Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

18-1; Des Chapitres des Iglifes catlz/drales & des Iglifes coll/gia/es; 1114\ doyen; on vous rapportoit un concile doit être uniforme, mais la cérémonie p.rovincül de Rh~ims, qui décide la quer- q!.li l:accompagne peut être différentee t1.on ; &, enfin Roy~ ~fl: de cett~ p:o- Çe n eH: pas une .bonne r~ifon pour abo- - vJnce. L ufage de l eghfe de Pans n en hr un ufage de dIre que 1 on en veut in– pas fi certain qu'on vous l'a dit: il eH vrai tro~uire un meilleur; la nouveauté dl: que l'on allegue d'anciens ilaturs fyno- toujours dangereufe en matiere de reIi– Jaux, qui ordonnent ~~x prêtr,es d' ~fi.lC- gion, même dans les ~ho~es qui ne regar– ter aux fynodes avec 1 etoIe; 1 archldla- dent que le culte & 1 cxterieur, Allgufl. ~re renouv.elle cette or~onnanc"e qlla~~ epi!: IpJa q~ippe mutat~o confùetudinis quos 11 va en vlfite, & !Vi. 1 archeveque d a UlI!ztate adJuvat", novztate perturbat . & préfent leur enjoint la même choCe; ce- qui Cera le juge de l'utiJhé du cha~ge­ pendant Con pr~~é~e{feur ne le faifoit m~~t, fi ch"acun Ce perCuade que l'ufage ~as. Beau.coup ,d eghfes 1 font con~o,n~es qu Il con~olt & que les a:utres ignorent fur ce p0111t a 1 ufage pretendu de l eghCe efl: le meIlleur? ce que famt AuguHin a de Chartres, Alet, Luçon, Auxerre, dit Cur ce Cujet eH fort connu, & on l'al– Meaux, Bourges, Nantes, Noyon, Avran- legue Couvent, parce que l'autorité d'un fi ches, Nevers) Cont de ce nombre; les grand homme & la maniere dont il a trai– certificats des évêques & des archidia- té cette queHion, Cont d'un grand poids cres de ces lieux le portent ainti. pour la décider. Son épître 118. ad la- C'eH donc l'urage qui doit régler tou- nuarium, marque par-tout la différence tes les cérémonies, quod enim neque contra qu'il faut faire entre les choCes où la loi fidem, neque contra. bono.'; mores injungitur", nous oblige, & ce qui n'dl que fimple indifferenter eft habendum.J fi pro eorum in- ufage, il dit qu'ayant confulté Caint Am~ ur quos vivitur focietate fervandum eft. Au- broife fur quelque difficulté, concernant guft· epift. 118. & les conciles & les peres les différentes coutumes des égliCes, ce le diCent ainti, & l'expérience fait voir faint lui répondit, cùm Romam venio jeju– que cet ufage en tou,jours différent Celon no Sahbato, cum h'tcfum nonjejuno.JJic edam les lieux. Ils diHinguent ce qui eH de la tu ad quam fortè eccleJiam veneris .J e;us mo.. foi d'avec ce qui ne l'etl pas; l'unité en rem ferva, Ji cuiquam non vis effi fcandala néceffaire dans les chofes de foi, dans le nec quernquamtibi. Enfuite il fait voir corn.. reile elle n'en pas efièntielle.J on doit bien il en dangereux de confondre la toujours Céparer ce qui eH de l'e{fence des loi avec l'ufage, & de vouloir faire d'une facremens, d'avec les cérémonies qui les pratiqüe finguliere le fondement d'une 2ccompagnent; & bien qu'il fût à defi- décition générale, d'autant que ce qui rer que les plus importantes futrent par- en bon dans un lieu où la coutume l'a tout uniformes, l'eCprit de l'égliCe uni- introduit, bien Couvent Ceroit très-mau– ver{elle apporte en cela une condeCcen- vais dans un autre endroit. dance, & veut bien fouffrir des urages En effet, chaque égliCe n'a-t-elle pas différens , en contidération de l'habi- fes ufages différens pour Ces fêtes, pour tude que les fideles ont contraélée, & fes jeunes, pour fes prieres, pour les cé– de crainte que leur piété ne foit refroidie rémonies, préféances des prêtres dans ou fcandaliCée par le changement. Qu'y le chœur; le prévôt précédera-t-il le :a-t-il parmi nous de plus Caint que le tréforier da'ns toutes les égIiCes, parce myHere de la meffe, néanmoins on y qu'il y a des églifes où il le précede ? obferve des cérémonies différentes Celon Vouloir faire des regles univerCelles Cur les lieux. Une égliCe n'a pas droit d'intro- des faits finguliers, c'eil renverfer r or- , duire dlns une autre ce qui Ce pratique dre au lieu de l'établir, c'eil exciter des chez elle; on lailf~ à la direétion du paf- murmures & des jaloufies, & fournir des teur & au zele dec; peuples, des certains fujets inépuiCables de procès; quelque– ufages d'une tradition ancienne, oud\me fois la qualité des matieres ne le deman– dévot.Ïon particuliere. Un favant évê- de point, les efprits n'y font pas difpofés j que, dont on nous a depuis peu donné dans peu l'on voit naître en foule de nou~ les écrits, parlant Cur ce fujet, en fait très- veaux inconvéniens plus fâcheux que les bien la diilinétion. Jefus-Chriil, dit-il, premiers, & prefque toujours le remede en inHituant reuchariilie a dit, hocfacite eil pire que le mal. Ceux qui font les ré– in ,meam commemorationem : n'a pas dit, glemens généraux ne peuvent pas to~t hac modo faûte. L'elfenciel du facrifice prévoir, le temps feul qui reétifie les melt- leutes e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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