Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

19 1 3 Des Séminaires. 19 1 4 ber ~ans ~uelq~e prévarication de fon ~evolr., ~leI?- l~tn de vouloir le fouHraire a la JU~l~dlébo~ . ~u fieur archevêque leur fupeneur leglt1me J ils feroient les pr~miers à .le .lui ~é.férer , pour le fup– plter de hll faue raue fon procts par les voies prefcrites par les canomi & par les ordonnances. Le fieur archevê. que a de plus le droit de faire la vifite çhez eux, de veiller à r obfervation de leurs réglemens & non feulement d'ap– prouver l'éleétion ou la confirmation du fupérieur & de l'économe, mais encore de leur faire rendre compte de leu.r admin! ihati.on toutes les fois qu'il le Jugera nece11alre ; droit que les fieurs 16~9' & de 1678. a été d'établir une com– munauté de prêtres pour y recevoir les ec– cléfiaf1:iques qui deGreroient fe perfeétion– ner dans leur état, foit pour deffervir les cures, foit pour travailler aux mifiïons , & au défaut de femblables emplois, vivre en corps fous l' obfervance de leurs régle– mens, afin de pouvoir mieux s'appliquer à la fanétification des autres, quand les lieurs archevêques jugeroient à propos de lesy employer. Cetétabliffementfe trouve appuyé de tout ce qu'il y a de plus authen· tique & de plus inviolable parmi les hom– mes, émané de la puiffance eccléfiail:ique & féculiere , & on ne conçoit pas com– ment on pourroit y donner atteinte, ou il faudroit convenir qu'il ne peut y avoir d'établifièment Hable; cependant la de– mande du Geur du Lpc ,archevêque d'Aix, contenue dans fa requète, tend à renverfer entiérement une fondation fi foigneufe– n1ent & fi folidement établie, on ofe mê– me avancer qu'une prétention fi dénuée de tout prétexte, ne va pas feulement à fruiher les intentions du neur cardinal Grimaldy, & rendre inutiles les l€ttres patentes de S. M. & le bref du Pape Ale– xandre VII. mais qu'elle eH: encore direc– tement contraire aux libertés de l'Eglife Gallicane ; qu'elle eft condamnée par .la jurifprudence de tous les parlemens, qui ne permettent jamais qu'on déroge aux fondations: qu'enfin elle eH: nuifible au bien public de l'état & de r églife, puif– qu'elle ne tend pas moins qu'à éloigner ·les fideles de faire des fondations: & Sa ~1ajené fe fait elle-même une loi d'éviter dans fes déclarations & arrêts, comme dans les provifions dèS bénéfi– ces, tout ce qui pourroit y déroger. Les fupplians ajouteront, que quoique par les articles v. & VII. des Hatuts· que le fieur cardinJI Grimaldv a faits, ils aient [euls droits d'affocier ~h.i1s leur commu– nauté reIs fuiets qu'ils voudront choifir, ou de les faire fortir, d'élire ou de con– hrmer tels d' entt' eux qu'ils croiront de– voir propofer pour fupérieur ou pour éco– nome ils ne font pas pO-ur cela dans une indép~ndance qui )es f~u{haie à l'~uto­ rité de leur archeveque, Ils font tou:ours roumis pour aller par-tout où il lui plaît de les envoyer, faire les fonétions de leur lnininere l fervir l'églife dans toute l'é– tendue de fon diocefe; & fi au-dedans ou au-dehors de leur maifon quelqu'un d' entr'eux avoit eu le. imalheul· de tom- h " &'" 'fi arc eveques eveqt:es n ont ur au- cune autre communauté, quoique fou.. n'life à leur jurifdiction. Le pouvoir donc que les fupplians ont de s'a{focier des ouvriers évangéliques , n'intéreffe ell aucune forte l'autorité de leur arche– vêque; il eH: de droit commun, toutes les congrégations eccléfiaHiques fécu– lieres ou régulieres du royaume ; cel– les, par exemple, de faint Sulpice, de S. Nicolas-du-Chardonet, & autres à Paris, quoique foumifes au fieur archevêque de cette ville capitale, font dans la même po[– feflion, & cette liberté dont les fupplians ont toujours joui, n'a fervi qu'à édifier le public; la leur ôter, ce reroit contre– venir au bon ordre J & les priver d'un drait naturel que leur pieux & fage inf– tituteur leur a accordé, dont on n'a en· core vu aucuns de ces inconvéniens, & de ces ctbus dont le fieur archevêque d'Aix veut bi~n fe faire de vaines allar– mes, & qui eH: enfin le feul moyen de prévenir les divifions & les troubles qlÙ feroient inévitables, fi la prétention de ce prélat avoit lieu. Ainfi n'y ayant dans les Hatuts drelTés par le fie ur cardinal Gri– maldy rien que de très-conforme aux faints canons & au droit commun, ces Hatuts ayant été faits par ce prélat après de mû– res délibérations, avec une profonde fa– gelfe, avec toute J'attention poffible au bien de fon églife, & fur l'expéri~nce du fruit & des avantages qu'elle en recevoir, & vingt-un an avant fa mort , temps qui n'à fervi qu'à lui en faire voir les heureux fuccès. Les fupplians qui con– tinuent de travailler fur les mêmes re– g]es & les mêmes principes que le.ur fondateur leur a laiffés , ont tOllt fUjet d'efpérer que Sa 11ajeHé leur fera la. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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