Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 3

i8j Des cures & Jes curés. Tir. Ill. CHAO. Il. 13{ quand ils vaquoient • mêmement plufieurs notables bénéfices, comme Jrchevêchés, évêchés , ;1.bb1rcs, prieurés , & autres diPnicés à gens nobles & autl"CS Je gra1\ll " ' '1 ' mérite, & pro li tables & :i.grc:av es a nous & à notre Ctigncuric , & d~ J.} loyJuté , prud'ho1n1nic, prude~cc_& l1~tcrJ.turc~ def· quels étions duernt;,n_c 1ntonncs. Et ff!C1ne7 n1ent vu L1 difpol1t1on du t;!mps , 1celu1 notre Saiut Pen! J donné & confir1né lefd. bénélicc:s , donne & conferc chacun jour 3 perfonncs ;Î nous inconnues, S: qui ne font aucu11c1nenc natifs de notredit royau– n1e, 8.: autres qui font cn l'ob«.:inànce, & tiennent le p:trci de nos ennen1is: & n'a en icelui notre Saint t>crc aucun regard aux prieres & requêtes à lui fur ce faites, ne à cc que nous qui Con1mcs fond1reurs, g:ir1liens , protcélcurs & JéfenCeurs dt:CJ. églifes, avons & devons lvoir par raifon trop plus ~rJ.nde connoilfance des pcrfon– nes qui font profic:ibles pour le gouverne– ment dèCd. égliCes. J.ll bien, profit & hon· neur de l'églifc de France, au profit & bonne Cùrc~é de nous & de notre Ceigncu– rie, que nul autre quelconque; lefquelles chofes ont été & font préjudiciables & dommageables à toute icelle églife de France• & entreprenant contre fes privi– Jeges, franchifcs & libertés : &: auffi ont tourné & pourraient tourr.er à do1nmage irré?arable :i nous & à notredit royau1ne & Ceigneuric:, Ji par nous n'y était pourvu. Savoir faifons, que les chofes JeJTus dites bien conJidérées, & mêmen1ent que par tels moyens les finances font vidées & portées hors de notreditroyau:ne & obéif– fance, & viennent au profit de nofd. en– nemis; & Ji font plufieurs defd. bifnéfices tournés en très-grande ruine & défola– tion. le divin fervice moult diminué, & les études de notredit royaun1e dcn1e11n!es taures dépourvues d'étudians & co1n1ne déferres. Et li ferait moult dure chofe de voir les nobles & notables clercs de no– tredit roy:iume (lépourvus, & les étran– gers & autres renans le parti de nofd. en· ne1nispourvus des bénéfices d'icelui notre royaume & (eigneurie , attendu auffi que fi relies chofes éraient p:ir nous tolérées & (ouff'ertes , nofd. ennemis & adverfai– res pourraient f:ivoir les fecrets du gou· verne1nent & état de notrcdit royalime & lefd. étransers & autres tènans leu: parti, auraient & emporteraient les biens & honneurs d'icelui avant ceux qui en font natifs, & qui font bons & loyaux envers nous , qui ferait contre toute rai.. Con. Nous voulans obvier aux inconvé– nicns devant dirs, en·enfuiv:tnt les bonnes ordonnances & délibérations de noCdics prédécclîeurs , avons par grande meure délibération de narre grand confeil, de notre certaine Ccience & autorité royale,, ordonné. &encorederechef,ordonnons, par ces préfc:ntes • que dorénavant nul de quelque état, dignité, prérogative, préé– minence ou autorité qu"îl fait, 11c fera. reçu à tenir & avoir le gouverne1nent ou ad1nini!lrarion d'.iucun archevêché• évê– ché , abbaye-• dignité , prieuré ou autre bénëfice eccléfiafiiquc quelconque , en nocredit roraume & feigncurie, s'i.1 n'ell: natif J'icelui notre royau1ne & fe1gneu– rie • & féal & bien-veillant de nous. S1 DONNONS EN MANDEMENT par ces mêmes préCentes à nos ainés & féaux con– feillers , les gens tcnans &: qui tiendront notre parle1nent, à cous nos Cénéchaux J • baillis , prévôts & autres julliciers quel– conques, & i ch:icun d'eux en droit Coi, que cette narre préfente ordonnance ils tiennent &. gardent , & falfent tenir & ~:irder de point en point , fans Couffrir etre faite aucune chofe au contraire i & afin que nul n'en puiJfe prétendre igno– rance, la faJTent publier & lignifier par tous les lieux où ils verront être :i faire J en défendantcxprelfément par nous à tous nos Cujers de quelque état qu'ils (oient, gens d'égli(e ou autres, fur peine de dé– fobéitîance, & tant qu'ils peuvent mêpren· drc envers nous• qu'ils ne (oient Ji hardis de venir ou faire aucune1nent contre no· rredire ordonnance , tic 1nêmement aux gens des églifes de notredit royau1ne & feigneurie , qu'ils ne reçoivent aucuns quels qu'ils foient en leurs églifes, ni en aucunes dignités, quelques bulles ou let– tres qu'ils :l}'enr, s'ils ne font duement acertcnés • que ceux <;_11i y voudront être reçus, foient n1tifs dè notredit royaume & Ceigncurie , & auffi qu'ils foient féaux & bien·\'cillans de nous. Et au cas qu'au· cunsqui ne Ceroient de celle condition, ou autres pour eux fe voudraient efforcer de faire ou venir aucunc1nent cancre cette notredite ordonnance• ouqu'aucunesgens de(J. églifes les y recevraient ou vou– draient recevoir, qu'ils procedenr rigou– reu(e1nenc :l. l'encontre d'eux pat arrêt,, pri(e & détention de leurs bulles, & au– tres lettres dont ils fe voudraient aidec en ce cas 1 & qu'ils prennent & n1etrenr 1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-03] Corpus | Histoire de Provence

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