Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

19 2 ; Des Sé,nlnaires. 19 2 + quJils pourroient oppofer dans la fuite, des établj(femens folidcs & perpétuels pour fe difpenfer de faire généralement de i"éminaire , pour produire de nou– la volonté des archevêques, foit quJil velles comnlunautés à charge, ou tout les employât aux mifiions & aux fervi- au moins très-inutiles. La déclaration ces des cures, ou à l'inihuétion des du Cardinal renferme donc deux clau– ordinans. En effet , cette premiere [es contraires, abufives , & on peut dire claufe les affujettit généralement à tou- captieufes. Si la premiere a quelque ap– tes les fonétions du miniHere, fous l'ab- parence de piété & de perfeélion, c'eH: folue, entiere & perpétuelle dépen- que ceux qui la prérenterent au heu); dance, autorité & juri[diélion de l'ar- Cardinal toute rédigée av oient intérêt chevêque, que le fieur Cardinal établit de l'éblouir, en lui faifant entendre que toujours pour le [eul & unique [upé- le féminaire établi en communauté [e– rieur de cette communauté [éminaire. roit bien plus utile au diocefe, & dé– La [econde claufe de cette même dé- pendant des archevêques en tomes cho– claration paraît entiérement faite con- fes, & qu J en même temps ils fe flattaient. tre r archevêque & contre fon diocefe, à la faveur de cette premiere claufe, car elle prévient une circonftance de de faire confirmer la feconde par des temps où ces prêtres ne mériteront lettres patentes; ce .quJils nJauroient ja– plus dJêtre employés, foit que l'a1'- mais obtenu, fi le commencement de chevêque qui ne les aura pas choifis , la déclaration n' avoit p~s paru confir– ne pourra les connoÎtre, [oit parce mer les premiers titres de mil fix cent que d'eux - mêmes ils feront Încapa- cinquante-fi x , mil fix cent cinquante– bles d J aucune fonêtion. Dans l'un & huit & mil fix cent cinquante-neuf , l'autre cas, cette derniere daufe de qui y font rapportés. Aufiî s'eH-on fervi la déclaration anéantit le féminaire, de cette ru[e dans IJobtention des let– & fur [es propres ruines elle forme tres patentes de 1678. puifque dans le une communauté particuliere & en- vu, qui dt comme rexpo[é de ce dont richie tout dJun coup de tous les biens on demande la confirmation, on ne fait qui compofent la dotation du [émi- mention que de la premiere dau[e,.. naire. Si cette derniere daufe fubfif- qui foumet ces prêtres à faire généra· toit:J le fieur Cardinal n'auroit éta- lement tout ce que leur archevêquè leur bli en mil fix cent cinquante-fix ,un ordonnera, tant pour Its ordinans que féminaire , que pour lui donner des les miffions & le [ervice des. cures, &c. biens, & après ravoir doté, & fait Et on omet avec grand foin la derniere doter des libéralités du Clergé, des daufe qui fépare cette communauté du bénéfices dJun dioce{e, & des aumô- féminaire:J & qui donne à celle-là [ans· nes des fideles, il ne [e feroit [ervi emploi ce que celui-ci poHëdoit de biens,. de tous ces avantages ainfl réunis dans penflons, unions de bénéfices, & legs en un féminaire, que pour en' former une faveur des fonétiol1s dont eH chargé un communauté particuliere, incapable d J el- féminaire. Ceux qui drefferent les lettresJ– le-même de rendre aucun [ervice à connurent trop l'importance de cette un diûcefe, puifqu'elle ne [eroit de- dauCe pour la donner dans tout [on jour, venue communauté, que parce quJelle & leur habileté à l'embarraffer dans ces fe trouveroit [ans emploi. Y auroit-il termes généraux, & autres claufes & un piege plus dangereux pour la piété conditions, avec un fic. ne marque que des fideles, qui fe .dépouillent de leurs trop l'intérêt quJils avoient de la diffimu– biens, dans le deflèin de faire élever des 1er. Cacher la moitié d'un aéle, n J dl: ordinans ? pour la facilité des patrons pas fans doute le faire confirmer tout qui cedent le droit de nommer à des entier, parce qu'on explique ce quJil a bénéfices· de leur collation en faveur de bon., & que l'on date l'aéle qui le des [éminaires auxquels ils les uniŒent? contient; il ne sJenfuit pas qu'on auto– pour la charité dJun Clergé qui veut rife ce quJil a de mauvais, & ce qu'on, bien fe priver dJune partie du néceffajre ne voit pas, quoiquJil {oit à la fuite dJune afin de fe former des miniftres.? Rien clau{e juile qui en: expliquée. Tel efl: le ti-- . ne [eroit donc plus préjudiciable au tre que ces prêtres foutiennent être re– bien de l'églife & des peuples que ce vêtu de l'autorité ·de Sa ~·iajeH:é. Com- . ihangen1ent de volonté J qui dé.truiroit me l'archevêque ne préfume pas queJa e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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