Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

J 9 1 1 Des Sé,ninaires. 19 1 2. aflitler les curés, faire des miffions; & fon eHime & de· fa bienveillance. Ont– au défàut de ces exploits, que fa volonté ils perdu depuis fi. peu de temps tout étoit que cette communauté fubfiflât leur mérite? leur établiffement qu'il toujours, & que les prê~res agrégés reconnoiffoit à MarCeille fi avantageux à qui la compofoient " conttnuaffent ~e l'églife, a-t-il dégénéré tout d'un coup vivre enfemble fous 1obfervance des re- à fon entrée dans l'archevêché d'Aix. Il gIemens p1~ lui donnés, fe p.erfetè!on- voudroit aujourd'hui en changer la for– nant eux-memes par les exerCIces d une me, f-ans que les fupplians lui ayent vie commune, afin qu'ils fuffent mieux donné aucun fujet de mécont.entement. en étJt de travailler quand il le faudroit Et parce que par le premier article des pour b fantèification. des autres, & de flanlts faits par fon prédéceffeur, il eil: s'acquitter des emploIs que les fieurs ar- parlé de féminaire ~ & qu'il y eH dit ch;::vêques d'Aix lugeraient l propos de que ce fera fous l'autorité, la jurifdic– leur donner. Le fieur cardinal Grimaldy tian & la dépendance des fieurs arche– déclara aulli par le même aéte, que tous vêques d'Aix, il croit avoir un droit les biens & avantages qu'il avait donnés abfolu & arbitrJire de deilituer ceux des ou procurés par lui-même, ou par d'au- fupplians qu'il voudra, d'en fubroger tres ~ & qu'il avoit intention de conti- d'autres en leurs places, & d'y mettre nuer d'accorder à la maifan des fup- tel fupérieur & économe q!.\'il defirera;' plians, lui appartiendraient en pleine mais il permettra, s'il lui phît, aux fup– propriété. Ces Hatuts & l'addition qui y plians de défendre leurs droits devant le fut faite en 1677. ont été vus & exa- plus auguHe & le plus juite tribunal du minés par le confeil de Sa MajeHé qui royaume. Les fupplians reconnoiffent les a approuvés & confirmés en confé- l'autorité & la jl1riCdittion de leur arche– quence par fes lettres patentes de 1678. vêque, & la dépendance très - refpec– de forte qu'il ne peut y avoir d' établif- tueufe qu'ils lui doivent. ()n ne peut fement plus connant, ni plus autoriCé rien ajouter à leur fopmillion, fi-tôt qu'il qu'eH: celui des fu pplians, qui conti- ordonne à quelqu'un d' entr'eux d'aller nue à l'avantage de l'églife & à la fa- fuivant leur inHitution, ou deffervir tisfaétion du public depuis cinquante- quelque paroiiTe privée de paHeur, OU quatre ans. Sous la foi de tant d'aétes aider quelque curé au défaut de vicaire, :fi authentiques, & dans la perfuafion ou faire quelque fonétion de leur mi– où les fupplians ont toujours été quJils nitlere, ils obéiffent à fes ordres avec fubfiHent en corps de communauté ec- toute la promptitude & toute- la fidélité cléfiaHique, les uns ont abandonné poŒble. S'il n'a plus de confiance en des cures, les autres des bénéfices C011- eux pour leur donner la direétion de fidérables dans des églifes cathédra- fon féminaire, & des jeunes ordinans les & collégiales, pour fe confacrer de fon diocefe, ils ne prétendent tout entiers aux fonétions faintes du point r exiger de lui, ni former de~ miniflere auquel ils ont été appdlés plaintes d'un changement qu'ils ne par leu! inHhuteur. Sa fondation a été croient point avoir mérité; ils n'en pleinement exécutée par les fieurs de veulent ni chercher, ni pénétrer les la Berchere & de Cofilac, fes fuccef- raifons;_ nnis en même-temps ils fou– feurs dans r archevêché d'Aix, ils en tiennent avec tout le refpeét qu'ils lui ()nt reconnu 1\1tilité & les avantages doivent, qu'il ne peut pas les empê– pour le bien de leur églife. Le fieur cher de continuer les autres exerci.. de CoCnac y a même fait une donation ces de la communauté eccléfiaHi– de dix mille livres. Le fieur du Luc, que qu'ils compofent, Cuiv<Lnt les re... aujourd'hui afchevêque d'Aix " peut gles qui leur ont été données par leur paffef" lui-méme pour un des approba-· fondateur : c'eU un droit dont ils teurs de la fage conduite & de la capa- ont paifiblement joui depuis leur éta– cité des fupplians, puifqu'étant évê- bliffement, & dans la pofièŒon du– que de 1\11 arfeille ~ il leur a envoyé un quel ils ont toujours vêcu jurqu'ici. grand nombre de fes eccléfianiques, le principal objet du fieur cardinal 5' en eil rapporté, 3. .leur jugement, pour Grimaldy, comme on le voit par fes accorder des demIfroire~, & leur a aétes de 16)6. & de 1677. autoriCés par ~crit en des termes pleins de marques de les lettres patentes de Sa Majef,lé de \ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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