Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

14 8 , Des Chapitres des égllfes cathédrales G' des égllfes collégi.ales -' 14 8 4- aurait point de différend ni rien à redire les c?n~r,evenans convaincus d'~njunice, en cette 111atiere ; il ne faut pas fe flater par multtplIee. de plufieurs chefs qUI en a~ra­ intérêt 3 ni penCer tromper Dieu, e~ fe vent l~ CrIme. Car enco.re que de fo! ~a fervant de ces licences contrê l'intentIOn fondation des ordres [Olt hbre & e:ene– de réo·liCe contre la vérité & la néceffité raIe, fi eil:-ce qu'il doit y avoir difpo{i– de fOI~ de~oir. S. Thom~s a ~ien ?:ulé tian d' ~béi!fance à les. exercer;, ~ r on y fur ce point en un lieu allez ecarte) & en apphque par les pUlffances legltlmes , qu' 0 il nLe cite pas d'ordinaire à ce propos. on s'y doit offrir & préfenter; & fi l'on y C'dl: en fes queHions quodlibétaires, liv. eil: employé, il fe faut fervir de fon pou- 9. art. 1 f. car traitant de la pluralité des voir, felon que l'églife le defire & que la. prébendes, c' eil-à-~lr~ ~le tous bénéfic:s, qualité d,e l'ordre le req~iert; m~is fi. ou– JI en marque la prohlbltlon -' enCemble 10- tre cela Ion poffede un tItre eccldiafbque .Lligati6n naturelle à la réfidence faifant qui exige réfidence , emploi, ou mi– pa;tie du droit divin, non p~s de celui qui niHere, il faut confidérer l'acceptation eH: clairement décidé par texte exprès & que l'on en a faite & la poffel1îoI} que formel de l'écriture, ou par la néceffi.té l'on en ret1ent:J comlne une efpece de de con[équence tirée des paflàges de la vœu, ainfi que celui qui eH: attaché aux 111êrne écriture; mais de celui qui eil: fondé ordres facrés : c'eH: une condition impo~ fur la droite raifon, dont l'homme eH: na- fée qu'il faut accomplir:J c'eU un marché turd1.ement éclairé, & qui lui prefcrit auth & un contrat qu'il faut entretenir:J une le devoir auquel il efl néceiTairemel1t convention & promeffe qu'il faut exac– obli2:é. Cette même non réfidence n'dl: tement obCerver; c'dl: une foi folemnel .. o pas auiIi du nombre de ces aaions hu- lement engagée pour être inviolable, l1uines , vicieuCes de toute leur Cubfbn- dont le manquement eil honteüx & i11i– ce, que nulle circonilance de fait & d'ac- cite par tout droit divin & humain, puiC– cident ne peut jamais légitimer, comme que c'efl: en effet non feulement un lar– radultere & le larcin; mais de la nature cin; mais un facrilege qui viole un vœu, de celles:J qui étant de foi abfolument un contrat:J & une convention récipro~ libres, & à cet égard aucunement indif- que faite avec l'égliCe & av~c le public. férentes, deviennent bonnes ou mauvai- Que fi un mercenaire ou artifan prend de fes, felon qu'elles Cont appliquées; en- l'argent.pour un fervice , ou pour quel– forte qu'une néccfIÏté ou plus grande uti- que ouvrage de fon art, s'il s'etl: loué pour lité en abCout & décharge, fans qu'il Coit cela & qu'il n'en fà1fe rien; quoiqu'il s'en lnême befoin de difpenfe. Comme de foit déchargé fur autrui qui s'en acquitte fait:J à l'égard de l'intérieur d.e la conf- lnal, il commet indubitablement un lar– cience, en tnltiere de pluralité de bé- cin & eH obligé à reHitution, & quelque– néfices, quelque ufage ou coutume que fois ~ plus grande peine, felon la qualité l'on puiffe alléguer, quelque raiCon d'in- du dommage & de la fraude oU contu~ térét ou bienféance dont on Ce veuille mace. COlnment donc peut être excu[a-_ flatter en cc fiecle corrompu, il en faut ble la turDitude de celui qui prend les toujours revenir aux principes des mœurs revenus d"'une cure ou prélature:J attri– de l'éslife catholique, qui ne change bués pour la cure, c'eft-à-dire, pour le point fa conduite fpiritueUe; & en cela fervice, & n'en prétend néanmoins que tout dép~nd du b?~ <?u du mauv~is ufa~ le, profit pour penfer en être quitte, en ~e ge des bIens de 1 egltfe, & de 1 emploI dechargeant fur des vicaires mercenat– ~u min~fler: plus ou moins fidele, que res? N'eH-ce pas un pur Cacrilege, puif– Ion lut dOit rendre pour ce que l'on qu'il s'empare cependant des chofes Ca– tient d'elle, à raifon du titre qu'elle en crées & des biens dédiés à Dieu & au fer– <lonne; & quand à l'extérieur:J il s'en vice de l'églife; Et ce crime ne croît-il faut tenir à l'a~torité publique, & fe ré- pas à proportion, fi la perte des ames s'en g~er par .les Catnts canons & les loix ci- enfuit, qui Cont par ce moyen négligées vtles. SUivant cet eCprit, on doit avoir & non jamais affez Cuffifamment jnfhui– pO~lr garan~ la volonté des fupérieurs, tes ? Tout le zele que les gens de bien'y qUI au mOIns Cerve d' ~x~uCe à nos dé- apportent, à peine y peut-il Cuffire, & de porte~n~~s &---Çommodl:es, a~tl:em/ent q~e11e rai Con peut-on appaifer les conC– peu,leglnm,es, f~n~ qU~>1 O? dOit 1~1ferer Clences de c~ux qui n'en ont guer~s pour de1a ~zie nece!lÏte d oblIgatIon, qUI rend cela, ou pOInt du tout? Il dl vraI que la e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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