Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

15 ï, G' de hUIS chanoines (;. dignités. TrT. II. 1574 s'écrier h~lutement, cS !empora ! cS mores! dlli~e d'un a~bé., quileui' pourvoyoit dJun pnifque les intentions toutes f<lintes de cloltre partIculIer pour eux : ce qui cil: ceux qui premiers ont établi des cloîtres, ordonné dans le troifieme concile de & ordonné la conHruétion des maifons, T'ours, tenu en l'an DCCC. XIII. au c:mon n'ont été que pour donner à tous les cha- vingt-trois .. fous ce titres, de vila canoni– naines & bénéficiers des églifes, une plus carum.. qui in epifcopis converfa1Ztur j & au gi~FilL~ facilité d J affiner au fervice divin? canon vingt-quatre, fous ce titre .. de cano· conformém~nt à quoi le fecond concile nicis qui fo6 abbate vivunt in monafleria. cr Aix- la-Chapelle de l'an DCCC. XXXVI. Et la marque qui nous reHe de cette an– au canon quinze, ordonne que, in cuflo- cienne difcipline, eil: que dans beaucoup diis ctlllonicorum pravideantur eis clauftra de villes où il y ades églifes cathédrales, religioni co;-;;.m c01Zgruentia .. in quibus reli- il ya des abbayes affez proches d'icelles gio Deum fcqui volentihus .. perfici atque où l'évêque faifoit quelquefois fa ~ de- f Prd· la augen' polit, potius q;l::'m 'vicia nutriri. meure pour former à l'efprit de l'églife, à cathidr~lt! Le tro!fiem~ moyen d'nous était fondé la fainteté & perfeélion chrétienne les d'Amiens il fur la CO:1t~·lvention manifdre aux arrêts chanoines qu'il y faifoitdemeurer,lefquels ~ a s"a~:fYI! de la cour, & particuliérement à celui du alloient avec lui v~quer au fen1'ice divin ti~&'d:fa~~; 16. mars 1 ;'42. donné contre maître Louis dans l'églife cathédrale: car alors les ec- Acheul. Chabaumer confeiller en la cour; par le- cléGaHiques vivaient en commun, fous la quel, bien qu'il fùt eccléfiaHique & cha- regle & conduite de l'évêque ou de l'abbé noine en une églitè cathédrale, il fut con- quJilleur avait établi , d'où ils étoient ap" damné à vider d'une maifon canoniale, pelIés cananici > à la diHinétion des rnoi- qu'il avoit louée d'un nommé de Louviers, nes qui étoient fujets à leur abbé, qui chanoine, & ordonné que le flatut du s'appelloient monachi j ex de cette façon de chapitre, portant détènfes aux chanoines vivre en communauté, les chanoines pri- de louer leur maifon ou partie dJicelle rent aufli le nOln de réguliers, tanquam in aux étrangers, feroit entretenu felon fa commu:7.i damu , &'fub eadcr.l regula vi".cn- forme & teneur: car il n J en point révoqué tes, en laquelle ils sJentretenoient.d'autant en doute, que quand des chapitres, ab- plus volontiers, qu'ils avoient pour exem- bés ou autres eccléfiaHiques contrevien- pIe la réformation que S. AuguH:in avoit nent aux arrêts donnés pour maintenir faite des chanoines de fan évêché, aux· les fondations des bénéfices, on fur le quels il ayoit établi des cloîtres à l'imita- fait de la police ~x difcipline eccléGaHi- tian à-peu-près des moines & des commu- que, qu'ils cornrDettent abus, & qu'il y nautés régulieres qu'il avait réduit en un a lieu de fe pourvoir contre les contrJ- ordre, 8z donné à chacun des religieux ventions, par h voie d'appel comme d'a- l'ancien nom de chanoines réguliers. bus, direétement au parlement. Et cette inilitution faifant fleurir la dé- Iv!ais quand tous ces moyens d'abus votiOl1 dansl'églife,donna fujet à Charle– qui font indubitables, ceireroient, ledit magne, d'inHituer & d'établir des cloîtres heur Ch1H:elain foutenoit que le Itatut pour les chanoines féculiers de France; du étant contr:lire aUx faints décrets, & à moins chacun lui en attribue l'honneur: l'u[age de tout temps obfervé en r églife > ce qu'on conjeéture à bon droit du IX. qu'il cH abllfif contre les bonnes mœurs canon du concile de 1vIayence, qui dit au 8-~ la difcipline eccléfiailique: car l'églife commencement: decernimus.. ut cano– de tous temps [lx. ancienneté, a defiré que nici clerici cananicè vivant .. & in [uo clau[– les chanoines & bénéficiers des églifes tra maneant; & eft la commune croyance, euffent leurs demeures à part, féparées que c'efllui qui premier a établi le cloître des laÏcs;& c'eft le fu.1et qui a donne lieu à de Notre-Dame de Paris, pour y vivre par l'inHitution & établilTement des cloîtres, les chanoines & bénéficiers en une e[pece t1.nt pour la commodité que pour la bien- de forme réguliere, retirés de la conver– f~Jnce & honneur des eccléfiaHiques, lef- fation & habitation des femmes, quelles quels dans la premiere origine des églifes qu'elles fufTent; & cette opinion eH fon– cathédrales étoient logés une part je au- dée en partie fur la chartre du Roi Ch:.n"– près de leur évê<"1ue , en f:1 rDaifon ou au- le5 III. dont a ét~ ci-ddfus parlé, laquelle tour d'icelle, où ils avoient"leur cloître il fit expédier en faveur de l'églife de Pa– nommé i7rLIT><~7rI~V , les autres étoient re- ris, qui fait mention de CIDr1emagne. tirés dans des monafteres, fous la C011- Or le ftatut dont eil: queflion J abolif- G g g g g ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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