Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

193 I Des Sélizlnaires. 193 1 de 1666. que le fieur archevêque d'Aix oppofe aux fupplians, ce moyen n'eH pas plus folide que les autres. Elle ex– cepte nommément par les derniers ar– ticles les féminaircs & les communau. tés établis en vertu de lettres paten– tes, comme celle des fupplians , qui eH: en même temps un féminaire établi en vertu de lettres patentes de 16f9- Lorfqu'on dit que fi cette déclaration du fie~r cardinal Grimaldy de 1677- fubfittolt, rien ne feroit plus préjudi– ciable au bien de l'églife & des peu– ples , que ce changement de féminaire en nouvelle communauté à charge ou inutile, on ne penfe pas fans doute que c'eH: blelfer le re[petl: dd au confeH de S. M. qui a lu & examiné cette décla– ration, & à S. 1v1. même qui l'a approu– vée & confirmée par fes lettres paten– tes, confidérant qu'elle ne tend qu' à la plus grande gloire de Dieu, bien loin de la croire préjudiciable au bien de l'églife & des peuples. D' ailleurs, c' dl: toUjOUïS en déguifant la vérité qu'on fllppofe que cette déclaration a changé un féminaire en une nouvelle commu– nauté; celle des fupplians fubfiiloit avant cette déclaration, comme on ra démontré invinciblement; le fieur car– dinal Grimlldy en la fondant y atta– cha fon féminaire , l'y jugeant très– propre & très - convenable ; mais ce n'eH: pas là changer un f étui naire en une nouvelle communauté. Il eil vrai que fachant bien que fes fuccelfeurs feraient toujours libres de féparer l'un de l'autre, il a voulu en même temps empêcher qu'ils ne pu«ent détruire la communauté J quand même ils vou– droient en retirer leur féminaire, pré– voyant que fi quelqu'un d' enrr'eux ne ju– geoit pas à propos de s'en fervir pour cet ufage , d'autres regarderoient comme un grand avantage qu'il leur eût préparé ce fecours , foit pour un féminaire qu'ils trouveroient tout établi, foit pour les diver[es autres fonétions du n1iniHere eécléfiaHique , auxquelles il engageoit les prêtres de cette communauté pour le fervice du diocefe ; mais qu~nd il plairoit à quelque archevêque d'Aix de les priver de tout emploi pour fan diocefe ,ce ne feroit pas néanmoins une comtTIunauté à charge & inutile. Le féminaire que le fieur cardinal Gri– l1r1aldy y a fondé n' en p~int pour 1~ dudit arche1Jlchl d'Aix, du l!). fé1Jrier 1 6 77~ déclaré qu'en fondant &, inftit uant ledit fimi– naire J fo1îmtention a été de fonder & infli– tuer une communauté de prêtres & tcdéfia[– tiques, lefquels outre l'inftruElion de ceux qui doivent recevoir les flints ordres J s'ap– pliqueront encore à tous les emplois exprimés dans ladite déclaration, entendant que la– dite communauté de prêtres par lui éta– hlie flbJifte toujours J & que les prétris qui la compofent fi compoferont, continue– ront' de vivre enfemhle fous L'obJervance des réglemens fi ftatuts par lui faits J avec toutes les autres conditions. A moins de tranfcrire cet atte entiérement dans le vu des lettres patentes, ce qui ne fut jamais d'ufage , peut-on lllarquer plus formellement que l'intention de Sa MajeHé confirmative de la déclara– tion du fieur cardinal Grimaldy , a été qu'indépendamment du féminaire du dioce[e d'Aix, fi les fuccefièurs ne jugent pas à propos de la continuer dans cette communauté, elle fubfiHe tou– jours, & que les prêtres qui la compo– fent continuent de vivre enfemble fous l' obfervatÏon des réglemens & il:atuts par lui faits. Ce point eH: donc ici déjà jugé par Sa ,MajeHé , & rend abfolument non recevable la demande intentée au– jourd'hui contre les fupplians ~ ces ru– (es feintes, ces furprifes imaginées, ces artifices attribués aux fupplians, leur font donc auŒi vainement objel'1és , qu'ils font réellement non feulement injurieux aux prédécelfeurs des fllP– plians , mais encore plus à la mémoire d'un cardinal que Sa MajeHé a honoré de fon eftime & de fa confiance jufqu'à la fin des fes jours; ce feroit même im– puter à Sa MajeHé d'autorifer trop lé– gérement les aEtes les plus importans , que de fuppofer qu'elle a donné f.es lettres patentes pour la confirmation de la declaration & des ftatLlts publiés par ledit fieur cardinal Grimaldy dans un état de foibleife , & il n ' eH pas moins difficile de concilier ces idées qu'on s'efforce toujours de donner de ce Car– dinal ,avec la conduite qu'il a tenue plufieurs années après, qu' avec les élo- I fi h 1\ ".1. l ges que e leur arc eveoue Q J. t..lX na pu refll[er à fa mémoire &- à toutes fes vertus, qui font en bénédiétion parmi les peuples qu'il a gouvernés. Quant au prétendu défaut des formalités intro– d.uites 'pa~ la g.éçl~ratio~ de S~ Mai.ellé e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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