Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

19 1 9 Des S énzlnaires. 19; 0 ()u plus expreffément aut~:>ri(ée ? Déux dre t~moignage à la vérité, & dire fi la. fucceffeurs du fieur cardInal Grunaldy furpnfe & les artifices de ces premiers l'ont ,~e~onnue. P.erfonne ne ra contef!ée prêtres, eurent aucune partà cette démar. jufqu ICI; une patfible poffeffion de Cll1- che: c eH: un homme dont la probité & quante-quatre années, fondée fur des ti- le mérite (ont univerfellement reconnus tres fi authent!que~, met ce 'point abf~- en Provenc~, & qui prouve par fon Illme~t hors d atteInte .. Quolq~e la de- exemple qu on peu~ paffer quatre-vingt claratlon du fieur cardInal Gnmaldy de ans, fans que l'dput fe reffente du nom... 1677. & les lettres patentes de 1678. ne bre des années & de la foibleffe de l'âge. foient pas les premiers titres de la commu- Le fleur cardinal Grimaldy lui demanda. llauté des fupplians; néanmoins comme quelles mefures il y avoit à prendre pour ce font les plus formels, on les attaque empêcher qu'on innovât rien dans la 2uffi avec plus de force. Cette déclara- fuite des temps à cet établiffement, au– tion dt, dit-on, leur ouvrage, & non quel il avoit donné peu-à-peu la forme celui du fieur Cardinal; & comment le qu'il [avoit reconnu par expérience être prouve-t-on ? c'eH: , dit-on, que ce car- la plus avantageufe , comme il s'en étoit dinal étoit pour lors âgé de plus quatre- réfervé ledroit par les aaes de la premiere vingt ans" de l'aveu même des parties: inftitution; & cette déclaration fut jugée quelque âgé qu'il fût alors, il a vêcu le moyen le plus convenable à fon def– depuis près de neuf ans, fon grand âge fein, il la donna fuivant le droit quïl n'avoit rien diminué de la force & de confervoit toujours fur fa fondation. Sa l'étendue de fon génie fupérieur. Il donna MajeH:é à qui il appartient de ,juger de cette déclaration au retour dJun voyage l'intérêt du bien public, & de le main– qu'il avoit fait à Rome par ordre de S. tenir, nJy trouva rien de contraire, & M. en 1676. où il eut la principale part l'appuya de fon autorité, & elle fut en– dans l'éleétion d'tm nouveau Pape_ Un régiilrée au greffe de l'archevêché, lue prélat en état de faire ce voyage, & ca- & examinée dans le confeil de S. M. & pable d'un telle négociation ~ a-t-ill'eC- confirmée par fes lettres patentes de 1678. prit affoibli jufquJau point de ne pas S. M. voit dans cet expo[é fidele, avec voir ce qui avoit renverfé les fages di[- combien peu de fondement on accufe po!itions qu'il avoit faites vingt-un an les fupplians d'avoir défiguré leur pre– avant? Depuis ce temps-là il fit encore miere inHitution, & d'avoir abufé pour la vifite de fon diocefe, convoqua di- fe faire donner cette déclaration de la verres affemblées provinciales en 1680. différence de l'âge & de la mémoire dud. & 1682. par ordre de Sa l\1ajeilé, aux- fieur Cardinal., aifez notable, dit-on , quelles il préfida toujours; & Y ayant pour qu'ils en ayent profité. Ce n'eil pas eu quelque irrégularité dans cerIe de 1682. avec moins d'injuil:ice qu'on leur repro– il en écrivit à Sa Majefté qui trouva fes che de s'être fervi de rufe dans l' obten– plaintes fi jutles& fi raifonnables, qu'elle tiop des lettres patentes de 1678. la preu– calfa la délibératjon, & fit procéder à ve qu'on en donne, eil qu'on a caché la une nouvelle. Il fit encore faire en 1684- moitié de cette déclaration; mais rien diverfes miffions célebres , cette aai- ne doit donner au fieur archevêque vité & cette vigilance marquent-elles d'Aix plus de défiance de la fincérité & un homme à qui l'on peut aifément ,à de l'exaétitude de l'auteur defa requêt~, la faveur du grand nombre de fes an- qu'une [uppofition fi vifiblement détrUite nées, ravir & cacher fes droits fi na- par le vu même de ces lettres patente~ , turels, fi [acrés, fi drentiellement atta- où il dit qu'on omet avec grand (Oln chés à l'efprit de fon établiffement? la derniere claufe oui (épare cette com– La vérité eil que fe voyant fort avancé munauté du fémjna'ire, c'eil-à-dire, .qui en âge ~ il voulut mettre la derniere main marque que J'intention du fieur cardll1al à cet ouvrage, qu'il regardoit comme Grimaldy eft que cette communauté fub– le plus important qu'il eût fait pour le fine touiours, quand rr.ême on en ~e­ bien non feulement de fon diocefe ~ mais tireroit le Céminaire du diocefe d J An::. encore de toute la province. 'Il fit venir Voici les propres termes de cet endroit Me. Gautier, ancien avocat à Aix, qui du vu des lettres patentes: C?mme auJP étoit fon confeil pour [es affaires tem- notredit coufin le cardinaL GnmaLdy au– fQrelles 1 & qui viv~nt encore J peut ren- roit par un aae fliemne/, regiftré au creff~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)