Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

15°.9 ~. de leurs chanoines & dignités TIT II U' ~. •• 15 10 fait entiérement inutile, fi r égliCe de Caint Pierre en dans r enclos de r égliCe cathé– drale, comme on le prétend, ou fi elle en en plusou moins éloignée, ilCuffitdedire que les arrêts ont jugé que les cures & les prébendes Contdes bénéfices entiérement incompatibles. Car il ne faut pas s'ima– giner que cette incompatibilité n'aye au– tre fondement que la diHance des lieux & l'impofllbilité de réfider en l'un & en l'au– tre, la fonétion d'un curé ne confiHe pas ftmplement dans une préfence locale dans fon égliCe , ni dans la célébration du fer– vice divin, mais encore à admininrer les facremens dedans & dehors fon égliCe, à conColer les malades, affiner les pau– vres.) & foulager leur mifere. Toutes ces fonétiol'ls dans une paroiife defirent un homme tout entier, & ceux qui 5' en vou– dront fidelement acquitter.) auront peu de loifir pour vaquer aux fonétions de cha– noines. Et dans le fait particulier, le cha– pitre de Langres reconnoÎt fi bien cette incompatibilité, qu'il veut décharger du fervice canonial le chanoine qui fera nom– mé pour la de{ferte de la cure. Mais fi cette prétention en autorifée, les cures & les prébendes ne font plus de bénéfices incompatibles, &ceuxquien Cerontpour– vus.) n'auront qu'à déclarer qu'ils enten– dent réfider enleurs cures, & fe difpenCer du Cervice canonial. Quant au dévolut , il en très-favorable.) parce que celui qui r a obtenu ne vient pas pour troubler un ancien po{feffeur , il reclame un bénéfice _ vacant depuis plufieurs années, auquel ni le chapitre patron, ni l'évêque colla– teur n'ont point voulu pourvoir, nonobf– tant les Commations qui leur en ont été faites; & les chapitres faiCant tous leurs efforts pour éluder l'exécution des arrêts rendus, & fur l'incompabilité.,& fur l'obli– gation d'établir des vicaires perpétuels , on ne fauroit trop févérement punir cette contumace.) & un feul dévolutaire main– tenu fera plus d'effet.) que toutes les or– donnances & réglemens réitérés, les loix étant inutiles, fi elles ne font en vigueur par une obfervation exaéte & ponétuelle. D'abord que ces régiemens ont été faits.) tous ceux quiontété confuItés fur ces ma– tieres.) s'attachant à l'opinion & à la fub– tilité des canonines.) fe font perfuadés qü'ils ne contenoient que des peines com– minatoires. L'arrêt rendu en faveur d'un dévolutaire de la cure du S. Jun de Lyon a donné de la terreur, & obligé plufieurs curés qui pofiédoient des prébendes à opte~; mais ce .défordre n'eH: pas encore abolt, les chapItres en corps y réfillent en plufieurs lieux, & la plûpart atten– dent l'événement de cette caufe , qui fervjra de regle à leur conduite; car fi aujourd'hui le dévolu taire eH exclus, qui eH: celui qui voudra déformlis intenter un procès fans efpérance d'aucun fuccès avantageux? EnCorte que les ch1pirres " ..., 1 'l,..l . fi n etant pomt InqUIetes, (;' uucrDnt aIn 1 rexécution des arrêts; & il vaudroit beaucoup mieux .n'avoir jamélis fait de réglement , ni tenté h réformation de cet abus, que de biffer les chofes im– parfaites au moindre obH:acIe qui fe pré– [ente.) & ce d'autant plus que le chapitre de Langres en en demeure.) ayant été fommé dès le mois de décembre r66r. & ayant négligé d'obéir à l'arrêt. A quoi on peut ajouterquecette pratique de don· ner à ferme, non pas le revenu, mais le cafuel de la cure, eH: un abus intolérable J qui offenfe les bonnes mœurs & l'hon– nêteté publique, & qui ne peut être dé– [avoué, puiCque le chapitre en efi demeu– ré d'accord dans les écritures qui furent faites au procès terminé par l'arrêt de 1629. Et ce qui marque enCbre plus préciCément combien le chapitre de Langres a affeété de fe diCpenCer de l'exécution de l'arrêt qui l'obligeoit à nommer des vicaires per– pétuels dans les cures unies à fa menfe ; c'efi qu'outre la cure dont il s'agit: il y en a plufieurs autres dontil jouit à la clmpa– gne.) ou dans les villes prochaines, qu'il fait deffervir par des vicaires amovibles, & des prêtres mercenail es: cependant on demeure d'accord qu'à l'égard de ces cu– res, il n'a pas le moindre prétexte pour fe difpenCer d'obéir aux arrêts: & néanmoins on convient qu'il n'yen a pas une feule en laquelle ils foient exécutés. A l'égard des capacités d'Himbert , elles Cont dans fon fac en bonne forme, il en: bachelier en théologie de la maiCon & fociéré de Sorbonne.) profe!feur en philofophie au college du Pleffis-Sorbonne : il a donné en plufiel1rs rencontres des marques de Ca piété & de fa fuffifance; & s'il n'a point encore pris poffe!lÏon .) c'en: une m~rque de fa modeihe , parce qu'il youloit atten– dre l'événement de l'appel comme d'abus interjetté par les marguillers. S'il n'a point de vifa;, c'efl:un effet de l'intelligence en– tre M. l'évêque de Langres & fon chapi– tre. Quant à ce qui concerne 1~~ lettres de Ccc cc IJ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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