Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

" i48 1 & de leurs chanoines & dignités. TIT. II. 14 8 2. ment ailleurs; & de même pouvoit-il en mant même à abandonner le travail ils ce cas le gratifier d'une partie des fruits commettaient leurs fonétions à des vicai– attribués à ce titre forme ~ bien entendu res mercenaires, Hipendiés au meilleur' qu'il y mettoit en même temps un autre marché qu'ils pouvaient trouver, & à des eccléfiaHique auffi bon& utile, & qu'il prêtres de louage, ainfi font-ils appellés devoit être auffi fuffifamment nourri du avec mépris & réprobation en plufieurs revenu fur les lieux, & par préférence, endroits du droit canon, & il Y en a un comme il eH bien raifonnable, de ce qui article exprès dans le concile de Rheims., étoit contribué par les fide1es, en dixmes tenu du temps de S. Bernard, & récité par ou en oblations, ou par les fondateurs lui écrivant au Pape Eugene. Les deux con– particuliers. Tant que cela a été bien ob- ciles généraux de Latran ont fait vaquer fervé de part & d'autre, & par ceux qui ces bénéfices, principalement incompati– envoyaient, & ceux qui étoient envoyés, bles par divers degrés de privation, de il n'y pouvoit avoir de fujets de plainte de plein droit ou autrement, le premier ou ' la non-réfidence. Et de fait, les premiers le fecond obtenu, puis tous les deux en-' décrets de l'églife en cette matiere , ont femble. Et l'extravagante, du nom de la– été non feulement prononcés contre les quelle on a marqué & diffamé ce vice, CI. eccléfiaHiques oififs, qui ne vouloientrien ajouté l'inhabilité, & comme irrégularité faire, ni exercer les fonétions de leurs or- aux perfonnes des contrevenans ; mais en dres : d'où vient la quefl:ion encore au- même temps les conciles ont accordé une jourd'hui agitée en théologie, fi un prêtre di (pen(e genérale en faveur des princes & en nécelTairement obligé de célébrer, & des hommes éminens en favoir. Ce qui €le quel droit. Ce qui fait dire à Sine(e, montre encore que le fens de l'églife n'é– évêque de Cirene, qu'il n'y devoit point toit pas de croire que cette obligation def– rivoir de "acans en l'églife comme en cendl't direé1:ement du droit divin, & l'empire Romain, ou l'on appelloit ainfi qu'elle f1t indi(penfable, puifquefe relâ– les magiil:rats honoraires, qui étoient en chant à conCentÎr la pofTe!1lon de ces bé– grand nombre: & l'un des premiers con- néfices nécelTairement incompatibles à. ciles de Seville fe fert à ce propos, pour ceux dont elle pourroit avoir befoin, foit décider le point de la réfidence, d'une de la force & protection des uns, foit de comparaifon tirée de la loi mondaine. Ce la doélrine des autres, pour la foutenir & font ces termes. Que les colons & payfans défendre contre l'héréfie& l'ignorance de étaient attachés à la terre, & au lieu où fes plus grands ennemi" , auffi-bien que ils fe trouvoient établis pour la cultiver, pour fe garantir de l'ufurpation & de la fans pouvoir en partir ni dé(emparer; & violence, c'eH-à-dire, que ne s' agilTant en qu'auffi les eccléfiafl:iques étant particulié- ce cas que de l'emploi & diihibution d'un rement deHinés au (ervice de Dieu & à revenu dépendant d'elle, &par elle autre– r exercice de la (Olinte religion, devoient foÏs appliqué à certains lieux & ufages , être réputés de pareille condition, com- elle a cru ab(olument di(penfer de l'abon– me inféparablement attachés aux fonc- dance & du (uperflu en telles occafions , tions (acrées de leurs miniileres. Enfuite ainfiqu'il fefaiCoit au paravant par une au– il a fallu condamner l'avarice de ceux qui tre forte d'applic1tion pour fon befoin., & fe faiCoient enrôler t'x comprendre dans le pour un plus grand bien, qui doit être la catalogue & matricule du Clergé de di- feule fin & la vraie caufe des diîpenCes :– verfes égliîes, afin de percevoir les rétri- cependant il en indubitable que l'égliîe butions & émolumens des denx, bien a toujours entendu que les cures & pré– qu'ils ne puffent fervir & ailiH:er qu'en htUt·es fuffent fuffifamment deilèrvies & l'une d'icelles, comme étant un gain hon- dignement remplies, fans qu'eIIe ait ja– teux & illicite, & une injufiice manifefte. mais confenti que fes graces port;1{fent Enfin le dé (ordre s'dl vu croltre iuîqu'à préjudice au public, & encore moins en pofféder plllficurs & ayant chare:e d'a- qu'elle,c;fulfent caure dela ruine (pirituelle n1es, parce que les titulaires & poffe!feurs de fes enf.1ns, leCquels eHe produit par gra· n'en voulant que le profit, & ne viîant ce, & qu'elle nourrit & vivifie de la même' qu'au revenu.J en af!"eetoient pluralité de grace. Comme aual cela étant bien ad– femblables, pour en recueillir t'lus de corn- minifhé avec fidélité, zele & chJrité, & modité; de forte que leuréta 1 lt in-\l-J()~: hIe en un mor de bonne foi, p~u celIX aux~ue!s de [at,isfaire par-tout) & cleU s'accoutu- on [e doit confier pour ce regard;) 11 n y e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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