Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

l 575 Des Chapitres des égliJes cathédrales & des églifes collégiales. 1) 7(, fant un fi fainte obfervance , & fi religieu- défendant auX évêques;) ~rêtres, diacres., Cement établie donnoit un très-mauvais & autres perfonnes contbtuées dans r or-' exemple, non 'feulement aux églifes col- dre ecc1éfiailiqu,e, de loger avec eux au– légiales, qu'on appelle les filles de Notre- cunes femmes etrangeres , en excepte la Dame· mais auffi à toute~ les autres ca- mere, la fœur , & la tante, & autres en thédraies & collégiales du royaume, qui ne peut tomber aucun mauvais foup– voyant que celle qui a ~té la regle des ço~, il ne. p~rle pas. des, eccléfiani~ues autres & qui leur a prefcrlt le modele de qUI font obltges par btenfeanc.e & necef– leurs hatuts , abandonne la premiere les fité de leur condition, de demeurer en ordres qu'elle leur a donnés; leur enfei- des cloîtres & femblables lieux clos, & gne J contrevenir à leurs Hatuts, à fauffer retirés abfolument de la converCation & le ferment de leurs réceptions, à violer hantife de femmes, mais gén~raletnent les contrats qu'ils ont faits de ne point de toutes fortes de perfonnes dédiées & loger des étrangers dans leur cloître; bref confacrées au fervice de l' égliCe, en quel– à méprifer les arrêts de la cour, qu'eux- que lieu qu'ils puiffent demeurer. nlêmes ont obtenu pour les maintenir. En fecond lieu, quand ce canon parIt: Il y a plus, c'etl: que ce Hatut alloit à des femmes étrangeres, auxquelles il dé– mettre le déCordre & la confufion dans le fend de demeurer avec des prêtres; le cloitre, qui deviendra déformais comme mot grec les exprimant par le terme de une Babylone.; car permett~nt à tous cha- uou~~udK'rou~? 9~i ~gnifie, propre~lent .con~ noines de loger en leurs maIfons leurs pa- cŒlzbes, qUI S etoIent devouees a la vldul– rens & parentes, comme il y en a qui en té, montrent qu'ayant tenu celles-là fuf– ont de diverfes conditions, de nobles & petles, & capables de provoquer les prê– non nobles, d'officiers & des marchands: fi tres à l'impudicité, & permis, par forme chaque chanoine retiroitles fiens,l'on peut d'exception, à la mere, à la fœur, & à la juger quel Inélange fera dans le cloître. tante d'y demeurer, ça été en la même Il fera qu'à l'avenir le chapitre n'aura qualité que ces étrangeres, que d'autres plus d'autorité dans Je cloître, pour y appelloientafcititias vef introduétas,fœurs Elire garder fes ordres & la police nécef- fpirituelles qui vivent en viduité, c'eil-à– faire; car il f2.udra que les portes foient dire, pourvu qu' elles fiffent profeffion du ouvertes à toutes les heures de nuit, pour célIbat & de continence, autrement l'ex– pa{fer les chevaux & caroffes de ceux qui ceptiol1 n'auroit point été conforme à la iront vifiter les dames du cloître, foit par défenfe: & il a excepté celles-là, parce vifite d'honneur ~ foit pour les jeux & col- qu'outre la profeflion qu'elles fai[oient lations, ou danfes, & peut-être pour des du célibat, eIles étoient de telle condi– brelans; & arrivera ce que tout le public tion, qu'elles nè pouvoient donner le a vu ou entendu avec regret & fcandale, moindre foupçon ou crainte de dérégle– le premier dimanche de carême dernier, ment en leur façon de vivre. que les portes du cloître feront forcées Bien loin que le concile ait voulu per– la nuit, pour donner entrée aux ma[cara- mettre aux prêtres de loger avec eux des, joueurs de balets & comédies, fans leurs meres mariées vivantes avec leurs que le chapitre y puiffe apporterle remede maris, leurs fœurs & autres parentes ayant convenable, pour la confidération des encore leurs maris, & vivantes en famil– perfonnes de condition, par qui, ou par les avec eux; car il eH conHant que dèsla l'avis deCauels aura été commis le défor- primitive églife, les prêtres n'ont pu 10- dre. De forte qu'aprts tous ces inconvé- ger en leurs maifons iilucune femme, qui niens, de prétexter par le chapitre que le ne fît profeffion du célibat, même leurs , il:atut dont eil: queil:ion l eil: conforme aux propres femmes; & c'eH en ce fens que regles des C:jnt.s Pere,~' ~ a.u~ anciens le cinquieme canon des apôtres dit, epif– c~nons de 1egltfe , qu 11 n y avolt propos copus aut presbyter uxorem propriam nequ~­ nI applrence quelconque. quam /uo ootentu reli'gionis abjiciat ~ malS ReHe à montrer l que le troifieme ca- véquÎt avec elle comme avec fa Cœur en non ~u con~il~ de Nicée, le preI?ier des perpétuel célibat: ce qu'explique ouver– cOllcIles generaux que le chapItre a eu tement le fecond concile de Tours, ca– en virée, 10rCqu'il a ét~bli fon Hatut de non douzieme , epifcopus conjugem ut.fo - 16 18. ne leur 1 peut ferVIr en façon quel- rorem habeat, 6' ita .{anélâ gubernatl.one conque de pretexte. Car quand ce canon domum tam ecclefiaflicam quàm proprzam e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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