Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

1935 Des S/min'1Î.re.r.< "l9 3(; tres vues', privés de tout ce que leur fon- r épreuve d'une vie COtnlnune : des ta– dateur, leurs bienfaiteurs, & S. M. mê- lens & quelques bonnes qualités qu'ils. me, leur ont atTuré en reconnoilTance auroient d'ailleurs, pourroient furpren– de leurs travaux. La prétention des Cup- dre les Cupplians les mieux intention– plians ne pafièra jamais pour un piege dan- nés; néanmoins ces qualités & ces ta.. gereux.à la ~iété des fideles qll~ ont.don,~é l~ns. ne fuffitèn~ pas P?ur ~ntretenir leurs bIens a cette communaute., pUlfqu Ils 1 UnIon & la paIX fi necelTaues dans les ont donnés dans la perÎuaÎlon qu'elle une communauté, & fi r on étoit obligé fubfiiteroit Celon l'intention du fondateur; d'y recevoir les fujets autrement que & le fieur archevêque d'Aix fait que quel- par les fuffrages de ceux qui la com– ques-uns de leurs bienfaiteurs qui en ont pofent, ce feroit le véritable moyen de donné à cette condition, lui ont déclaré à compafer une communauté de mécon– lui-même qu'ils retireraient leurs dona- tens, & une maiCon divifée. Celle des tions,s'il prétendait en dépouiller les fup- fuppJians , n'eH: point, graces à Dieu,< plians. Mais ces biens ne font pas pour dans ce trine état; & c'eH: pour l'évi– eux un objetde cupidité qui les intéretTe à ter qu'ils fe voient forcés de ne pas ren– leur confervJtiol1; quelques-uns d'entre dre à leur archevêque fur ce point , eux non contens de confacrer leurs tra- conteité.J la même foumiffion qu'ils vaux & leur vie au fervice de l'églite, y font profeffion d'avoir pour fes volon.. emploient encore leurs propres biens de tés dans tous les devoirs de la dépen.. patrimoine; ils paient la penfion de beau- dance la plus abfolue & la plus con– coup d'éccléfiaitiques dont la pauvreté forme à la difcipline de l'églife & au n'empêche pas qu'on ne cultive avec foin bon ordre. Ils ofent même porter leurs les talens qu'ils ont reçu de Dieu. Le défin- plaintes à Sa MajeHé fur le peu de juil:ice térelfement de ces ouvriers évangéliques que leur rend leur archevêque, lorf– eit aiTez connu dans le diocefe d'Aix & que pour faire paroÎtre leur droit au-delà de la Provence. Ces biens de odieux, il dit qu~ils prétendent s'atttΖ leur communauté qui tonttrès-modiques, buer le droit d'agréger & d'expulfer & qui à peine forment quinze cents liv. de les fujets fans le confentement, l'appro– revenu liquide & dégagé de toute charge, bation, & même contre la volonté de ne font certainement pas le motif qui les leur archevêque ; ils favent la défé– fait agir. Le feul qui les engage dans la rence qu'ils lui doivent ~ deitinés à tra– conteHation préfente , eH: la juile recon- vailler fous fes ordres, ils n'ont garde noitTance qu'ils ont pour leur illuHrefon- de s'alfocier des ouvriers qui ne lui dateur; la fidélité qu'ils lui doivent pour foient pas agréables; bien éloignés de Je la contervation du dépé>t qu'il leur a con- faire contre fa volonté même , il fait fié , & leur correfpondance aux dehrs de combien ils le lui ont proteHé de fois : toute la province, à qui on ne perfua- que fi les fupérieurs veulent conferver dera jamais que c'eH: l'intention du fieur ce droit d'agrégation & d'expulfion ) cardinal Grimaldy que le fieur archevê- ce n'eH: pas feulement parce qu'il eH: que d'Aix demande qui fubfifle. A r é- naturellement acquis à toutes les COln– gard du fecond chef de la conteHation, munautés, il leur eit encore attribué qui confiHe à dire que le droit d'agréger par les titres les plus authentiques & les ou d'exclure les fujets , en un droit fi na- plus inviolables. Par l'article V. des turel , & fi univerfellement acquis 3. tou- 1tatuts donnés en 1664- il eH: dit que tes les communautés, que le fieur arche- ceux qui dans la fuite feront reçus dans vêque d'Aix n'a pu difputer aux fupplians cette communauté, feront reçus à la ce pouvoir fans leur conteiter en même- pluralité des voix de ceux qui com– temps cette qualité. En effet, pour fe poferont alors le corps de la commu– !enfertn.er dans l'efpece préfente, n'eH:- nauté, & ceux qui pour quelque raiCon Il pas Juite que des eccléfiaHiques qui confidérable fe feront rendus indi– ont à vivre enfemble dans un même gnes de ce corps , en feront aufli ex– corps , & à travailler conjointement à clus à la pluralité des voix; de forte la même œuvre, ne s'atTocient des gens que ceux qui auront ainfi été reçus, fe– ~'un cara~ere bizarre, & d'une humeur ront cenfés du corps de la commu", IncompatIble. Ils ne peuvent les bien nauté & féminaire , & ceux qui elt connoÎtre que par eux-mêmes, & dans auront été retranchés de la même maniere -' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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