Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

l'~ 1 1 li 'de leurs' cnànollus (,. digni.tés. TIr: II. CHAP. IV. 18 i.t .::o.nfervée, [on aut~Hit~ ,a toujours pa;~ mais feuleme;lt un figne extérieur du ca– tr~ s-gran..,de , & partl~ub erem~n~ dans l e- raétere ~e pretre; fi ~ela en, pourquoi ne gltfe de Chartres ~ ou les ardl!dIacres ont veulent-Ils pas fouffnr que leurs vicaires ces officialités diilinétes de celles de r é- ou d'autres prêtres en portent devant eux; vêque: de favoir comment & par quelles Ils ne peuvent donc oppo[er à cet argu– rcgles cette autorité doit être modérée, ment que l'ufage qui les a mis en pofref– c' dl une grande difficulté qui ne [e peut fion de porter l'etole, à l'exclufion de décider par des principes généraux, il en leurs vicaires & des autres prêtres. Mais faut donc revenir à l'u[a~e .. I~noc~nt, I~I. pa~ quelle rai[on l'u[age n'aura-t-il pas la. un des [avans Papes qUI aIt lamaIs ete, rueme force en faveur des archidiacres, r a dit ainfi. au chap. 7. de officio archidia- qui font depuis long-temps en jouiffance cani: on lUI demande de quelle maniere fe du droit de faire quitter r étole aux curés ~oi/t régler la jurifdjétion de l' ~r~/hidiacre-, ~e~dant leur vifite ?car d'allépuer que les llrepond que les u[ages font dlfterens -' & evequcs permettent aux cures de porter qu~il n'y a point de regles certaines, rel- l'éraIe en leur préfence, c'eH: un foible pondemus ut pojfumus j & le Pape Honoré moyen; les évêques ont affez d'autres III. dans le même titre fait une réponfe marques de fupériorité, [ans rechercher femblable à la même queilion -' il faut [ui- celle-là? Il n'en eH pas ainfi de l'archi– vre l'u[age. diacre, qui ne porte aucun ornement dans Il [eroit inutile d'examiner les différen- fa vifite pour [e diilinguer des curés & tes fignifications du mot deflola ,pour fa- des autres prêtres; néanmoins l'autorité voir s'il exprime la même cho[e que ora- qu'il a [ur eux, veut qu'il y ait quelque rium; ces deux mots ayant été pris [ou- figne extérieur qui en faiTe la diilinétion; vent en des Cens différens :flola, par exem- quel peut être ce figne, fi ce n' eH l' éto– pIe, vouloit dire anciennement un habit le? Mais fi l'archidiacre & le curé la ''''de femme: on s'eH [ervi depuis du même portent également, lequel des deux eft nom pour défigner l'habit que les prêtres l'inférieur J où en la fubordination ? Le portaient aux cérémonies -' à caufe de curé veut que [on vicaire'lui fait foumis, quelque reffemblance entre ces deux or- & que pour marque de [a [oumiffion, il nemens; & enfuite on a nommé auffi flota ne porte point d'étole devant lui; & le une efpece de bande que r on mettait au curé qui eH roumis à l'archidiacre, plus bas de leur robe. La fignification d' ora- que le vicaire ne l'eH au curé, en veut rium n'dl pas moins diverfe, les laïques porter devant [on fupérieur. . fe fervoient très-fouvent des h3.billemens A cela l'on objeéte, que dans la plûpart qui portoient ce 110111; il ya bien de r ap- des diocefes de France, les curés portent parence que du temps de Charlemagne, r étole pendant la vifite de leur archidia– & du concile de Tibur, dont Yves de cre, & que l'on en ufe ainfi à Paris qui eH: Chartres & Gratien rapportent un canon, la métropolitaine: d'ailleurs, la cour a flola & orarium, ne fignifioient point ce décidé la qudl:ion pour Roye en termes que nous appellons aujourd'hui une éto- très-précis, & les canons veulent que les le, mais feulement un habit long, diffé- curés portent l'étole. Il eH vrai qu~ l.es rent de celui des laïques; car on ne voit canons ordonnent de la porter; malS Ils point que les prêtres portaffent l'étole fans parlent indiHinétement de tous ,les prê– ceffe comme Charlemagne le defire J & le tres, & tous les prêtres ne le preten~ent concile l'ordonne, presbyteri fine intermif- pas ainG. Ces canons ne prouvent rIen, fiane utantur orariis. Les conciles & les ré- parce qu'ils prouvent trop. L'~rrêt de glemens particuliers des égli[es, qui veu- Roye n'eH pas aulli une loi llnIverfelle lent que les prêtres portent toujours l'é- dans le royaume; il dt très-bon & très– tale, parlent des prêtres indi1linétement -' jufle, pour ce qu'il a jugé à l' égard d~ & ne donnent point le droit particulier doyen: jamais il n'y a eu d'excommum– aux curés: néanmoins l'ufage a introduit cation plus abufive que celle que ~1. d'A... que le curé [eul porte l'étole dans fon égli- miens avoit fulminée contre lUI : cette. fe; & les curés qui [ont en cette audience feule l'ai[on pouvoit mêm~ [~uf~ra~re en~ ne permettroient pas Que leurs vicaires, tiéremen~ ce doyen de la Junfdl.éb~n de où d'autres prêtres, fuffent revêtus d'étole l'évêque: quant aux curés ~U1. depen– e,n leurpréfence; ils affurent pourtant que d.oient du chapitre, il étoIt, June de ce n'eLl pas une marque de jurifdiétion J leur l;:l.ifTer porter l'étole en pr~[ence du. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=