Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

t 91 l Des Séminaires: 'J 19 11 féminaire da.ns la ville cr Aix, & que fup- ':Ingt ans, ~e 1. aveu même des parties ; pofé, comme il eH: certain, que ce foit c d~ c~ qUI faIt que l'archevêque d'Aix un véritable féminaire, il ne peut être tel crOirolt man9ue~ au refpeét qu'il doit à S. qu'ilnefoit dépendantdefon archevêque: M. de ne lUI pOInt découvrir la furprife or il ne peut être abfolument dépendant , qu'on lui a faite, en obtenant les lettres fi l'agrégation & l'expulfion des fujets pa~~nte~ ~e 167~' &. enmême temps à ce qui le doivent gouverner, ne dépendent qu Il dolt a la memOIre du fleur cardinal pas abfolumentde l'archevêque, qui feul de ,ne pas faire tous fes efforts pour d"é: doit répondre du miniil:ere qu'il confie à truire un aEte fi contraire à fes intentions ceux qui élevent & forment les eccléfiaf- & qui ne tendroit pas à moins qu'à renver: tiques. Les prêtres qui plaident aujour- fer tOUt l'édifice qu'il avoit confhuit avec d'hui contre leur archevêque, ont bien tant de ~oin & de dfpenFe, pour procu. fenti la force de ce raiConnement; c'eU rer aux Jeunes ecclefiafhques de fon dio– ce qui les a obligé de convenir dans leur cefe un lieu propre à les perfeétionner requête, que l'archevêque n'ayant pas dans leur état, & les rendre capables de ~e droit d'agréger & d'expllifer les fu- fervir l'églife & les diocefes. En effet Jets, demeure pourtant toujours le maître on veut que cette déclaration de 1 677~ de fes ordinans, & que perConne ne peut q~i ~ta~lit u~e com.munauté féparée du le forcer d'en confier le foin à des prêtres femIna!re, fOlt relatIve aux premiers tΖ qu'il ne connoÎt pas, & qu'il ne choifit tres d'établiffement du féminaire de 16)6. pas lui-même; mais que quelque doulou- au bref de 1658. & aux lettres patentes reufe que leur foit fa défiance, elle n' ef~ de 16 f9· la feule leéture de ces premiers plS un titre pour les détruire: car le cas aétes fuffit "pour prouver le faux expofé a été prévu, difent-ils -' que nous pour- de cette déclaration de 1677' car jamais rions ne plaire pas à l'archevêque, & pour le fieur cardinal n'a eu deffein d'établir une remédier à cet inconvénient, le fieur car- communauté qui ne fût pas féminaire, & dinal Grimaldy, par une déclaration du un féminaire qui ne fût pas la maifon pro- 19' février 1677, nous a établi comme predel'archeYêque-,&reg~rdéedeluicom­ une fimple communauté privée, féparée me un membre dépendant de fan arche– du féminaire -' à laquelle il a donné tous vêché. Bien plus, il n' dl pas dit un feul les biens, penflons, unions de bénéfi- mot de communauté dans les fufdits ac",., ces, legs dèS p~Hticuliers, qui n'étoient tes, il n'y eH parlé que de féminaire. La deUinés dans l'établiifement de 1656. précaution prife par le fieur cardinal d'in– que pour un féminaire. C'eil ainfl que terdire à ce féminaire toute union avec felon ces prêtres, le fieLtr cardinal Gri- communauté, prouve aiTez qu'il ne crai– maldy a renverfe les [ages difpohtions gnoit rien tant -' ou que ce féminaire ne qu'il avoit faites vingt-un an auparavant -' ceffàt d'être féminaire fous prétexte d'u– en faveur d'un féminaire public & nécef- nion avec quelque corps -' ou tout au faire, pour les appliquer tout d'un coup moins qu'il ne cetfàt d'être abfolument à une communauté de cinq à fix prêtres dépendant del'archevêque: il auroit bien inconnus & oiflfs ; renverfement qui leur changé de fentiment vingt-un an après, paroît d'autant plus inconteilable -' qu'il fi oubliant tout d'un coup les ayantages a été confirmé par des lettres patentes de de ce féminaire, non feulement il l' avoit S. M. de 1678. Soit donc qu'on regarde uni à une communauté, mais même il ces prêtres comme féminaire ou comme l'avoit détruit pour en faire une commu– communauté féparée,ils fe prétendent éga- nauté féparée, & que fans examiner la lement bien fondés dans le droit de s'agré- nature ni la qualité des biens donnés pour ger & d'expulfer les fujets à la pluralité fonder ce féminaire, comme penfions fur des voix, & même-de raiTembler de tous le Clergé du diocefe,unions de bénéfices, les diocefes , fans la participation & le legs des particuliers, il les avoit fait paffer confentementde l'archevêque, des prêtres dans une communauté incapable par elle & des clercs, pour en compofer une com- même de les pofféder & de les conferver munauté de mécontens. Voilà le dernier dans cet état d'oifiveté. Cette déc1ara– retranchement de l'indépendance de ces tion renferme donc deux claufes bien dif– prêtres; mais comme cette déclaration férentes & bien contraires: la premiere de 16 77, efl: leur ouvrage, & non celui du femble n'être faite que contre les prêtres 1ieur cardinal, âgé pour lors de quatre- agrégés, & prévenir les vains prétextei Il F fffff Tome. . e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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