquc dans leur églife où ils adn1inir1roient les faints facremens, depuis les troubles de 1f6l. mais 3.\'eC fi peu de foins, que M. l'archevêque dir lors dans f;1 vifite , qu'il ne trouva point de fonds baptiî1nauic dans leur églife , qu'ils tenaient l'eau bap1ifmale dans une cruche de terre, qui était dans un buffet f;111s porte & fans ferrureJ ce qui l'obligea d'ordonner aux habitans de f.1.ire faire des fonds baptifmauic dans l'églife de ces bons percs J auxquels il pern1it d'adn1inif– trer les f:1cren1ens aux paroiffiens ,jufqu'i ce que l'églife paroiffiale fût r~rablie & poUr\'Ue de: rei!l:eur y rélident. Les ha~ bitans du lieu appuyoient de toute leur force l'ufurpation de ces religieux, pour é\'iter la dt:penîe de réédifier l'églife pa– roiffiale, & confiruire de nou\•cau une maifon curiale : ils tr:iv:iilloient dans ce dcffein fort inti-l"effé, à ce que la cure pût C:tre irré\'ocahlc1ncnt acquife ;i ces peres :1Jfc:z charitables pour ne refufer pas ce que les habitans leur voulaient procurer, & qu'ils etlimerent avoir déjà bien avan– cé plt les provilions de frere Jean dufort l'un des religieux J quoiqu'Jlors ré1ident à Florence, n1ais ~ui pou\'oit être repré– fenté par autant de religieux qu'il y en 3\'oit dans le COU\'Cllt de 1-.1orcflel, pour f1tisfaire aux fonétions curiales auicqnel– les ce nou\•eau curé abfent d'en\•iron deux cents lieues ne pouvoit fournir. Le lieur c;arnier ~tant pour\"ll de cette cure }'a rouj<>nrs fair les fonltions curiales , mais c't'.roir comme aux premiers fiecles, dans des petites boutiques ou chambres baffes , 1.1.hi can14lhat canticum Domini in ttrra alitn11: & enfin il travailla par fes foins fi utilement, que I'églife paroiffiale fut rebâtie il y a environ une ann(e, d~s http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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